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Médecin

<p><strong>Dans un cabinet médical, il n’est pas rare de rencontrer des patients dont le poids évolue insidieusement au fil des ans. Parfois, l’alerte est donnée tardivement, face à une complication métabolique, cardiovasculaire ou articulaire. Pourtant, repérer l’obésité à un stade précoce permet de prévenir ces comorbidités et d’éviter des trajectoires de santé plus complexes. Encore faut-il aborder le sujet avec justesse. Car parler de poids, c’est aussi parler d’image corporelle, d’histoire personnelle, de rapport à la nourriture et à soi.</strong></p>
<p><strong>Dans cette approche, le rôle du médecin généraliste s’accompagne d’une responsabilité : celle de poser les bons mots, d’éviter la stigmatisation, et de ne pas déclencher, par une prescription mal calibrée ou un discours malveillant, les prémices d’un trouble du comportement alimentaire. &nbsp;Agir dès les premiers signes, oui, mais avec prudence et discernement.</strong></p>
<p>​​</p>
<ul>
    <li><a style="color:#000000;" href="#signes">Quels sont les signes précoces de l’obésité ?</a></li>
    <li><a style="color:#000000;" href="#dépister">Comment dépister précocement l’obésité ?</a></li>
    <li><a style="color:#000000;" href="#prévenir">L’importance du soutien émotionnel</a></li>
    <li><a style="color:#000000;" href="#erreurs">Comment prévenir l’obésité à long terme ?</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="signes">Quels sont les signes précoces de l’obésité ?</h2>
<h3>Les signes physiques&nbsp;</h3>
<p>Le premier signal d’alerte reste bien souvent u<strong>ne modification de la morphologie ou une prise de poids continue</strong>, qui dépasse les variations normales. L’indice de masse corporelle (IMC) et les mesures corporelles (mesure du tour de taille et hanche) permettent un premier dépistage. À savoir que l'IMC est un outil de dépistage de l'obésité, mais présente certaines limites et n'évalues pas la présence de répercussions cliniques d'organe.</p>
<h3>L’évaluation des habitudes alimentaires&nbsp;</h3>
<p>Derrière un surpoids, il y a rarement une seule cause.<strong> L’alimentation déséquilibrée est souvent multifactorielle</strong> : grignotages répétés, sauts de repas, consommation excessive de produits sucrés ou ultra-transformés… Mais ces comportements ne sont pas à juger. Ils s’analysent dans un contexte plus large : habitudes familiales, stress, troubles du sommeil, précarité, TCA (hyperphagie, anorexie, boulimie). Le but n’est pas de culpabiliser le patient, mais de comprendre les mécanismes à l’œuvre pour pouvoir les accompagner avec bienveillance.</p>
<h3>L’analyse du niveau d’activité physique</h3>
<p>La sédentarité est un facteur aggravant. Les personnes passent désormais <strong>en moyenne plus de six heures par jour assis</strong>, entre travail, école et loisirs numériques. Un changement dans les routines, une réduction des déplacements actifs (à pied, à vélo), ou la disparition d’une activité sportive régulière peut contribuer à un déséquilibre énergétique progressif. Là encore, le rôle du médecin est d’interroger sans pointer, en encourageant le mouvement sous toutes ses formes, plutôt qu’en imposant un « retour au sport » contraint.</p>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="dépister">Comment dépister précocement l’obésité ?</h2>
<h3>Les outils cliniques</h3>
<p>L’<strong>indice de masse corporelle</strong> (IMC), calculé en fonction du poids et de la taille, reste un outil de repérage simple, mais il présente des limites car peut sous estimer,voire sur estimer l'adiposité et n'informe pas sur les repercussions cliniques. Il doit être interprété avec nuance, en tenant compte de l’âge, du sexe, de la masse musculaire et de l’évolution antérieure du poids.</p>
<p>Chez les enfants, il doit être croisé avec les courbes de croissance et interprété à la lumière de l’évolution globale de la personne. Chez l'adulte le calcul de l'IMC doit idéalement être complété par une mesure du tour de taille et de hanche.</p>
<p>D’autres indicateurs comme <strong>le score de corpulence ou l’analyse de la composition corporelle</strong> peuvent compléter l’évaluation. Attention toutefois à l’effet performatif d’un chiffre : annoncer un « surpoids » sans accompagnement ou sans explication peut provoquer de l’anxiété, de la honte, voire déclencher un comportement alimentaire pathologique.</p>
<h3>Les questionnaires et outils d’auto-évaluation</h3>
<p>Des outils d’auto-évaluation, souvent utilisés par les équipes pluridisciplinaires ou en milieu scolaire (si le patient concerné est un mineur), permettent de <strong>mieux comprendre le rapport à l’alimentation, à l’activité physique, au corps</strong>. Ils peuvent aussi impliquer les familles dans une démarche de changement positif. Mais leur usage doit rester cadré : ces questionnaires ne sont ni des diagnostics, ni des étiquettes, et leur interprétation nécessite un échange humain et empathique.</p>
<p>Le tout est de <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/medecin/surpoids-obesite?">se former à l’obésité en tant que médecin généraliste</a> pour accompagner au mieux les patients présentant des signes précoces de cette pathologie.&nbsp;</p>
<p><strong>!</strong> <strong><u>Point de vigilance important</u></strong> : les régimes restrictifs comportent des risques et ne représentent généralement pas la solution pertinente à la situation. Ils sont, au contraire, identifiés comme l’un des principaux facteurs de risque de troubles du comportement alimentaire. Avant de proposer une stratégie alimentaire, il est essentiel d’évaluer la relation au corps, à la nourriture, et à la pression sociale. Les recommandations doivent aller vers une alimentation équilibrée, non culpabilisante, et compatible avec la vie sociale de votre patient.</p>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="importance">L’importance du soutien émotionnel</h2>
<p>L’obésité, surtout chez l’adolescent, a u<strong>n impact direct sur l’estime de soi, le rapport à l’image corporelle, et parfois sur la santé mentale globale</strong>. L’isolement, les moqueries, le harcèlement scolaire sont autant de souffrances silencieuses qui peuvent entretenir un cercle vicieux. Le médecin doit rester attentif aux signaux faibles : repli social, tristesse, anxiété, troubles du sommeil. L’écoute active, sans jugement, fait partie intégrante de la démarche thérapeutique.</p>
<p>Dans certaines régions, des dispositifs existent pour proposer aux jeunes en situation de surpoids un accompagnement global : diététiciens, psychologues, éducateurs médico-sportifs, ateliers en groupe, médiation par l’activité physique…&nbsp;</p>
<p>De nombreuses associations, collectivités locales ou structures de santé proposent des groupes de parole, des ateliers nutrition ou des activités physiques adaptées. Ces ressources sont précieuses pour <strong>rompre l’isolement, créer du lien et renforcer l’engagement dans une démarche de santé globale</strong>.</p>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="prévenir">Comment prévenir l’obésité à long terme ?</h2>
<p>Agir en amont, c’est aussi s’impliquer dans des actions collectives : campagnes de sensibilisation, interventions en milieu scolaire ou professionnel, partenariats avec les collectivités pour promouvoir une alimentation saine et l’activité physique. Ces programmes ont un impact à long terme, surtout s’ils sont menés de manière inclusive et non stigmatisante. Des <strong>consultations régulières </strong>permettent d’instaurer une relation de confiance, de prévenir les dérives comportementales (comme les régimes extrêmes) et d’ajuster l’accompagnement en fonction de l’évolution du patient.</p>
<p><strong>Il ne s’agit pas de contrôler, mais d’accompagner</strong>. Et d’éviter que la prise de poids ne devienne un facteur de honte ou de retrait des soins.</p>
<p>Le repérage précoce de l’obésité est une démarche nécessaire, mais elle doit s’accompagner d’une grande vigilance éthique. Agir trop tard expose à des complications métaboliques. Mais agir trop brutalement, sans écouter, sans nuancer, peut générer des souffrances encore plus profondes. Le rôle du médecin est donc d’anticiper, sans prescrire à la hâte ; de conseiller, sans culpabiliser ; et de soutenir, sans réduire l’enfant à son poids. Car prévenir l’obésité, c’est aussi préserver la santé mentale.</p>
<p><i>Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.</i></p>

Dans un cabinet médical, il n’est pas rare de rencontrer des patients dont le poids évolue insidieusement au fil des ans. Parfois, l’alerte est donnée tardivement, face à une complication métabolique, cardiovasculaire ou articulaire. Pourtant, repérer l’obésité à un stade précoce permet de prévenir ces comorbidités et d’éviter des trajectoires de santé plus complexes.

Re-découvrez, en tant que médecin généraliste, comment effectuer un repérage précoce de l'obésité. Comment agir dès les premiers signes ? Comment s'adresser au patient ? Réponse.

Repérage précoce de l’obésité : comment agir dès les premiers signes ?

