Les maladies cardiovasculaires restent la deuxième cause de mortalité en France avec plus de 140 000 décès par an. Elles constituent la première cause de décès chez les femmes. Le risque cardiovasculaire est multifactoriel, ouvrant sur de multiples leviers de prévention sur les déterminants modifiables. Cela concerne le mode de vie, les facteurs de risque métaboliques associés et les facteurs personnels. L'infirmier à domicile est un acteur de soin de proximité et souvent le premier maillon du parcours de soin. Son approche globale du patient et l’analyse personnalisée du risque lui permet de personnaliser les modalités de stratégie thérapeutique dans une collaboration pluriprofessionnelles de proximité. Cependant, une attention particulière est portée au risque cardiovasculaire des femmes suite à des signaux d’évolution défavorable sur le risque d’infarctus du myocarde et d’ AVC chez les femmes jeunes. En effet, alors que l'incidence de l'hospitalisation des hommes pour infarctus du myocarde s'est fortement réduite en quelques années, celle des femmes a progressé. L'observatoire du cœur des français dans son étude de 2023 évoque deux principales raisons: la dégradation de l'hygiène de vie des femmes depuis plusieurs années ainsi que la méconnaissance des symptômes spécifiques de la pathologie cardiaque au féminin notamment les nausées, l'essoufflement ou l'asthénie.
Les objectifs de l'action s’inscrivent dans la stratégie nationale de santé (SNS) 2018-2022 et le Plan national de santé publique « Priorité prévention » qui affirment la priorité à la promotion de la santé et la prévention, à l’action sur les déterminants socio-environnementaux et les facteurs de risque, et à la lutte contre les inégalités de santé.