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Les patients porteurs de cathéters veineux centraux (VVC) sont de plus en plus nombreux à bénéficier d’un suivi à domicile. Si ces dispositifs permettent d’éviter des hospitalisations longues, ils exposent aussi à des risques infectieux sérieux. Pour les infirmiers libéraux (IDEL), qui assurent seuls l’essentiel des soins, la sécurité du patient dépend directement du respect rigoureux des protocoles d’entretien et de surveillance. Alors, quelles sont les bonnes pratiques à adopter au domicile ? Comment réduire au maximum le risque infectieux ? Et sur quelles recommandations s’appuyer ?

La sécurité des soins en milieu hospitalier : un enjeu transféré à domicile

La sécurité des soins ne s’arrête pas aux portes de l’hôpital. À domicile, les IDEL assurent la continuité des soins dans un environnement non médicalisé, souvent en lien à distance avec les équipes hospitalières, les HAD ou les médecins traitants. 

Cette autonomie implique une prise en charge globale du patient, mais aussi une grande rigueur technique pour éviter tout événement indésirable. Dans le cas des VVC, la prévention des infections est au cœur de cette démarche.

Quels sont les risques infectieux associés aux cathéters veineux ?

Les principales infections associées aux VVC sont : 

  • les bactériémies liées au cathéter (BLC)
  • les infections locales au point d’insertion
  • les thrombophlébites septiques. 

D’après les données de Santé publique France, près d’un épisode de bactériémie associée aux soins sur deux est lié à un cathéter veineux central. Bien que ces chiffres concernent principalement le milieu hospitalier, ils mettent en évidence le risque infectieux que représentent les VVC, y compris à domicile, où les infirmiers libéraux assurent un rôle pivot dans leur surveillance et leur entretien.

Quels sont les facteurs de risques infectieux pour les porteurs de VVC ?

Le risque infectieux varie selon plusieurs facteurs : 

  • le type de VVC utilisé (PICC-line, chambre implantable, cathéter tunnellisé…) ;
  • la durée de port ;
  • l’état immunitaire du patient ;
  • la pathologie sous-jacente ;
  • l’environnement du domicile ;
  • etc.

L’IDEL doit être en mesure de détecter rapidement les signes d’infection : fièvre, rougeur, écoulement, douleur locale, ou modification de l’état général. Une vigilance constante est de mise.

Les recommandations pour la pose et la gestion des cathéters veineux

La pose du VVC relève d’un acte médical, mais son entretien régulier repose sur des gestes infirmiers strictement codifiés. Les recommandations de la HAS (Haute Autorité de Santé) insistent sur le respect de l’asepsie lors de toute manipulation : hygiène des mains avec une solution hydroalcoolique, port de gants stériles, désinfection cutanée au niveau du site d’insertion avec une solution alcoolique antiseptique (type chlorhexidine alcoolique), et utilisation de champs stériles. Ces gestes permettent de réduire jusqu'à 50% les infections liées aux cathéters veineux.

Un protocole de soins clair doit être établi pour chaque patient porteur de VVC : 

  • fréquence des pansements (généralement tous les 7 jours ou en cas de décollement)
  • contrôle du bon fonctionnement du dispositif
  • rinçage pulsé au NaCl 0,9 % ou héparine selon les recommandations du prescripteur
  • traçabilité systématique

En cas de doute, un avis médical doit être sollicité sans délai.

Quel rôle pour les professionnels de santé ?

Les infirmiers libéraux interviennent souvent de manière isolée, mais leur rôle ne s’arrête pas à l’acte technique. Ils sont aussi médiateurs entre les différents acteurs de la chaîne de soins : médecin traitant, HAD, pharmacien, hôpital prescripteur. Cette coordination est essentielle pour anticiper les complications, organiser une prise en charge rapide en cas de suspicion d’infection, ou ajuster les protocoles si besoin.

Le maintien des compétences passe par une formation continue des IDEL. L’INCa, la SF2H (Société française d’hygiène hospitalière) et l’HAS publient régulièrement des recommandations et guides de bonnes pratiques. Les IDEL doivent pouvoir y accéder facilement et être sensibilisés aux évolutions des protocoles, notamment dans le contexte des soins à domicile. Des modules de formation spécifiques existent sur les infections liées aux dispositifs invasifs, notamment la formation Abords vasculaires de Santé Académie.

Le suivi des patients porteurs de VVC à domicile exige une vigilance constante, une technique irréprochable et une coordination efficace. Les infirmiers libéraux, en première ligne, assument cette responsabilité avec professionnalisme. Mais pour que ces soins critiques restent sûrs, il est indispensable de s’appuyer sur des protocoles clairs, une formation à jour, et une collaboration fluide entre tous les acteurs du parcours de soins.

Sources : 
https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/infections-associees-aux-soins-et-resistance-aux-antibiotiques/infections-associees-aux-soins/documents/rapport-synthese/surveillance-des-infections-associees-aux-dispositifs-invasifs.-mission-nationale-spiadi.-resultats-de-la-surveillance-menee-en-2019 
https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/infections-associees-aux-soins-et-resistance-aux-antibiotiques/infections-associees-aux-soins/documents/enquetes-etudes/principaux-resultats-de-l-enquete-nationale-de-prevalence-2022-des-infections-nosocomiales-et-des-traitements-anti-infectieux-en-etablissement-de-s 

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