Repérage précoce de l’obésité

<p>
    Comme tous les mercredis, Santé Académie vous propose <strong>une revue hebdomadaire sur l’actualité qu’il ne fallait pas manquer</strong> ! Un rapide coup d’œil sur les temps forts de la semaine pour rester informé sur le monde de la santé.<br>
    En officine, en établissement ou libéral, vous trouverez forcément <strong>de quoi enrichir votre pratique et alimenter vos réflexions</strong>. Découvrez sans attendre les faits marquants et les tendances qui façonnent votre quotidien professionnel.
</p>
<ul>
    <li>
        <a style="color:#000000;" href="#officine">Pharmacie et officine</a>
    </li>
    <li>
        <a style="color:#000000;" href="#primaires">Soins primaires, exercice coordonné et rémunération</a>
    </li>
    <li>
        <a style="color:#000000;" href="#pratiques">Infirmiers et pratiques avancées</a>
    </li>
    <li>
        <a style="color:#000000;" href="#publique">Santé publique et prévention</a>
    </li>
    <li>
        <a style="color:#000000;" href="#innovation">Numérique et innovation</a>
    </li>
    <li>
        <a style="color:#000000;" href="#gouvernance">Financement et gouvernance hospitalière</a>
    </li>
    <li>
        <a style="color:#000000;" href="#vie">Fin de vie et aide à mourir</a>
    </li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="officine">
    Pharmacie et officine
</h2>
<ul>
    <li>
        La grille des salaires des préparateurs et pharmaciens adjoints a été révisée pour mieux refléter la réalité du terrain. (Le Quotidien du pharmacien)
    </li>
    <li>
        L’Ordre national des pharmaciens rappelle l’importance de maintenir l’exigence de formation du DES de pharmacie hospitalière pour garantir une prise en charge équitable et de qualité dans toutes les PUI. (L'Ordre national des pharmaciens)
    </li>
    <li>
        Le dispositif Osys, expérimenté depuis 2021 pour orienter les patients en premier recours via les officines, pourrait être généralisé dès cet été. (Le Moniteur des pharmacies)
    </li>
    <li>
        L’ANSM exclut la substitution des insulines par des biosimilaires en officine en raison de risques pour les patients diabétiques. (Le Moniteur des pharmacies)
    </li>
    <li>
        Le syndicat des ORL critique vivement la récente extension des délégations de tâches aux pharmaciens pour la prise en charge des sinusites. (Egora)
    </li>
    <li>
        Le Sénat a adopté un article de loi élargissant les compétences des pharmaciens à la prise en charge de pathologies simples, suscitant une vive opposition de nombreux médecins inquiets pour la sécurité des patients et l’avenir de la médecine générale. (Egora)
    </li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="primaires">
    Soins primaires, exercice coordonné et rémunération
</h2>
<ul>
    <li>
        L’Assurance Maladie lance un appel à candidatures pour expérimenter, dès janvier 2026, un nouveau mode de rémunération à la capitation destiné aux équipes de soins libérales volontaires. (Ameli)
    </li>
    <li>
        Le Gouvernement a opté pour une rémunération mixte des docteurs juniors en médecine générale, comprenant une part fixe et une part variable selon l'activité, les zones d'exercice et la participation à la permanence des soins. (Egora)
    </li>
    <li>
        Une proposition de loi votée au Sénat prévoit que tous les médecins, même salariés, consacrent jusqu’à deux jours par mois à des consultations dans des zones sous-dotées. (Egora)
    </li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="pratiques">
    Infirmiers et pratiques avancées
</h2>
<ul>
    <li>
        Le dispositif de certification de décès par les IDEL, expérimenté avec succès dans six régions, est désormais généralisé à l’ensemble du territoire. (Fédération nationale des infirmiers)
    </li>
    <li>
        130 000 jeunes infirmiers sont privés du droit de prescription vaccinale faute d'intégration de la formation dans leur cursus initial, freinant l’impact attendu sur la prévention. (Caducee)
    </li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="publique">
    Santé publique et prévention
</h2>
<ul>
    <li>
        Près de 6 millions de Français souffrent d’hypertension artérielle sans le savoir, rappelant l’importance du dépistage régulier pour prévenir les complications graves. (Ameli)
    </li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="innovation">
    Numérique et innovation
</h2>
<ul>
    <li>
        L’Agence du Numérique en Santé lance une nouvelle édition de l’appel à projets « Structures 3.0 » pour financer l’évaluation de solutions numériques innovantes dans le champ du bien vieillir et de la santé mentale. (E-Santé Gouv)
    </li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="gouvernance">
    Financement et gouvernance hospitalière
</h2>
<ul>
    <li>
        Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France, alerte sur le déficit historique de près de 3 milliards d’euros des établissements publics, soulignant un risque de dégradation plus grave qu’avant la crise du Covid. (Le Quotidien du médecin)
    </li>
    <li>
        Une instruction sur le suivi financier et la performance des établissements de santé sera publiée d’ici l’été, a annoncé la DGOS à Santexpo. (APM News)
    </li>
    <li>
        La DGOS lance un "parcours manager" destiné à former 70 000 cadres de la fonction publique hospitalière dont la formation Santé Académie. Ce programme de formation commun sera officiellement présenté mercredi au salon Santexpo à Paris. (APM News)
    </li>
    <li>
        Plusieurs PU-PH ont déposé plainte contre l’AP-HP pour harcèlement moral, dénonçant un management abusif et des procédures disciplinaires instrumentalisées. (What's Up Doc)
    </li>
    <li>
        Une enquête révèle que 75 % des médecins hospitaliers anesthésistes et réanimateurs dépassent la limite légale de 48 heures hebdomadaires, et militent pour une réduction à 39 heures hebdomadaires. (Egora)
    </li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="vie">
    Fin de vie et aide à mourir
</h2>
<ul>
    <li>
        L’examen en séance publique des propositions de loi sur les soins palliatifs et le droit à l’aide à mourir à l’Assemblée nationale risque d’être retardé, l’examen du premier texte restant très incomplet. (APM News)
    </li>
    <li>
        L’Assemblée nationale a adopté le principe d’un droit à l’aide à mourir, strictement encadré par l’auto-administration obligatoire de la substance létale par le patient, sauf impossibilité physique. (APM News)
    </li>
    <li>
        Les députés ont adopté les critères d’éligibilité à l’aide à mourir, excluant la seule souffrance psychologique. (APM News)
    </li>
</ul>
<h2>
    Source :&nbsp;
</h2>
<ul>
    <li>
        <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.apmnews.com/en_direct.php">APM News</a>
    </li>
    <li>
        <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.egora.fr/">Egora</a>
    </li>
    <li>
        <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.whatsupdoc-lemag.fr/">What's up Doc</a>
    </li>
    <li>
        <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.lequotidiendumedecin.fr/">Le Quotidien du médecin</a>
    </li>
    <li>
        <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://esante.gouv.fr/">E-Santé Gouv</a>
    </li>
    <li>
        <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.ameli.fr/assure/actualites">Ameli</a>
    </li>
    <li>
        <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.caducee.net/">Caducee</a>
    </li>
    <li>
        <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://fni.fr/">Fédération nationale des infirmiers</a>
    </li>
    <li>
        <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/">Le Moniteur des pharmacies</a>
    </li>
    <li>
        <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.ordre.pharmacien.fr/les-communications/les-communications">L'Ordre des pharmaciens</a>
    </li>
</ul>

Comme tous les mercredis, Santé Académie vous propose une revue hebdomadaire sur l’actualité qu’il ne fallait pas manquer ! Semaine 21, du 14 au 21 mai 2025.

Revue de presse du monde de la santé - Semaine 21

L'essentiel de l'actualité santé - Semaine 21

<p>Comme tous les mercredis, Santé Académie vous propose une revue hebdomadaire sur l’actualité qu’il ne fallait pas manquer ! Un rapide coup d’œil sur les temps forts de la semaine pour rester informé sur le monde de la santé.</p>
        <p>En officine, en établissement ou libéral, vous trouverez forcément de quoi enrichir votre pratique et alimenter vos réflexions. Découvrez sans attendre les faits marquants et les tendances qui façonnent votre quotidien professionnel.</p>
    </header>

    <nav>
        <h2>Sommaire</h2>
        <ul>
            <li><a href="#sante-publique">Santé publique et prévention</a></li>
            <li><a href="#reformes-legislatives">Réformes législatives et réglementaires</a></li>
            <li><a href="#economie-financement">Économie et financement</a></li>
            <li><a href="#problemes-hospitaliers">Problématiques hospitalières et urgences</a></li>
            <li><a href="#desinformation">Désinformation et lutte contre les fausses informations</a></li>
            <li><a href="#autres-sujets">Autres sujets</a></li>
            <li><a href="#sources">Sources</a></li>
        </ul>
    </nav>
    
    <section id="sante-publique">
        <h2>Santé publique et prévention</h2>
        <ul>
            <li>La Haute Autorité de santé recommande désormais les vaccins antigrippaux Efluelda (Sanofi) et Fluad (Vifor France) en priorité chez les personnes âgées de 65 ans et plus. <em>Le Quotidien du pharmacien</em></li>
            <li>La Haute Autorité de santé recommande désormais la vaccination de rattrapage contre le papillomavirus (HPV) jusqu’à 26 ans révolus, pour les hommes comme pour les femmes. <em>APM News</em></li>
            <li>En Auvergne-Rhône-Alpes, une centaine de pharmacies testent un entretien préalable à la vaccination, d’environ 15 minutes, avec création d’un carnet vaccinal numérique. <em>Le Moniteur des pharmacies</em></li>
            <li>En 2024, seulement 44 % des femmes de 50 à 74 ans ont participé au dépistage organisé du cancer du sein, bien en dessous du seuil de 70 % recommandé pour réduire efficacement la mortalité. <em>Pourquoi Docteur</em></li>
            <li>Dès fin 2025, une expérimentation dans trois régions devrait permettre aux pharmaciens de prescrire directement des substituts nicotiniques remboursés, sans ordonnance préalable. <em>Le Moniteur des pharmacies</em></li>
        </ul>
    </section>

    <section id="reformes-legislatives">
        <h2>Réformes législatives et réglementaires</h2>
        <ul>
            <li>L’Assemblée nationale a adopté en première lecture une proposition de loi visant à réguler l’installation des médecins, malgré l’opposition du gouvernement. <em>Le Monde</em></li>
            <li>Le Sénat a validé la loi Rist, visant à alourdir les peines pour les violences physiques, verbales ou numériques envers les soignants. <em>Infirmiers.com</em></li>
            <li>Violences contre les soignants : le Sénat élargit la protection à tous les professionnels des structures de soins, sociales et médico-sociales. <em>APM News</em></li>
            <li>Une tribune signée par 150 médecins soutient la loi Garot, qui encadre l’installation des praticiens, mais appelle à aller plus loin en créant un véritable service public territorial de santé. <em>What’s Up Doc</em></li>
        </ul>
    </section>

    <section id="economie-financement">
        <h2>Économie et financement</h2>
        <ul>
            <li>Les nouvelles missions officinales ont généré 105 millions d'euros en 2024, selon l’Observatoire de l’économie officinale. <em>Le Moniteur des pharmacies</em></li>
            <li>Un accord signé le 28 avril entre syndicats et représentants des titulaires instaure une nouvelle grille de classification pour les préparateurs et les adjoints. <em>Le Quotidien du pharmacien</em></li>
            <li>Il reste moins de 7 mois pour valider son obligation de DPC, qui doit être accomplie d'ici la fin de l'année 2025. <em>Le Moniteur des pharmacies</em></li>
            <li>Le GHT Rhône Nord Beaujolais Dombes est le premier établissement à avoir atteint tous les objectifs de l’appel à financement du programme CaRE, lancé par l’Agence du Numérique en Santé. <em>E-Santé Gouv</em></li>
        </ul>
    </section>

    <section id="problemes-hospitaliers">
        <h2>Problématiques hospitalières et urgences</h2>
        <ul>
            <li>Les directeurs d’hôpitaux proposent un pacte pour désengorger les urgences, avec une meilleure répartition de la permanence des soins et une régulation renforcée. Ils appellent aussi à soutenir les soins à domicile et à élargir le rôle des infirmiers. <em>Egora</em></li>
            <li>Les directeurs des CHU et des hôpitaux dénoncent la situation alarmante des urgences en France, soulignant les lits brancards et la crise de la psychiatrie. <em>Ouest-France</em></li>
        </ul>
    </section>

    <section id="desinformation">
        <h2>Désinformation et lutte contre les fausses informations</h2>
        <ul>
            <li>Le ministère de la Santé fait de la lutte contre la désinformation une priorité stratégique, face à la prolifération de fausses informations médicales qui menacent la santé publique et fragilisent la confiance envers les institutions. <em>Santé Gouv</em></li>
        </ul>
    </section>

    <section id="autres-sujets">
        <h2>Autres sujets</h2>
        <ul>
            <li>La généralisation de l’établissement des certificats de décès par les infirmières est désormais actée depuis un décret du 22 avril 2025, après une expérimentation concluante en 2024. <em>Espace Infirmier</em></li>
            <li>En 2023, la France a enregistré 91 162 hospitalisations pour tentative de suicide et automutilation, un chiffre en hausse par rapport à 2022. Une augmentation en hausse chez les jeunes filles et femmes, selon Santé publique France. <em>APM News</em></li>
            <li>73% des médecins seraient prêts à accompagner un patient qui demande à pouvoir bénéficier d’une aide active à mourir. <em>Ifop</em></li>
            <li>L’Académie nationale de chirurgie alerte contre les projets de lois visant à assouplir la régularisation des Padhue, qu’elle juge risqués pour la sécurité des patients et l’équité entre professionnels. <em>Le Quotidien du médecin</em></li>
        </ul>
    </section>

    <section id="sources">
        <h2>Sources</h2>
        <ul>
            <li><a href="https://www.lequotidiendupharmacien.fr" target="_blank">Le Quotidien du pharmacien</a></li>
            <li><a href="https://www.apmnews.com" target="_blank">APM News</a></li>
            <li><a href="https://www.lemoniteurdespharmacies.fr" target="_blank">Le Moniteur des pharmacies</a></li>
            <li><a href="https://www.pourquoidocteur.fr" target="_blank">Pourquoi Docteur</a></li>
            <li><a href="https://www.lemonde.fr" target="_blank">Le Monde</a></li>
            <li><a href="https://www.infirmiers.com" target="_blank">Infirmiers.com</a></li>
            <li><a href="https://www.whatsupdoc.fr" target="_blank">What’s Up Doc</a></li>
            <li><a href="https://www.egora.fr" target="_blank">Egora</a></li>
            <li><a href="https://www.ouest-france.fr" target="_blank">Ouest-France</a></li>
            <li><a href="https://www.sante.gouv.fr" target="_blank">Santé Gouv</a></li>
            <li><a href="https://www.espaceinfirmier.fr" target="_blank">Espace Infirmier</a></li>
            <li><a href="https://www.ifop.com" target="_blank">Ifop</a></li>
        </ul>
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Comme tous les mercredis, Santé Académie vous propose une revue hebdomadaire sur l’actualité qu’il ne fallait pas manquer !

Comme tous les mercredis, Santé Académie vous propose une revue hebdomadaire sur l’actualité qu’il ne fallait pas manquer ! Semaine 20, du 7 au 14 mai 2025.

