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En consultation, il n’est pas rare que les médecins généralistes soient sollicités par des parents désireux de “bien faire” pour leurs enfants, mais souvent démunis face à la multitude de conseils contradictoires. L’enfance est LA période où se bâtissent les habitudes de vie qui influenceront durablement la santé future des enfants. En consultation, le médecin généraliste est aussi là pour guider les parents dans l’adoption d’un mode de vie sain pour leurs enfants. Que ce soit sur l’alimentation équilibrée, l’activité physique, le sommeil, l’hygiène personnelle ou la prévention, il est là pour vous accompagner sur cette période de vie parfois compliquée. Alors quels conseils donner ? Comment favoriser le bien-être de l’enfance et lui offrir une hygiène de vie saine ?

Conseiller les parents sur l’alimentation

Entre 4 et 11 ans, l’alimentation doit répondre aux exigences de la croissance tout en consolidant des habitudes alimentaires durables. L’enjeu pour le médecin généraliste est d’identifier les déséquilibres les plus fréquents et d’orienter les familles avec des repères simples, adaptés à leur quotidien.

Selon l’Anses, les apports en sucres restent excessifs chez une majorité d’enfants, en particulier entre 4 et 7 ans (75 % d’entre eux sont au-dessus des seuils recommandés). Les produits transformés, les boissons sucrées et les goûters industriels en sont les principales sources. En parallèle, les apports en calcium et en fer sont souvent insuffisants, notamment chez les filles à partir de 10 ans.

En pratique, le rôle du médecin est de soutenir la mise en place de repères alimentaires qualitatifs :

  • Introduire des fruits et légumes quotidiennement, en privilégiant les formes fraîches ou peu transformées
  • Encourager une consommation régulière de légumineuses et de féculents complets, notamment en remplacement des produits raffinés
  • Maintenir une source quotidienne de protéines (viande, poisson, œufs ou alternatives végétales), en adaptant les portions selon l’âge
  • Favoriser les produits laitiers nature ou peu sucrés pour couvrir les besoins en calcium
  • Réduire les sucres ajoutés, notamment dans les céréales du petit déjeuner, les compotes, les desserts lactés, et les boissons, y compris les jus de fruits.

L’approche ne repose pas sur l’interdiction, mais sur la substitution raisonnée : un produit laitier et un fruit frais en collation, plutôt qu’un gâteau industriel ; de l’eau à table, plutôt qu’un jus de fruit. Il est utile de valoriser la cuisine maison, qui permet un meilleur contrôle des apports en sucres et en graisses, souvent dissimulés dans les produits ultra-transformés.

Enfin, le contexte du repas joue un rôle clé : éviter les écrans pendant les repas, privilégier un environnement calme et valoriser les interactions familiales contribue à la régulation de la satiété et à l’acceptation alimentaire. Le médecin peut également rappeler aux parents l’importance du modèle alimentaire qu’ils offrent à leurs enfants, en termes de diversité comme de comportement.

Conseiller les parents sur l’activité physique

L’activité physique joue un rôle essentiel dans le développement moteur, cognitif et émotionnel de l’enfant. Elle améliore le sommeil, réduit l’anxiété, renforce les os et les muscles, et favorise l’estime de soi. En parallèle, l’inactivité et le temps passé devant les écrans favorisent la prise de poids, les troubles de l’attention et le repli social.

Il ne s’agit pas forcément d’inscrire l’enfant à plusieurs activités sportives. Le jeu actif (courir, sauter, grimper) doit être revalorisé, tout comme les déplacements à pied ou à vélo. 

En consultation, le rôle du médecin est central pour accompagner les familles vers un usage raisonné des écrans. Les recommandations actuelles, comme la règle des « 3-6-9-12 » de Serge Tisseron ou la règle des 4 PAS de Sabine Duflo, offrent des repères simples mais efficaces à transmettre. 

  • Avant 3 ans, les écrans sont à proscrire
  • Entre 3 et 6 ans, on limite à des usages partagés et très courts, jamais seuls
  • À partir de 6 ans, l’introduction d’une console personnelle ou d’un usage individuel d’internet doit se faire avec discernement, accompagnement et contrôle parental.

Il est utile de rappeler que la surexposition est associée à des troubles du sommeil, des difficultés attentionnelles, une augmentation des troubles du langage et un repli social. 

À l’inverse, favoriser les interactions humaines, le jeu libre non structuré et l’activité physique, reste fondamental pour le développement cognitif, émotionnel et moteur de l’enfant. En pratique, proposer aux parents :

  • d’éviter les écrans le matin, pendant les repas, avant le coucher et dans la chambre de l’enfant,
  • d’utiliser des outils visuels comme les vignettes média ou les affiches de prévention (AFPA, GPG),
  • de s’appuyer sur des repères d’attention par tranche d’âge : 20 minutes max entre 3 et 6 ans, 30 à 45 minutes jusqu’à 10 ans, puis 1 heure max après 10 ans.

Le message ne doit pas être culpabilisant, mais orienté vers une meilleure compréhension des besoins développementaux de l’enfant. Le conseil médical gagne à être ancré dans le quotidien familial, avec des pistes concrètes et des ressources fiables.

Conseiller les parents sur le sommeil et les routines

  • Un enfant de 3 à 5 ans a besoin de 10 à 13 heures de sommeil par 24h.
  • Un enfant de 6 à 13 ans de 9 à 11 heures. 

Pourtant, de nombreux enfants dorment trop peu ou avec un rythme irrégulier. Les écrans en soirée, les couchers tardifs et l'absence de routines peuvent rapidement déséquilibrer le sommeil.

Proposer aux parents d’instaurer des routines régulières : dîner à heure fixe, passage au calme, lecture, extinction des écrans au moins une heure avant le coucher… Ces conseils peuvent être intégrés dans l’échange, sans injonction, mais comme des repères rassurants. L’objectif est de restaurer un rythme veille-sommeil stable, favorable au développement de l’enfant.

Le rôle plus global du médecin généraliste

En plus de ces conseils, le médecin généraliste joue aussi un rôle important dans le calendrier vaccinal, les bilans de santé et le repérage précoce de troubles éventuels. Ces temps d’échange avec les parents sont aussi des opportunités pour évaluer les habitudes de vie, ajuster les conseils, et les rassurer.

Face à des familles parfois en difficulté ou surchargées, il est essentiel d’adopter une posture bienveillante, centrée sur les ressources disponibles. Valoriser les efforts, même modestes, permet d’éviter la culpabilisation et d’ancrer durablement les changements. Pour accompagner au mieux les parents, le médecin généraliste peut se former à la pédiatrie.  

Accompagner les parents dans l’éducation à une hygiène de vie saine pour leurs enfants, c’est intervenir en amont des pathologies de demain. Ce rôle de conseil, souvent informel, fait partie intégrante de la mission du médecin généraliste. À travers une écoute attentive, des messages adaptés et des outils concrets, il est possible de redonner aux familles les repères nécessaires pour faire grandir leurs enfants dans un environnement favorable à leur santé.

Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.

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