Revue de presse du monde de la santé - Semaine 20

L'essentiel de l'actualité santé - Semaine 20

<p>Comme tous les mercredis, Santé Académie vous propose une <strong>revue hebdomadaire sur l’actualité qu’il ne fallait pas manquer</strong> ! Un rapide coup d’œil sur les temps forts de la semaine pour rester informé sur le monde de la santé.<br>En officine, en établissement ou libéral, vous trouverez forcément <strong>de quoi enrichir votre pratique et alimenter vos réflexions</strong>. Découvrez sans attendre les faits marquants et les tendances qui façonnent votre quotidien professionnel.</p>
<ul>
<li><a href="#profession" style="color:#000000">Infirmiers & profession infirmière</a></u></li>
<li><a href="#officine" style="color:#000000">Pharmacie & officine</a></li>
<li><a href="#généralistes" style="color:#000000">Médecins & généralistes</a></li>
<li><a href="#maladies" style="color:#000000">Vaccination & maladies infectieuses</a></li>
<li><a href="#travail" style="color:#000000">Conditions de travail & santé mentale</a></li>
<li><a href="#éthique" style="color:#000000">Gouvernance, éthique & société</a></li>
<li><a href="#recherces" style="color:#000000">Études & recherches médicales</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="profession">Infirmiers & profession infirmières</h2>
<p>- Depuis le 26 avril 2025, les infirmiers diplômés d'État, volontaires et formés, peuvent rédiger des certificats de décès sur tout le territoire. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://abonnes.hospimedia.fr/articles/20250425-droit-la-redaction-des-certificats-de-deces-par?at_campaign=EDITION_QUOTIDIENNE&amp;at_medium=Email&amp;at_source=SFMC">Hospimedia</a></p>
<p>- Le 30 avril 2025, un arrêté fixant les listes de produits et prestations que les infirmiers en pratique avancée (IPA) peuvent désormais prescrire a été publié au Journal officiel. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.infirmiers.com/ipa-specialites/ipa/primo-prescription-les-listes-de-produits-et-prestations-sont-enfin-publiees">Infirmiers</a></p>
<p>- Le Sénat a adopté à l’unanimité la proposition de loi visant à redéfinir la profession d’infirmier, ouvrant la voie à des négociations conventionnelles d’ici l’été. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.ordre-infirmiers.fr/l-ordre-national-des-infirmiers-se-felicite-de-l-adoption-a-l-unanimite-par-le-senat-de-la">L'Ordre national des infirmiers</a></p>
<p>- Le 9e Congrès mondial du SIDIIEF se tiendra du 2 au 5 juin à Lausanne, avec pour thème central « L’innovation infirmière, moteur des transformations en santé ». <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.infirmiers.com/profession-ide/international/decouvrez-le-programme-du-9e-congres-mondial-des-infirmiers-francophones">Infirmiers</a></p>
<p>- Malgré les défis persistants, l'AP-HP réussit à endiguer la fuite de son personnel infirmier en annonçant le recrutement de 1 200 infirmiers et l'ouverture de 650 lits d'ici deux ans. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.nouvelobs.com/societe/20250430.OBS103366/penurie-d-infirmieres-apres-le-chaos-du-covid-comment-l-ap-hp-sort-la-tete-de-l-eau.html">Le Nouvel Obs</a></p>
<p>- L’AP-HP dresse un bilan positif du dispositif de dépôt de plainte simplifié pour violences verbales contre les soignants, expérimenté depuis octobre 2024 avec le parquet de Bobigny. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.apmnews.com/story.php?objet=423029&amp;idmail=.O.vrMVZv5jvCqE0uGjh8cyRZGoEfLMCuxEsVHJzwXjqy24xUQ6-YTSm-B2w2yJKvEB4pGPD1-DWWDv3lPY48GV_bSgbxpgygNvtBB3aJXqI1-4Eu0N7RcEYJOG3tya_SF0w8S_utFBiWUMNsPMGkXdgEL8S4p_s8hk8ar4TzuiFifuECH3NIi8sHsUTnFN53OAEKiaVrctSSZZNfwWqCS-Bi6sOGRB3PdJ3PFPAzppW1AiJIXKUbkRrUJDAecZF1vPsko5omx_3sOI_D6X6aFy5phRQ7CZOGkEhIhb5sPadwg.">APM News</a></p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="officine">Pharmacie & officine</h2>
<p>- Un avenant à la classification des métiers en officine a été signé pour améliorer l’attractivité de la filière, avec une revalorisation des coefficients et une progression de carrière accélérée pour les préparateurs et pharmaciens adjoints. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.fspf.fr/attractivite-de-lofficine-signature-de-lavenant-sur-les-classifications/">FSPF</a></p>
<p>- L’Assurance Maladie lance en juin une expérimentation pour lutter contre le gaspillage des produits de santé, en testant notamment la non-délivrance de médicaments en cas de surstock chez le patient et la possible remise en circulation de boîtes de pansements non ouvertes. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.lequotidiendupharmacien.fr/exercice-pro/medicaments-pansements-quelle-est-cette-experimentation-contre-le-gaspillage">Le Quotidien du pharmacien</a></p>
<p>- Face aux pénuries de médicaments, les préparateurs en pharmacie dénoncent les nouvelles règles de remboursement des préparations magistrales, jugées trop restrictives. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.lequotidiendupharmacien.fr/exercice-pro/remboursement-des-preparations-magistrales-des-nouvelles-regles-crispantes">Le Quotidien du pharmacien</a></p>
<p>- La stratégie de déprescription portée par la Cnam, censée rationaliser les soins et réduire les dépenses, fragilise l’économie des officines en s’attaquant directement au volume de boîtes délivrées, sans refonte du modèle de rémunération. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/profession/socio-professionnel/deprescription-un-sacre-remue-meninges">Le Moniteur des pharmacies</a></p>
<p>- Un projet de décret actuellement en discussion pourrait limiter à deux boîtes la primo-délivrance d’antalgiques de palier I, suscitant une vive opposition des syndicats. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.lequotidiendupharmacien.fr/exercice-pro/politique-de-sante/antalgiques-de-palier-i-la-primo-delivrance-bientot-limitee-2-boites">Le Quotidien du pharmacien</a></p>
<p>- Initialement prévu pour le 1er mai, le contrôle par l’Assurance Maladie de la présence du formulaire justifiant une prescription remboursable d’analogues du GLP-1 (Ozempic, Victoza, Trulicity) est finalement reporté d’un mois. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.lequotidiendupharmacien.fr/exercice-pro/analogues-du-glp-1-le-dispositif-de-controle-est-reporte-au-1er-juin">Le Quotidien du pharmacien</a></p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="généralistes">Médecins & généralistes</h2>
<p>- En 2024, les médecins généralistes perçoivent en moyenne 9 563 € (ROSP + forfait structure), avec une augmentation de 3,4 % par rapport à l'année précédente. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/rosp-et-forfait-structure-2024-9-563-eu-pour-les-generalistes-concernes-et-pour-les-autres">What's Up Doc</a></p>
<p>- Le 29 avril 2025, plusieurs milliers d'étudiants, jeunes médecins et praticiens "seniors" ont pris part à une manifestation à Paris pour protester contre la proposition de loi Garot. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.egora.fr/actus-pro/conditions-dexercice/deja-sacrifie-10-ans-de-notre-vie-des-milliers-detudiants-et-de">Egora</a></p>
<p>- Déserts médicaux : 1 513 élus locaux exhortent les députés à soutenir la proposition de loi de Guillaume Garot visant à encadrer l’installation des médecins. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.nouvelobs.com/politique/20250504.OBS103519/plus-de-1-500-elus-locaux-appellent-les-deputes-a-voter-pour-la-regulation-de-l-installation-des-medecins.html">Le Nouvel Obs</a></p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="maladies">Vaccination & maladies infectieuses</h2>
<p>- À l’occasion de la Semaine européenne de la vaccination (27 avril – 3 mai), le nouveau calendrier vaccinal 2025 a été dévoilé. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.ordre.pharmacien.fr/les-communications/focus-sur/les-actualites/vaccination-calendrier-vaccinal-2025-semaine-europeenne-de-sensibilisation">L'Ordre national des pharmaciens</a></p>
<p>- La rougeole connaît une forte recrudescence en France, avec plus de 400 cas déclarés depuis janvier 2025, soit presque autant que sur toute l'année précédente. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/hausse-des-cas-de-rougeole-en-france-la-maladie-la-plus-contagieuse-qu-on-connaisse-alerte-un-infectiologue_7219965.html">France Info</a></p>
<p>- Le 1er mai, les Agences régionales de santé ont lancé leur campagne de surveillance du moustique tigre afin de limiter le risque sanitaire lié à la transmission de maladies infectieuses. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/conseils/pathologies/moustique-tigre-debut-de-la-campagne-de-surveillance-renforcee?utm_source=sendinblue&amp;utm_campaign=24h_infos_05_05_2025&amp;utm_medium=email">Le Moniteur des pharmacies</a></p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="travail">Conditions de travail & santé mentale</h2>
<p>- Entre 2019 et 2022, l’absentéisme dans les hôpitaux publics a fortement augmenté, passant de 29,9 à 35 jours en moyenne pour le personnel non médical, avec des pics dépassant 43 jours selon les établissements. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.ifrap.org/emploi-et-politiques-sociales/labsenteisme-dans-les-hopitaux-une-problematique-persistante">Fondation IFRAP</a></p>
<p>- Plus d’un tiers des professionnels de santé (35%) déclarent être en mauvaise santé mentale, un chiffre alarmant lié principalement à la surcharge de travail et aux violences subies. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/profession/socio-professionnel/le-mal-etre-inquietant-des-professionnels-de-sante?utm_source=sendinblue&amp;utm_campaign=24h_infos_05_05_2025&amp;utm_medium=email">Le Moniteur des pharmacies</a></p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="éthique">Gouvernance, éthique & société</h2>
<p>- La HAS souligne qu’il est impossible de définir avec certitude un pronostic vital temporel individuel pour encadrer l’aide à mourir, faute de consensus médical. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.apmnews.com/story.php?objet=422999&amp;idmail=.O.vrMVZv5jvCqE0uGjh8cyRZGoEfLMCuxEsVHJzwXjqy24xUQ6-YTSm-B2w2yJKvEB4pGPD1-DWWDv3lPY48GV_bSgbxpgygNvtBB3aJXqI1-4Eu0N7RcEYJOG3tya_SF0w8S_utFBiWUMNsPMGkXdgEL8S4p_s8hk8ar4TzuiFifuECH3NIi8sHsUTnFN53OAEKiaVrctSSZZNfwWqCS-Bi6sOGRB3PdJ3PFPAzppW1AiJIXKUbkRrUJDAecZF1vPsko5omx_3sOI_D6X6aFy5phRQ7CZOGkEhIhb5sPadwg.">APM News</a></p>
<p>- HAS : Véronique Anatole-Touzet est nommée présidente de la commission certification des établissements de santé. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.apmnews.com/story.php?objet=422972&amp;idmail=.O.vrMVZv5jvCqE0uGjh8cyRcLdkR4UyUDdJTgVnPJMp7LGAKZ5NBC2HRh4FZ_qW00OdaRK2u-LPnyiCbjzKshqqElol_pHoY9LkeAN6gssu3De8Scss5AyLcSR1_E3muIqecQfFDMm2GCpdUvr02u9BUdbYYmgwzn2S3e_PjXhLkotRq9JsUaGv58L8I-ZnYgdC1ZcDy1EOuZ6k1pW6FM7hDtkF8yryQicitC08J8gk2C2Mqqp0Xs8AIfn2Tpy6HLJ0HaOx_5YP0gsADjYAmEcgoUhFYAR1yIKqM666obSD5U.">APM News</a></p>
<p>- Un rapport de la Défenseure des droits révèle l’ampleur des discriminations dans l’accès aux soins, ciblant particulièrement les femmes, les personnes en situation de handicap, d’origine étrangère ou précaires. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.lequotidiendumedecin.fr/sante-societe/ethique/femmes-handicapes-migrants-sdf-ame-un-rapport-denonce-lampleur-des-discriminations-dans-lacces-aux?xtor=EPR-1-%5BNL_editionnumerique%5D-%5B20250506%5D&amp;utm_content=20250506&amp;utm_campaign=NL_editionnumerique&amp;utm_medium=newsletter&amp;utm_source=qdm">Le Quotidien du médecin</a></p>
<p>- Selon la DGCCRF, 3 cliniques privées sur 4 contrôlées en 2023 et 2024 présentent au moins une anomalie de facturation. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.humanite.fr/vie-quotidienne/cliniques-privees/cliniques-de-sante-privees-trois-quarts-des-etablissements-presentent-des-anomalies-sur-la-facturation-des-patients">L'Humanité</a></p>
<p>- Les directeurs de CHU et de CH appellent à une régulation renforcée en amont pour désengorger les urgences, à travers 10 propositions formulées dans un communiqué. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.apmnews.com/story.php?objet=423015&amp;idmail=.O.vrMVZv5jvCqE0uGjh8cyRZGoEfLMCuxEsVHJzwXjqy24xUQ6-YTSm-B2w2yJKvEB4pGPD1-DWWDv3lPY48GV_bSgbxpgygNvtBB3aJXqI1-4Eu0N7RcEYJOG3tya_SF0w8S_utFBiWUMNsPMGkXdgEL8S4p_s8hk8ar4TzuiFifuECH3NIi8sHsUTnFN53OAEKiaVrctSSZZNfwWqCS-Bi6sOGRB3PdJ3PFPAzppW1AiJIXKUbkRrUJDAecZF1vPsko5omx_3sOI_D6X6aFy5phRQ7CZOGkEhIhb5sPadwg.">APM News</a></p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="recherches">Études & recherches médicales</h2>
<p>- Une vaste étude internationale, menée auprès de près de 280 000 femmes, révèle que celles atteintes d’endométriose présentent un risque bien plus élevé de ménopause chirurgicale. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/51425-Menopause-precoce-risques-femmes-souffrant-d-endometriose">Pourquoi Docteur</a></p>

Comme tous les mercredis, Santé Académie vous propose une revue hebdomadaire sur l’actualité qu’il ne fallait pas manquer ! Semaine 19, que s'est-il passé dans le monde de la santé ?

Revue de presse du monde de la santé - Semaine 19

L'essentiel de l'actualité santé - Semaine 19

<p><strong>La douleur au talon est l’un des motifs les plus fréquents de consultation en médecine générale ou en cabinet de kinésithérapie. Et parmi les causes les plus répandues : la fasciite plantaire, aussi appelé aponévrose plantaire. Cette inflammation du fascia plantaire – une structure ligamentaire essentielle à l’architecture du pied – peut devenir rapidement invalidante, tant à la marche qu’au repos. Elle touche aussi bien les sportifs que les personnes sédentaires, les sujets jeunes que plus âgés, et se retrouve parfois chez des patients sans facteur déclenchant évident.&nbsp;</strong></p>
<p><strong>L’un des écueils fréquents dans sa prise en charge est de s’arrêter à l’image radiologique d’une épine calcanéenne. Pourtant, cette excroissance osseuse visible sur les clichés ne signe en rien le diagnostic de fasciite plantaire. Elle peut être présente chez des patients totalement asymptomatiques, et à l’inverse, nombre de patients souffrant de fasciite ne présentent aucune épine visible. En effet, l’image d’une épine témoigne seulement du surmenage de la zone et ne disparait pas à la guérison de celle-ci.&nbsp;</strong></p>
<p><strong>Il est donc temps de revenir aux fondamentaux : quelle est la mécanique d’une fasciite plantaire ? Comment établir un diagnostic clinique précis ? On vous répond.&nbsp;</strong></p>
<ul>
<li><a href="#fasciite" style="color:#000000">Qu'est-ce que la fasciite plantaire ?</a></u></li>
<li><a href="#causes" style="color:#000000">Quelles sont les causes d’une fasciite plantaire ?</a></li>
<li><a href="#diagnostic" style="color:#000000">Quel diagnostic pour la fasciite plantaire ?</a></li>
<li><a href="#prise" style="color:#000000">Quelle prise en charge pour la fasciite plantaire ?</a></li>
<li><a href="#conseils" style="color:#000000">Quels conseils donner à vos patients pour la prévention d’une récidive d’une fasciite plantaire ?</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="fasciite">Qu'est-ce que la fasciite plantaire ?</h2>
<p>Le fascia plantaire – ou aponévrose plantaire – est une<strong> bande fibreuse épaisse qui s’étend du calcanéum jusqu’aux têtes métatarsiennes</strong>. Il joue un rôle crucial dans la statique du pied, en soutenant l’arche plantaire et en absorbant une partie des contraintes mécaniques lors de la marche, de la course ou du saut.</p>
<p>Lorsque cette structure est soumise <strong>à des microtraumatismes répétés ou à des contraintes excessives</strong>, elle peut s’enflammer : c’est ce qu’on appelle la fasciite plantaire.</p>
<p>La fasciite plantaire est donc <strong>une inflammation ou une dégénérescence du fascia plantaire, généralement localisée à son insertion calcanéenne</strong>. Elle se manifeste principalement par une douleur au talon, souvent décrite comme aiguë, lancinante, plus intense le matin au lever ou lors des premiers pas après une période de repos et s’aggravant avec l’effort.</p>
<p>Elle représente environ 10 % des douleurs de pied en médecine générale, et reste la cause la plus fréquente de talalgie mécanique. C’est pourquoi, se former aux <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/medecin/traumatologie-pied?">Pathologies du pied</a> vous permet de poser un diagnostic rapide et pertinent sur cette douleur.&nbsp;</p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="causes">Quelles sont les causes d’une fasciite plantaire ?</h2>
<h3>Les mécanismes de la fasciite plantaire&nbsp;</h3>
<p>La fasciite plantaire est le résultat d’un <strong>stress mécanique répété sur l’aponévrose plantaire</strong>. Ce stress provoque de petites lésions qui, à force de répétition, entraînent une inflammation locale. Plusieurs mécanismes peuvent être à l’origine de cette sollicitation excessive :</p>
<ul>
    <li>Surutilisation (course à pied, station debout prolongée)</li>
    <li>Mauvais appuis (pied plat ou creux)</li>
    <li>Chaussures inadaptées (semelles trop rigides ou trop fines)</li>
    <li>Absence d’échauffement ou étirements inadaptés</li>
</ul>
<h3>Les facteurs de risque de la fasciite plantaire</h3>
<p>Certains facteurs favorisent l’apparition d’une fasciite plantaire :</p>
<ul>
    <li><strong>Surpoids ou obésité</strong>, augmentant les contraintes sur l’aponévrose</li>
    <li><strong>Activités sportives à fort impact</strong>, notamment la course à pied ou les sports avec impulsions répétées</li>
    <li><strong>Chaussures inadaptées</strong>, trop plates ou sans soutien de voûte plantaire</li>
    <li><strong>Pathologies associées</strong>, telles que le diabète, l’arthrose ou la polyarthrite rhumatoïde</li>
    <li><strong>Travail en station debout prolongée</strong>, notamment sur sols durs</li>
</ul>
<p>Et l’épine calcanéenne dans tout ça ? Elle n’est ni un marqueur spécifique ni une condition sine qua non. On la retrouve dans environ 50 % des cas de fasciite… mais aussi chez près de 10 % de la population générale sans aucune douleur. Il est donc essentiel de rappeler qu’elle ne doit jamais, à elle seule, guider le diagnostic.</p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="diagnostic">Quel diagnostic pour la fasciite plantaire ?</h2>
<p><strong>L’interrogatoire</strong> est généralement la première étape. La douleur typique est localisée au niveau du talon, souvent décrite comme une sensation de "coup de poignard" au réveil ou après une période d’inactivité, qui tend à s’estomper avec la mobilisation.&nbsp;</p>
<p>Il est utile d’<strong>explorer les habitudes de vie</strong> : port de chaussures récentes, reprise sportive, prise de poids récente, antécédents médicaux. Ces éléments permettent d’orienter le diagnostic et de cibler les facteurs modifiables.</p>
<p>Vient ensuite l’<strong>examen physique</strong> qui suffit généralement pour poser le diagnostic. On recherchera notamment :</p>
<ul>
    <li>Une <strong>douleur à la palpation du bord interne du talon</strong>, majorée à la pression de l'insertion de l'aponévrose (c’est-à-dire, le bord inféro-médial du calcanéum)</li>
    <li>Une <strong>gêne exacerbée lors de la dorsiflexion des orteils</strong> : une façon simple de diagnostic est le test de Vindlass (mettre la cheville à 90 degrés et mettre en extension passive les articulations métatarsophalangiennes : positif si l'extension provoque de la douleur à l'insertion de l'aponévrose)</li>
    <li>Un <strong>raccourcissement des muscles du mollet ou du tendon d’Achille</strong></li>
</ul>
<p>Le reste de l’examen vise à éliminer les diagnostics différentiels : fracture de fatigue, neuropathie, spondylarthropathie, bursite…</p>
<p>Dans la majorité des cas, aucun examen d’imagerie n’est nécessaire. Toutefois, si les symptômes persistent, si une autre étiologie est suspectée, ou si le doute diagnostic est présent, certains examens peuvent être indiqués, notamment en priorité celle de l’échographie.</p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="prise">Quelle prise en charge pour la fasciite plantaire ?</h2>
<h3>Les approches non chirurgicales</h3>
<p>La prise en charge initiale repose sur des <strong>approches conservatrices</strong>, souvent efficaces lorsqu’elles sont bien conduites. L’objectif est de réduire l’inflammation, de soulager la douleur et de corriger les déséquilibres mécaniques responsables de la pathologie.</p>
<p>Parmi les mesures recommandées :</p>
<ul>
    <li>Repos relatif, en proposant des activités non douloureuses (natation, vélo)</li>
    <li>Station debout prolongée et chaussures trop souples à éviter </li>
    <li>Application de glace sur le talon, plusieurs fois par jour</li>
    <li>Étirements doux du fascia plantaire et du triceps sural</li>
    <li>Massages et élévation du pied en phase inflammatoire</li>
</ul>
<p>Parmi les autres options non chirurgicales, la <strong>kinésithérapie</strong> peut aussi être envisagée : elle associe étirements ciblés, renforcement des muscles intrinsèques du pied, travail proprioceptif et correction posturale si nécessaire.</p>
<p>Enfin, le port de <strong>talonnettes amortissantes</strong> est souvent bénéfique, tout comme le choix de <strong>chaussures adaptées</strong> (soutien de voûte, semelle souple à l’avant, léger talon).</p>
<h3>Les options chirurgicales</h3>
<p>La chirurgie n’est envisagée qu’en dernier recours, après l’échec de traitements conservateurs bien conduits pendant plusieurs mois (généralement au moins 6 à 12 mois). Elle consiste en une <strong>fasciotomie partielle</strong> ou une <strong>libération du fascia plantaire</strong>. Les résultats sont globalement satisfaisants, mais la récupération peut être longue, avec des risques de complications (douleurs résiduelles, instabilité plantaire…).</p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="conseils">Quels conseils donner à vos patients pour la prévention d’une récidive d’une fasciite plantaire ?</h2>
<p>La prévention repose avant tout sur la modification des facteurs de risque :</p>
<ul>
    <li>Perte de poids si surpoids</li>
    <li>Échauffement adapté avant l’activité physique</li>
    <li>Choix de chaussures avec un bon amorti</li>
    <li>Éviter les terrains durs ou les longues stations debout prolongées</li>
</ul>
<p>Certains exercices simples permettent de réduire le risque de récidive :</p>
<ul>
    <li>Étirement du fascia plantaire (rouler une balle sous le pied)</li>
    <li>Étirement du tendon d’Achille contre un mur</li>
    <li>Renforcement des muscles du pied (ex : ramasser des objets avec les orteils)</li>
</ul>
<p>Ces exercices peuvent être intégrés dans une routine quotidienne, notamment au réveil ou avant une activité physique.</p>
<div style="display: flex; justify-content: center;">
    <a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/tuto-examen-complet-hanche" style="margin-block: 2em; text-decoration: none;" class="flex items-center justify-center" data-button-position="mid">
        <button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white">
            <span class="px-1">Pour aller plus loin : Tutoriel examen complet de la hanche</span>
        </button>
    </a>
</div>
<p>En tant que médecin généraliste, vous êtes souvent le premier interlocuteur face à cette douleur du talon. Un accompagnement bien mené, associant conseils, réassurance, et prise en charge pluridisciplinaire, permet dans la majorité des cas une amélioration significative des symptômes de la fasciite plantaire. Pour cela, vous pouvez découvrir nos formations pour médecins généralistes et muscler vos compétences dans divers domaines.&nbsp;</p>
<p><i>Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.</i></p>
<p>Source : <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.ordotype.fr/pathologies/epines-calcaneennes">https://www.ordotype.fr/pathologies/epines-calcaneennes</a>&nbsp;</p>

La douleur au talon est l’un des motifs les plus fréquents de consultation en médecine générale ou en cabinet de kinésithérapie. Et parmi les causes les plus répandues : la fasciite plantaire, aussi appelé aponévrose plantaire. Cette inflammation du fascia plantaire – une structure ligamentaire essentielle à l’architecture du pied – peut devenir rapidement invalidante, tant à la marche qu’au repos.

Découvrez quel diagnostic pour une fasciite plantaire, ou aponévrose du pied, et quelle prise en charge. Examen clinique, cause, facteurs et récidive... tout ce qu'il faut expliquer à vos patients.

Fasciite plantaire : quel diagnostic et prise en charge ?

Fasciite plantaire : diagnostic et prise en charge

<p><strong>Caractérisé par des pétéchies et des ecchymoses spontanées, le purpura thrombopénique révèle une irrégularité hématologique souvent méconnue. Ces petites taches rougeâtres ou violettes, bien que visibles en surface, sont le reflet d'une perturbation plus profonde du système de coagulation. Mais que cachent réellement ces manifestations cutanées, et comment doivent-elles être interprétées par les médecins généralistes ?</strong></p>
<ul>
<li><a href="#Définition" style="color:#000000">Qu’est-ce que le purpura thrombopénique ? Définition</a></u></li>
<li><a href="#symptômes" style="color:#000000">Quels sont les symptômes du purpura thrombopénique ?</a></li>
<li><a href="#étiologie" style="color:#000000">L’étiologie de la maladie</a></li>
<li><a href="#diagnostic" style="color:#000000">Le diagnostic en cabinet</a></li>
<li><a href="#traitements" style="color:#000000">Quels traitements spécifiques du purpura thrombopénique en cabinet ?</a></li>
<li><a href="#psychologique" style="color:#000000">Quel est l’impact social et psychologique du purpura thrombopénique sur le patient ?</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="Définition">Qu’est-ce que le purpura thrombopénique ? Définition</h2>
<p>Le purpura thrombopénique (ou purpura thrombocytopénique) désigne un ensemble de pathologies caractérisées par<strong> une diminution anormale du nombre de plaquettes (thrombocytes) dans le sang</strong>, entraînant des saignements cutanés ou muqueux visibles sous forme de petites taches rouges ou violettes (purpura). Il existe deux formes principales :</p>
<h3>Purpura thrombopénique immunologique (PTI)&nbsp;</h3>
<p>C'est la forme la plus courante. Il s'agit d'une maladie auto-immune dans laquelle <strong>les anticorps dirigés contre les plaquettes accélèrent leur destruction dans la rate et d'autres organes</strong>. Les patients peuvent présenter des saignements cutanés, des ecchymoses spontanées ou après de légers traumatismes, ainsi que des saignements gingivaux ou au niveau des muqueuses. Le PTI est souvent chronique.&nbsp;</p>
<h3>Purpura thrombopénique thrombotique (PTT)&nbsp;</h3>
<p>C'est une forme rare et grave qui combine thrombocytopénie, anémie hémolytique et formation de microthrombi dans la microcirculation. Ces microthrombi peuvent <strong>affecter plusieurs organes</strong>, notamment les reins et le système nerveux central, entraînant des signes cliniques variés comme la fièvre, les troubles neurologiques et l'insuffisance rénale. Le PTT nécessite une prise en charge rapide, souvent par plasmaphérèse, pour éviter des complications sévères.<br>Bien qu’une <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/medecin-liberal">formation pour les médecins libéraux</a> ne soit pas obligatoire pour le diagnostiquer, une <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/medecin/dermatologie-generale">formation continue en dermatologie</a> peut aider à renforcer les compétences dans le diagnostic des maladies cutanées.</p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="symptômes">Quels sont les symptômes du purpura thrombopénique ?</h2>
<p>Les symptômes du purpura thrombopénique sont principalement liés à <strong>la baisse du nombre de plaquettes,</strong> ce qui entraîne des irrégularités de la coagulation et des saignements. Parmi les premiers symptômes, on rencontre l’apparition de <strong>petites taches rouges ou violettes</strong>, de 1 à 2 mm de diamètre, correspondant à des hémorragies sous-cutanées et des <strong>ecchymoses</strong>. Ces taches ne disparaissent pas à la pression (non blanchissantes).</p>
<p>D'autres incluent des <strong>saignements des muqueuses</strong>, notamment des gencives lors du brossage, ainsi que des épistaxis fréquents et difficiles à contrôler. Chez la femme, les règles peuvent être plus abondantes, et des ménométrorragies peuvent parfois être observées. Une f<strong>atigue liée à l'anémie</strong> peut être constatée, si elle est associée à une hémolyse dans le contexte de certaines formes de purpura, comme le PTT.</p>
<p>Enfin, dans les cas les plus sévères seront constatées des <strong>hémorragies internes</strong>, notamment avec des cas d’<strong>hématurie</strong> (présence de sang dans les urines) et d’<strong>hémorragies digestives</strong> (mélénas ou rectorragies). Il est également important de rester vigilant face à la possibilité d’<strong>hémorragies cérébrales</strong>, qui peuvent se manifester par des céphalées intenses et inhabituelles. Ainsi, lors de l’évaluation du patient, il est essentiel de l’interroger systématiquement sur la présence de céphalées, car leur survenue pourrait indiquer une complication hémorragique nécessitant une attention médicale immédiate.</p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="étiologie">L’étiologie de la maladie</h2>
<p>L’étiologie du purpura thrombopénique repose sur une baisse du nombre de plaquettes, essentielle pour la coagulation sanguine. Il peut avoir deux origines principales :</p>
<ul>
    <li><strong>Une réduction de la production des plaquettes</strong> : les plaquettes sont produites par la moelle osseuse à partir des mégacaryocytes. Si la production est altérée, cela peut mener à une thrombopénie. Les hémopathies, l’aplasie médullaire ou l’infiltration médullaire peuvent être la cause de la réduction. </li>
    <li><strong>La destruction des plaquettes</strong> : les plaquettes sont produites normalement, mais elles sont détruites dans le sang ou des organes comme la rate. Cette destruction peut être causée par des processus immunologiques ou non.</li>
</ul>
<h3>Purpura thrombopénique auto-immune&nbsp;</h3>
<p>Déjà mentionné plus haut, il s’agit d’une forme de la maladie où <strong>des anticorps se fixent sur les plaquettes, entraînant leur destruction prématurée, principalement dans la rate</strong>. Cette destruction des plaquettes opsonisées est provoquée par des auto-anticorps dirigés contre les glycoprotéines de la membrane plaquettaire. Le PTI peut être idiopathique (sans cause apparente) ou secondaire à une autre maladie, comme une infection virale, un lupus ou un traitement médicamenteux.</p>
<h3>Thrombopénie associée à d'autres maladies&nbsp;</h3>
<p>Certaines maladies chroniques peuvent provoquer une thrombopénie. Par exemple, dans les <strong>infections virales</strong> (comme le VIH ou l’hépatite), les plaquettes sont détruites ou leur production est inhibée.</p>
<p>D’autres affections comme la <strong>cirrhose</strong> peuvent également entraîner une hypersplénisme, où la rate détruit excessivement les plaquettes.</p>
<h3>Syndrome de Wiskott-Aldrich et autres maladies rares</h3>
<p>Le syndrome de Wiskott-Aldrich est une <strong>maladie héréditaire rare qui combine thrombopénie, eczéma et immunodéficience</strong>. Les patients présentent une production anormale de plaquettes et des saignements fréquents.</p>
<p>D’autres maladies rares, comme les <strong>syndromes myélodysplasiques,</strong> peuvent également affecter la production ou la destruction des plaquettes.</p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="diagnostic">Le diagnostic en cabinet</h2>
<p>Lorsqu’un purpura est observé, il est crucial de considérer d’autres diagnostics avant de conclure à un purpura thrombopénique. Parmi les anomalies à écarter figurent les leucémies, les vascularites ou les coagulopathies. Le médecin généraliste devra réaliser une <strong>anamnèse complète</strong>, accompagnée d'examens comme la numération formule sanguine (NFS), en identifiant un taux de plaquettes inférieur à la normale (&lt;100 000/µL : lorsque le nombre de plaquettes se situe entre 100 et 150, il reste essentiel de contrôler l’absence d’aggravation dans les mois suivants) et la recherche d’infections sous-jacentes pour affiner le diagnostic.</p>
<p>D'autres examens biologiques peuvent être effectués pour rechercher une infection, des marqueurs auto-immuns ou une atteinte hématologique plus grave. Si nécessaire, un <strong>myélogramme</strong> peut être envisagé pour évaluer la production plaquettaire dans la moelle osseuse, surtout si l'on suspecte un trouble médullaire.</p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="traitements">Quels traitements spécifiques du purpura thrombopénique en cabinet ?</h2>
<p>En cabinet médical, le traitement du purpura <strong>dépend de la gravité de la thrombopénie et de l’origine sous-jacente</strong>.</p>
<p>En cas de PTI, des <strong>corticostéroïdes</strong> sont généralement administrés en première ligne pour réduire la réponse immunitaire et limiter la destruction des plaquettes. Si les corticostéroïdes sont inefficaces, des <strong>immunoglobulines intraveineuses</strong> peuvent être envisagées. D'autres options incluent les agents immunosuppresseurs ou des traitements plus spécifiques comme les agonistes des récepteurs de la thrombopoïétine.</p>
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<h3>Que faire en cas de thrombopénie plus sévère ?</h3>
<p>Le médecin généraliste joue un rôle crucial dans le diagnostic du purpura, mais il doit collaborer avec d'autres spécialistes, notamment les <strong>hématologues</strong>, dans les formes plus graves, le risque hémorragique devenant majeur en dessous de 50 G/L. Ils sont les principaux spécialistes impliqués dans les cas de thrombopénie modérée à sévère, ou lorsque le diagnostic n’est pas clair. Ils peuvent intervenir pour des traitements plus complexes comme les immunosuppresseurs ou la gestion des cas réfractaires.</p>
<p>En cas de maladies auto-immunes associées (lupus, syndrome antiphospholipides), un <strong>interniste</strong> peut être sollicité pour une prise en charge globale.</p>
<p>Ensuite, un suivi régulier est essentiel. Le médecin généraliste joue un rôle clé dans la surveillance de la numération plaquettaire et l’adaptation du traitement en collaboration avec l’hématologue. Une coordination entre professionnels permet de prévenir les rechutes et d’ajuster les traitements immunosuppresseurs si nécessaire.</p>
<h3>Quand orienter vers un hôpital spécialisé ?&nbsp;</h3>
<p>Lorsqu'un purpura thrombopénique présente des anomalies, comme une <strong>thrombopénie sévère</strong> (&lt;20 000 plaquettes/µL), des <strong>hémorragies internes</strong> ou une <strong>atteinte multiviscérale suspectée</strong> (par exemple, dans le cas d'un PTT), il devient impératif de diriger le malade vers un établissement hospitalier spécialisé <strong>en urgence avec un transport médicalisé</strong>.&nbsp;</p>
<p>L'<strong>hôpital Saint-Armand</strong>, reconnu pour son expertise en hématologie et son service dédié aux maladies auto-immunes et hémorragiques, constitue un centre de référence dans la gestion des formes complexes de purpura. Les patients peuvent y bénéficier de consultations pluridisciplinaires avec des hématologues, internistes et spécialistes en médecine transfusionnelle.</p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="psychologique">Quel est l’impact social et psychologique du purpura thrombopénique sur le patient ?</h2>
<p>Au-delà de l’impact physique, le purpura a souvent un impact significatif sur la qualité de vie du patient. En tant que médecin généraliste, il est important de l’accompagner pour réduire les symptômes annexes provoqués par la maladie.&nbsp;</p>
<p>Les saignements spontanés ou les complications graves peut générer une <strong>anxiété importante</strong>, affectant leur quotidien. De plus, ils peuvent être amenés à <strong>limiter leurs activités physiques</strong>, de peur de se blesser ou d'aggraver leur condition, ce qui peut avoir des conséquences sur le moral.&nbsp;</p>
<p>Si le patient est sous corticostéroïdes, les <strong>effets secondaires</strong> tels que la prise de poids ou les troubles de l’humeur peuvent affecter l’estime de soi et le bien-être général.</p>
<p>Une prise en charge globale inclut souvent une évaluation et un soutien psychologique, avec parfois l’intervention d’un psychologue pour l’aider à gérer l’impact émotionnel de la maladie.</p>
<p>&nbsp;</p>
<p>Le purpura thrombopénique met en lumière les subtilités du système hématologique et immunitaire. Qu'il résulte d'une pathologie auto-immune ou d'un processus pathologique plus rare, il exige une attention particulière de la part des professionnels de santé. La reconnaissance précoce de ses symptômes et la compréhension de ses mécanismes sous-jacents sont essentielles pour instaurer une prise en charge rapide et adaptée, évitant ainsi des complications potentiellement graves.</p>
<p>&nbsp;</p>
<p><i>Cet article a été élaboré avec le concours de professionnels de santé et s'appuie sur des données vérifiées. Il vise à enrichir les connaissances des médecins généralistes sur l’érythème noueux sans se substituer à une consultation spécialisée.</i></p>
<p><i>*Formation éligible au financement par le DPC (sous réserve de budget disponible) et le crédit d’impôt.</i><br>&nbsp;</p><p>Source :&nbsp;</p>
<p><a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.medg.fr/">https://www.medg.fr/</a>&nbsp;</p>
<p><a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.has-sante.fr/jcms/c_2772874/fr/purpura-thrombopenique-immunologique-de-l-enfant-et-de-l-adulte">https://www.has-sante.fr/jcms/c_2772874/fr/purpura-thrombopenique-immunologique-de-l-enfant-et-de-l-adulte</a>&nbsp;</p>
<p><a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/idiopathic-thrombocytopenic-purpura/symptoms-causes/syc-20352325">https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/idiopathic-thrombocytopenic-purpura/symptoms-causes/syc-20352325</a>&nbsp;</p>
<p><a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://medlineplus.gov/ency/article/000535.htm">https://medlineplus.gov/ency/article/000535.htm</a>&nbsp;</p>

Caractérisé par des pétéchies et des ecchymoses spontanées, le purpura thrombopénique révèle une irrégularité hématologique souvent méconnue. Ces petites taches rougeâtres ou violettes, bien que visibles en surface, sont le reflet d'une perturbation plus profonde du système de coagulation.

Comprenez les causes du purpura thrombopénique et découvrez les options de traitement adaptées en cabinet médical pour une prise en charge efficace.

Purpura thrombopénique : cause et traitement en cabinet


Purpura thrombopénique

<p><strong>L’érythème noueux est bien plus qu’un simple symptôme de l’épiderme. Il révèle souvent des pathologies plus profondes. Ses manifestations, notamment sur les jambes, en font un indicateur précieux pour les cliniciens, mais ce trouble reste complexe à appréhender. Que révèlent ces nouures ? Et comment peuvent-ils signaler une pathologie plus profonde ?</strong></p>
<ul>
<li><a style="color:#000000;" href="#érythème">Qu’est-ce que l’érythème noueux ? Définition</a></li>
<li><a style="color:#000000;" href="#symptômes">Quels sont les symptômes de l'érythème noueux ?</a></li>
<li><a style="color:#000000;" href="#causes">Quelles sont les causes de l'érythème noueux ?</a></li>
<li><a style="color:#000000;" href="#diagnostic">Comment se déroule le diagnostic de l’érythème noueux ?</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="érythème">Qu’est-ce que l’érythème noueux ? Définition</h2>
<p>L’érythème noueux est une forme d’<strong>hypodermite nodulaire</strong>, qui se caractérise par une inflammation du tissu adipeux sous-cutané et l’apparition soudaine de nodules douloureux principalement localisés sur la face antérieure des jambes.</p>
<p>Ces lésions sont des élevures fermes, mobiles sous la peau, douloureuses à la palpation, et leur surface peut être érythémateuse ou de couleur normale. Cette forme d’hypersensibilité est le signe d’une réaction inflammatoire systémique, notamment à la jonction dermo-hypodermique et des septa interlobulaires du tissu adipeux sous-cutané​.</p>
<p>Bien qu’une <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/medecin-liberal">formation pour les médecins libéraux</a> ne soit pas obligatoire pour le diagnostiquer, une <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/medecin/dermatologie-generale">formation continue en dermatologie</a> peut aider à renforcer les compétences dans le diagnostic des pathologies cutanées.</p>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="symptômes">Quels sont les symptômes de l'érythème noueux ?</h2>
<p>Les premiers symptômes se manifestent par des <strong>nouures sensibles à la douleur</strong>, souvent associés à d’autres maux systémiques tels que :</p>
<ul>
<li>la fièvre ;</li>
<li>une sensation de malaise général ;</li>
<li>des douleurs articulaires.</li>
</ul>
<p>Les personnes atteintes rapportent une <strong>sensibilité accrue des lésions</strong>, particulièrement lors de la palpation ou de la pression.</p>
<div style="display:flex;justify-content:center;margin-block:2em;"><a class="flex items-center justify-center" style="text-decoration:none;" target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/webinaire-dermatologie-eruption-enfant" data-button-position="mid"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 text-white">
<span class="px-1">Repérer les éruptions cutanées chez l’enfant</span>
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<h3>Apparition des nodules cutanés</h3>
<p>Les symptômes comportent l’arrivée des nodules<strong> en quelques jours</strong> et peuvent durer de <strong>2 à 6 semaines</strong>. Leur taille varie <strong>entre 1 à 5 cm de diamètre</strong>. Les lésions sont initialement rouges et fermes, puis deviennent violacées en quelques jours, évoquant des ecchymoses, avant de disparaître sans laisser de cicatrices.</p>
<p>Leur localisation la plus fréquente est sur les faces antérieures des tibias, mais elles peuvent également apparaître sur les cuisses ou les avant-bras. Les zones les plus affectées <strong>sont riches en tissu adipeux sous-cutané</strong>.</p>
<h3>Douleurs et signes inflammatoires</h3>
<p>Les douleurs associées à ces premiers symptômes sont souvent <strong>intenses et surviennent dès l’arrivée des renflements</strong>. Elles sont exacerbées par la pression et la marche, rendant la mobilité parfois difficile pour les patients. Elles sont accompagnées de symptômes classiques tels qu'un œdème localisé, une chaleur au toucher et une sensibilité accrue de la peau sur les lésions. En plus des symptômes locaux, on peut observer :&nbsp;</p>
<ul>
<li>de la fièvre ;</li>
<li>des gonflements articulaires (particulièrement aux chevilles et aux genoux) ;</li>
<li>des adénopathies (ganglions lymphatiques enflés)​.</li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="causes">Quelles sont les causes de l'érythème noueux ?</h2>
<p>Cette pathologie est souvent le signe d’une maladie sous-jacente ou d’une réponse immunitaire à des agents infectieux, des médicaments ou des pathologies systémiques inflammatoires. La réaction du tissu adipeux sous-cutané résulte d’une hypersensibilité, activant le système immunitaire pour <strong>lutter contre un facteur déclenchant</strong>. L’identification de la cause est essentielle pour orienter le traitement.</p>
<h3>Infections et maladies inflammatoires</h3>
<p>Les infections bactériennes, virales et fongiques sont des raisons fréquentes d’érythème noueux. Parmi les agents infectieux, <strong>les streptocoques</strong>, responsables des <strong>angines bactériennes</strong>, sont les plus souvent impliqués et responsables de 10 à 60 % des cas. D'autres comme la <strong>yersiniose</strong> (fréquemment accompagnée d’une symptomatologie digestive),<strong> l’infection à mycoplasmes et la tuberculose</strong>, peuvent également être en cause.</p>
<p>Par ailleurs, certaines pathologies telles que la <strong>sarcoïdose</strong> est une cause fréquente chez la femme jeune. Le syndrome de Löfgren, une forme aiguë caractérisée par des granulomes dans divers organes, en particulier les poumons, l’associe souvent aux arthralgies et adénopathies hilaires bilatérales​. D’autres comme la maladie chronique de Crohn, certaines connectivites (lupus) et, plus rarement, la maladie de Behcet peuvent le déclencher. On retrouve aussi les<strong> infections virales </strong>(hépatite B, C), et <strong>certaines pathologies auto-immunes</strong>.</p>
<h3>Facteurs génétiques et immunologiques</h3>
<h4>Les facteurs génétiques</h4>
<p>Dans les<strong> maladies auto-immunes</strong>, les prédispositions génétiques peuvent jouer un rôle. Certaines <strong>variations génétiques dans les récepteurs de cytokines</strong>, notamment l’IL-23R et d’autres gènes impliqués dans la réponse inflammatoire, ont été associées à un risque accru de développer des pathologies auto-immunes, et par conséquent des réactions comme l’érythème noueux. De plus, une étude sur les populations atteintes de sarcoïdose a mis en évidence une corrélation avec certaines <strong>variantes du gène HLA-DR</strong>, ce qui pourrait expliquer pourquoi il est souvent associé à cette pathologie.</p>
<h4>Les facteurs immunologiques</h4>
<p>Les<strong> douleurs articulaires </strong>(arthralgies) sont fréquemment observées chez les personnes atteintes d’érythème noueux, suggérant une interaction entre l'inflammation cutanée et articulaire. Plusieurs études ont exploré ces liens :</p>
<ul>
<li><strong>Mert et al. (2000) </strong>ont rapporté que 70 % des patients atteints présentaient des maux articulaires, en particulier aux chevilles et aux genoux, les mêmes zones affectées par les nodules. Cette association entre les arthralgies et l’inflammation des septa du tissu adipeux sous-cutané suggère une réponse systémique à un agent déclencheur.</li>
<li>Une autre étude menée sur des personnes atteintes de<strong> syndrome de Löfgren</strong> a montré que les afflictions articulaires étaient présentes dans plus de 80 % des cas. Ces maux persistaient souvent après la régression des lésions, suggérant que l'inflammation systémique continue d'affecter les articulations après la guérison de l’épiderme.</li>
</ul>
<p>Ces observations suggèrent une réponse immunitaire à médiation cellulaire <strong>impliquant des cytokines pro-inflammatoires</strong>, ce qui entraîne à la fois une réaction des tissus cutanés et une atteinte articulaire.</p>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="diagnostic">Comment se déroule le diagnostic de l’érythème noueux ?</h2>
<p>La confirmation de cette maladie repose essentiellement sur un <strong>examen clinique approfondi</strong> et peut être soutenu par des investigations médicales supplémentaires pour en déterminer la cause sous-jacente. Il arrive qu’une<strong> biopsie cutanée </strong>peut être réalisée pour confirmer la présence de panniculite septale avec une réaction granulomateuse non spécifique.</p>
<p>Lors de l’examen, le soignant observe des renflements sous-cutanés bien délimités, de 1 à 5 cm de diamètre, sensibles à la palpation, et de consistance ferme, souvent localisés sur la face antérieure des jambes. Ces nodules ne présentent pas d'ulcérations ni de traces de nécrose, et sont généralement <strong>entourés d’un érythème diffus</strong>. Ils peuvent être bilatéraux, mais asymétriques, et évoluent habituellement vers une teinte violacée avant de disparaître en laissant une légère hyperpigmentation résiduelle.</p>
<p>La consultation peut aussi <strong>révéler d’autres signes systémiques</strong>, tels que des gonflements articulaires, souvent situées vers les chevilles, ainsi que des adénopathies réactionnelles ou satelites, surtout dans le cadre d'étiologies infectieuses ou auto-immunes sous-jacentes.</p>
<h3>Bilan diagnostique d'une pathologie associée</h3>
<p>L'érythème noueux étant souvent la manifestation d'une maladie sous-jacente, il est essentiel d’identifier la pathologie associée afin de mieux cibler le traitement. Voici les principales causes recherchées lors du bilan :</p>
<ol>
<li><strong>Infections bactériennes et virales </strong>: un prélèvement de gorge et un dosage des anticorps anti-streptolysine O (ASLO) peuvent aider à confirmer cette origine. D'autres comme la tuberculose ou la yersiniose peuvent être envisagées selon le contexte.</li>
<li><strong>Sarcoïdose</strong> : la radiographie thoracique ou le scanner peuvent révéler ces adénopathies caractéristiques​.</li>
<li>
<p><strong>Maladies chroniques</strong> : comme la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique, une exploration digestive peut être justifiée en présence de signes évocateurs</p>
<p>&nbsp;</p>
</li>
</ol>
<h3>Analyses biologiques pour confirmer le diagnostic</h3>
<p>Les analyses biologiques sont souvent utiles pour confirmer la présence d'un symptôme inflammatoire et orienter le diagnostic vers une étiologie précise. Elles incluent :</p>
<ul>
<li><strong>Vitesse de sédimentation et CRP</strong> : ces marqueurs sont généralement élevés chez les personnes atteintes.</li>
<li><strong>Hyperleucocytose</strong> : une élévation du nombre de globules blancs, notamment des neutrophiles, peut également être observée, indiquant une réponse systémique.</li>
<li><strong>Sérodiagnostic streptococcique</strong> : il permet de rechercher une infection streptococcique récente, souvent responsable de l’arrivée des renflements.</li>
</ul>
<p>En fonction des résultats initiaux et du contexte, d'autres investigations plus spécifiques peuvent être menées, telles que des cultures microbiologiques ou des sérologies. De ces résultats découlera la prise en charge thérapeutique.&nbsp;<br>Sous ses airs de symptôme cutané, l’érythème noueux nous rappelle à quel point la peau peut être le miroir de la santé du patient. Comprendre ses déclencheurs, qu’ils viennent d’une infection ou de syndromes auto-immuns, est essentiel pour une prise en charge ciblée. Si la recherche continue de lever le voile sur les rouages immunologiques et génétiques derrière cette inflammation, le diagnostic clinique reste crucial.&nbsp;</p>
<p><br><i>Cet article a été élaboré avec le concours de professionnels de santé et s'appuie sur des données vérifiées. Il vise à enrichir les connaissances des médecins généralistes sur l’érythème noueux sans se substituer à une consultation spécialisée.</i></p>
<p><i>*Formation éligible au financement par le DPC (sous réserve de budget disponible) et le crédit d’impôt.</i></p>
<p>&nbsp;</p>
<p>Sources :&nbsp;<br><a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://archives.uness.fr/sites/campus-unf3s-2014/dermatologie/enseignement/dermato_44/site/html/cours.pdf">https://archives.uness.fr/sites/campus-unf3s-2014/dermatologie/enseignement/dermato_44/site/html/cours.pdf&nbsp;</a><br><a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://advancesinrheumatology.biomedcentral.com/articles/10.1186/s42358-019-0077-5">https://advancesinrheumatology.biomedcentral.com/articles/10.1186/s42358-019-0077-5&nbsp;</a><br><a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://academic.oup.com/ibdjournal/article/14/9/1185/4654854?login=false">https://academic.oup.com/ibdjournal/article/14/9/1185/4654854?login=false&nbsp;</a><br><a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.jci.org/articles/view/175264">https://www.jci.org/articles/view/175264&nbsp;</a><br><a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.springermedicine.com/erythema-nodosum/tuberculosis/erythema-nodosum-a-practical-approach-and-diagnostic-algorithm/22248714">https://www.springermedicine.com/erythema-nodosum/tuberculosis/erythema-nodosum-a-practical-approach-and-diagnostic-algorithm/22248714&nbsp;</a><br><a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15074302/">https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15074302/</a>&nbsp;<br><a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.intechopen.com/">https://www.intechopen.com/&nbsp;</a><br>&nbsp;</p>


L’érythème noueux est bien plus qu’un simple symptôme de l’épiderme. Il révèle souvent des pathologies plus profondes. Ses manifestations, notamment sur les jambes, en font un indicateur précieux pour les cliniciens, mais ce trouble reste complexe à appréhender. 

Apprenez à identifier et diagnostiquer l’érythème noueux : ses causes principales, les symptômes à surveiller et les examens complémentaires nécessaires.

Érythème noueux : causes et diagnostic


<p><strong>Indispensable pour évaluer l'activité cardiaque du cœur, le choix d'un électrocardiographe, ou appareil ECG, va bien au-delà de l'acquisition d'un simple outil diagnostique. Il nécessite une compréhension approfondie des spécificités techniques, une interprétation précise des résultats, ainsi qu'une intégration efficace des données dans le suivi des patients. Dans cet article, destiné aux médecins généralistes, Santé Académie vous propose un guide détaillé, conçu avec l’expertise du Dr Pierre Taboulet, pour choisir au mieux une machine ECG et optimiser son utilisation.</strong></p>
<ul>
    <li><a style="color:#000000;" href="#ECG">Qu’est-ce qu’un ECG ?</a></li>
    <li><a style="color:#000000;" href="#critères">Quels critères pour choisir un électrocardiographe ?</a></li>
    <li><a style="color:#000000;" href="#former">Comment se former à l’ECG ?</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="ECG">Qu’est-ce qu’un ECG ?</h2>
<p>Un <strong>électrocardiographe</strong> est un appareil médical utilisée pour enregistrer l'activité cardiaque du cœur. Il s'agit d'un outil diagnostique essentiel dans la pratique médicale, car il fournit des informations précises et immédiates sur la fonction cardiaque du consulté. Il permet de réaliser l’électrocardiogramme pour qu’ensuite, le médecin généraliste procède à son interprétation.</p>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="critères">Quels critères pour choisir un électrocardiographe ?</h2>
<p>Le docteur Pierre Taboulé, cardiologue et praticien hospitalier à l’APHP, spécialisé en réanimation médicale et spécialiste reconnu de l’électrocardiogramme, partage <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.e-cardiogram.com/ecg-conseils-pour-acheter-un-appareil/">ses conseils pour acheter un appareil ECG</a> et les critères de sélection les plus pertinents à prendre en compte pour le cabinet d’un ou plusieurs médecins généralistes.&nbsp;</p>
<h3>La mobilité / l’ergonomie du chariot, des câbles et des tiroirs…</h3>
<p>La mobilité et l'ergonomie d'un ECG sont un critère de choix pour une <strong>utilisation aisée dans différents environnements</strong>. Il est important de choisir un outil doté de roues faciles à manœuvrer et de câbles bien organisés. Un appareil ECG léger, portable, mais robuste, adapté aux visites à domicile ou en milieu rural, est idéal. Le choix du nombre d’électrodes dépendra de vos besoins cliniques spécifiques.&nbsp;</p>
<ul>
    <li>Un modèle avec <strong>10 électrodes est souvent plus précis et à destination des experts</strong></li>
    <li>Un modèle avec <strong>4 électrodes </strong>est plus rapide, moins encombrant et fournit un <strong>électrocardiogramme standard de bonne qualité</strong>.&nbsp;</li>
</ul>
<h3>La vitesse d’allumage et l’ergonomie de navigation</h3>
<p>Avant toute chose, certains électrocardiographes sont très longs à s’allumer, la vitesse du on/off est donc un élément important à prendre en compte pour <strong>ne pas perdre de temps lors de l’examen</strong>.</p>
<p>Ensuite, un écran tactile de bonne taille (au moins 8 pouces) <strong>facilite la visualisation des données, des pistes et des tracés ECG</strong>. La présence d'un clavier permet une saisie rapide et précise de l’identité du patient, indispensable pour assurer une bonne traçabilité. Il doit être facile à utiliser, avec une navigation claire et intuitive et si possible offrant des facilités pour mettre à jour l’appareil médical sans complication.&nbsp;</p>
<h3>Les réglages des filtres</h3>
<p>Rarement explicité, le réglage des filtres est souvent une perte de temps sur certains appareils ECG. La possibilité d’ajuster les réglages de manière simple, notamment les <strong>filtres passe-haut et passe-bas</strong>, ainsi que la possibilité de pouvoir régler le filtre au cas où la personne tremble, est un atout à ne pas négliger. Un réglage accessible pour le médecin généraliste lui permettra de s’adapter aux besoins spécifiques du patient ou du diagnostic.</p>
<p>Un réglage inapproprié peut <strong>masquer ou déformer des anomalies significatives</strong>, comme les variations de l'intervalle QT ou les modifications subtiles des segments ST, souvent critiques dans le diagnostic des syndromes coronariens aigus et faussant ainsi l’interprétation de l’examen.</p>
<h3>Les erreurs d’électrodes</h3>
<p>Un électrocardiographe fiable doit pouvoir détecter les erreurs d’électrodes, comme un mauvais placement ou une électrode défectueuse<strong> avant l’impression et empêcher les tracés tant que ces erreurs ne sont pas corrigées</strong>. Pour éviter ces erreurs, il peut être utile de suivre quelques astuces, comme celles du Dr Taboulet, qui recommande de vérifier les dérivations V1 et V6. Si ces deux pistes sont en miroir, cela peut indiquer un bon positionnement des électrodes.&nbsp;</p>
<h3>La qualité de l’affichage sur papier</h3>
<p>Un bon appareil médical doit offrir une impression papier de qualité, permettant <strong>un étalonnage et l’application de filtres précis sans interruption de l’impression</strong>. Le papier doit offrir une bonne visibilité sur les données de calibrage, les pistes et laisser apparaître le contraste du tracé. &nbsp;L’appareil doit aussi indiquer le nom et la version de l’algorithme utilisé, validés par les standards médicaux et laisser une place pour les annotations du médecin et permettre une validation et une signature numérique par ce dernier.&nbsp;</p>
<h3>La présentation de l’électrocardiogramme&nbsp;</h3>
<p>Pour obtenir des pistes et un tracé précis, il est recommandé de privilégier des<strong> pistes et dérivations 6x2 </strong>avec une dérivation supplémentaire pour le rythme cardiaque. Cela garantit un tracé continu et sans interruption, avec un <strong>rythme orthogona</strong>l, essentiel pour une analyse et une interprétation d’examen correcte.</p>
<h3>Le stockage des ECG</h3>
<p>La machine doit permettre le stockage des fichiers, allant de 150 à 200 électrocardiogrammes, dans des<strong> formats numériques comme le PDF ou le XML</strong>, pour une gestion électronique et une accessibilité pratique des documents, ainsi qu’une transmission facile aux autres professionnels de santé.&nbsp;<br>Un électrocardiographe doit pouvoir se <strong>connecter sans fil à une imprimante ou à un réseau local via Bluetooth ou Wifi</strong>, facilitant ainsi le partage des données et l’impression des résultats. Il intègre également des <strong>fonctionnalités pour retravailler/retoucher</strong> le tracé si nécessaire. &nbsp;<br>Pour rappel, sur le plan médico-légal, vous avez l’obligation de conserver les ECG, de les interpréter par écrit, et de signer ces interprétations.&nbsp;</p>
<h3>L’affichage des principaux paramètres</h3>
<p>L’appareil doit afficher et<strong> indiquer clairement les paramètres de base obligatoires avec choix du QTc</strong> comme :&nbsp;</p>
<ul>
    <li>la fréquence cardiaque (FC) ;</li>
    <li>le PR ;</li>
    <li>l’axe du cœur ;</li>
    <li>l’intervalle ;</li>
    <li>la durée du QRS ;</li>
    <li>le QT.&nbsp;</li>
</ul>
<h3>La qualité de l’algorithme</h3>
<p>Parmi les algorithmes présents sur le marché, il est essentiel de choisir le plus reconnu. Beaucoup d’appareils font des erreurs et il incombera au médecin généraliste de <strong>raturer les fausses informations pour éviter la faute</strong>. &nbsp;Un exemple fréquent concerne le calcul du QT corrigé (QTc), où certains algorithmes peuvent mal interpréter les données, conduisant à des résultats incorrects. Il est donc important de vérifier ce paramètre spécifiquement, et de le recalculer si nécessaire, pour s’assurer de la justesse du diagnostic et éviter les erreurs.</p>
<p>Le Dr. Taboulé met en évidence les <strong>limites des interprétations automatiques</strong>, illustrant comment des erreurs algorithmiques peuvent mener à des diagnostics incorrects. Il insiste sur l'importance d'une<strong> vérification manuelle systématique des tracés</strong>, en particulier pour les anomalies subtiles comme les syndromes de préexcitation ou les blocs de branche.</p>
<p>Un bon matériel intègre un algorithme d’interprétation fiable, capable d’évoluer grâce à des mises à jour régulières. De plus en plus d’appareils utilisent l’intelligence artificielle (IA) pour améliorer la précision des diagnostics.</p>
<div style="display: flex; justify-content: center; align-items: center;">
    <a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/med-ville-moyens-mnemotehcniques-ecg" 
       style="margin-block: 2em; text-decoration: none;" 
       data-button-position="top">
        <button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 text-white">
            <span class="px-1">Reconnaître les urgences métaboliques en ECG</span>
        </button>
    </a>
</div>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="former">Comment se former à l’ECG ?</h2>
<p>La technologie évolue : rester informé des dernières avancées, comprendre les nouvelles pathologies cardiaques identifiables par ECG, et se former à l’utilisation de nouvelles fonctionnalités de la machine permet de gagner du temps et de renforcer ses compétences médicales.</p>
<p>Pour se former, Santé Académie propose des ressources gratuites telles que des ateliers et des webinaires comme ceux animés par le Dr. Taboulé, ou des <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/medecin-liberal"><strong>formations certifiantes DPC du médecin généraliste</strong></a><strong> </strong>sur l’interprétation ECG et <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/medecin/ecg-pratique">l’utilisation avancée des électrocardiographes</a> permet de maintenir un haut niveau d’expertise clinique.</p>
<p>Choisir un bon appareil ECG est important car il fait gagner aux médecins généralistes du temps précieux. En investissant dans une machine performante, les professionnels de santé gagnent du temps et augmentent également la fiabilité et la rapidité de leurs diagnostics, au bénéfice de leurs patients.</p>
<p><br><i>Cet article a été élaboré avec le concours de professionnels de santé et s'appuie sur des données vérifiées. Il vise à enrichir les connaissances des médecins généralistes sur l’érythème noueux sans se substituer à une consultation spécialisée.</i></p>
<p><i>*Formation éligible au financement par le DPC (sous réserve de budget disponible) et le crédit d’impôt.</i></p>

Indispensable pour évaluer l'activité cardiaque du cœur, le choix d'un électrocardiographe, ou appareil ECG, va bien au-delà de l'acquisition d'un simple outil diagnostique.

Découvrez notre guide complet pour choisir l'appareil ECG adapté à votre cabinet de médecine générale : critères techniques et fonctionnalités essentielles.

Comment choisir son appareil ECG en médecine générale ?

Choisir son ECG

Comment choisir son appareil ECG en médecine générale ? Guide Complet

<p><strong>L'érythème cutané et les exanthèmes représentent un ensemble de manifestations dermatologiques fréquentes en médecine générale. Leur identification et leur prise en charge posent souvent des défis, nécessitant une approche clinique rigoureuse et une connaissance approfondie des causes sous-jacentes. Cet article vise à fournir aux médecins généralistes les outils nécessaires pour reconnaître, diagnostiquer et traiter efficacement ces conditions, en tenant compte des variations cliniques et des implications thérapeutiques.</strong></p>
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/webinaire-dermatologie-eruption-enfant" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="top"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white "><span class="px-1">Regardez le webinaire sur les éruptions cutanées chez les enfants</span></button></a>
<h2>Compréhension de l'érythème cutané et de l'exanthème</h2>
<h3>Définitions de l'érythème et de l'exanthème</h3>
<p>L'érythème cutané se caractérise par une <strong>rougeur diffuse ou localisée</strong> de la peau, résultant d'une <strong>vasodilatation des capillaires dermiques</strong>. Ce phénomène est le plus souvent le signe d'une <strong>inflammation sous-jacente</strong>, qui peut être <strong>d'origine infectieuse</strong>, <strong>allergique</strong> ou <strong>inflammatoire</strong>. Bien que l'érythème soit une <strong>réaction cutanée</strong> <strong>commune</strong>, sa présentation peut <strong>varier considérablement</strong> en fonction de la cause, nécessitant une évaluation clinique minutieuse.</p>
<p><strong>L'exanthème</strong>, quant à lui, représente une catégorie particulière d'érythème. Il s'agit d'une <strong>éruption cutanée généralisée</strong>, souvent associée à des <strong>maladies systémiques</strong>, en particulier des <strong>infections virales</strong> comme la rougeole, la rubéole ou la scarlatine. L'exanthème survient <strong>généralement chez les enfants</strong>, mais peut également se présenter chez l'adulte. La reconnaissance de ce type spécifique d'érythème est <strong>cruciale</strong>, car elle oriente immédiatement vers des diagnostics étiologiques spécifiques et des prises en charge adaptées.</p>
<h3>Causes et symptômes des érythèmes</h3>
<p>Les érythèmes peuvent être causés par une <strong>multitude de facteurs</strong>, ce qui en fait un symptôme à la fois fréquent et potentiellement déroutant.&nbsp;</p>
<ul>
    <li>
        <p>Les <strong>causes infectieuses sont parmi les plus courantes</strong>, incluant des agents bactériens (comme dans le cas de l'érysipèle) ou viraux (comme dans les exanthèmes viraux).</p>
    </li>
    <li>
        <p>Les <strong>causes inflammatoires </strong>regroupent des affections telles que le lupus érythémateux ou le psoriasis, où l'érythème est souvent accompagné d'autres signes dermatologiques spécifiques.</p>
    </li>
    <li>
        <p>Les érythèmes <strong>d'origine allergique</strong>, comme l'urticaire ou la dermatite de contact, se distinguent par leur <strong>caractère aigu</strong> et souvent <strong>prurigineux</strong>. Les <strong>réactions médicamenteuses</strong>, une autre cause fréquente, peuvent provoquer des éruptions érythémateuses variées, allant de simples macules à des formes plus graves comme le syndrome de Stevens-Johnson.&nbsp;</p>
    </li>
    <li>
        <p>Enfin, des <strong>causes environnementales</strong> telles que l'exposition au soleil (érythème actinique) ou au froid (érythème pernio) sont à considérer, surtout dans un contexte de changement récent d'habitudes ou de voyages.</p>
    </li>
</ul>
<h3>Types d'érythèmes</h3>
<p>Les érythèmes se déclinent en plusieurs types, chacun avec des caractéristiques cliniques distinctes.&nbsp;</p>
<ul>
    <li>
        <p><strong>L'érythème migrant</strong>, par exemple, est le signe caractéristique de la maladie de Lyme, se présentant comme une lésion circulaire avec un centre pâle.&nbsp;</p>
    </li>
    <li>
        <p><strong>L'érythème polymorphe</strong>, quant à lui, se manifeste par des lésions en cocarde et est souvent lié à des infections virales ou à des réactions médicamenteuses.</p>
    </li>
    <li>
        <p><strong>L'érythème noueux</strong> est une forme particulière, caractérisée par des nodules sous-cutanés douloureux, souvent associés à des maladies systémiques comme la sarcoïdose ou des infections streptococciques.</p>
    </li>
    <li>
        <p>En revanche, <strong>l'érythème multiforme</strong>, souvent déclenché par des infections herpétiques ou des médicaments, se présente par des lésions cutanées variées, allant des macules aux papules, pouvant évoluer vers des bulles dans les formes sévères.</p>
    </li>
    <li>
        <p>Les <strong>exanthèmes viraux</strong> représentent une sous-catégorie importante d'érythèmes. Ils sont souvent bénins et spontanément résolutifs, mais leur identification est essentielle pour prévenir la transmission et rassurer le patient. Par exemple, l'exanthème de la roséole, caractérisé par une fièvre suivie d'une éruption soudaine, est un diagnostic purement clinique qui ne nécessite aucun examen.</p>
    </li>
</ul>
<h3>Démarche diagnostique en présence d'un érythème</h3>
<p>L'évaluation d'un patient présentant un érythème commence par un <strong>examen clinique approfondi</strong> de la peau et des muqueuses et un recueil détaillé des <strong>antécédents</strong>. <strong>L'examen visuel</strong> permet souvent de différencier les érythèmes simples des formes plus complexes ou graves. Par exemple, la distinction entre un érythème toxique (potentiellement dangereux) et un érythème infectieux bénin repose sur des éléments visuels tels que la distribution des lésions, leur couleur, leur taille, et la présence ou non d'autres symptômes systémiques.</p>
<p>Le recueil des antécédents, incluant les expositions récentes à des allergènes, l'historique médicamenteux et les voyages, est crucial pour orienter le diagnostic. Une exposition récente au soleil, par exemple, peut suggérer un érythème actinique, tandis qu'un historique de prise d'antibiotiques ou d’autres classes de médicaments pourraient pointer vers une réaction médicamenteuse.</p>
<p>Lorsque l'examen clinique et l'interrogatoire ne permettent pas de poser un diagnostic clair, le recours à des <strong>tests complémentaires</strong> devient nécessaire. Une <strong>numération formule sanguine</strong> (NFS) peut révéler une leucocytose en cas d'infection bactérienne, tandis qu'un dosage des auto-anticorps peut être utile pour confirmer une suspicion de lupus érythémateux. Dans certains cas, une biopsie cutanée peut être indiquée pour exclure une vasculite ou un lymphome cutané.</p>
<p>Enfin, <strong>il est parfois indispensable de référer le patient à un spécialiste</strong>, notamment en dermatologie, lorsqu'un érythème persiste malgré un traitement initial, ou en cas de suspicion de maladie systémique grave. Par exemple, un patient présentant un érythème noueux associé à une toux persistante devrait être orienté vers un pneumologue pour évaluer une éventuelle sarcoïdose ou un médecins internistes pour synthétiser les différents symptômes.</p>
<h2>Prise en charge et traitement des éruptions cutanées</h2>
<h3>Attitudes à adopter par les médecins généralistes</h3>
<p>La prise en charge des érythèmes en médecine générale repose sur une <strong>évaluation clinique rigoureuse</strong> suivie d'une gestion adaptée. Le premier objectif est de <strong>différencier les érythèmes bénins des formes potentiellement graves</strong>. Pour les formes bénignes, une surveillance active est souvent suffisante, accompagnée de recommandations pour éviter les irritants ou les allergènes identifiés. Il est également essentiel d'<strong>informer le patient</strong> sur la nature bénigne de la plupart des érythèmes, afin de diminuer l'anxiété associée à ces manifestations souvent impressionnantes.</p>
<h3>Approches thérapeutiques selon le type d'érythème</h3>
<p><strong>Le traitement des érythèmes varie en fonction de l'étiologie</strong>. Les érythèmes d'origine bactérienne, par exemple, nécessitent un traitement ciblé de l'agent pathogène. Dans le cas d'un érysipèle, une antibiothérapie par voie orale ou intraveineuse est indiquée, tandis qu'un exanthème viral comme la varicelle se gère par des traitement symptomatique, incluant des antipyrétiques et des antihistaminiques pour soulager les démangeaisons.</p>
<p>Les érythèmes allergiques, tels que l'urticaire, répondent bien aux antihistaminiques. En cas de réaction médicamenteuse, l'arrêt immédiat du médicament suspecté est primordial, et des traitements symptomatiques peuvent être administrés pour soulager les symptômes.</p>
<p>Les érythèmes inflammatoires, comme dans le lupus érythémateux, nécessitent souvent des traitement spécifique après avis spécialise. Dans ces cas, le rôle du médecin généraliste est crucial pour la coordination des soins et la surveillance des effets secondaires des traitements.</p>
<h3>Suivi et recommandations pour le patient</h3>
<p><strong>Le suivi des patients</strong> présentant un érythème est <strong>essentiel</strong> pour <strong>prévenir les complications</strong> et <strong>gérer les récidives</strong>. Les érythèmes récidivants, comme l'érythème polymorphe, nécessitent une attention particulière, avec, dans les cas les plus rares, une éventuelle prophylaxie antivirale dans les cas associés à l'infection par le virus de l'herpès simplex.</p>
<p>La prévention des érythèmes repose sur <strong>l'éducation du patient</strong> concernant les facteurs déclenchants et la nécessité d'<strong>éviter les irritants connus</strong>. Par exemple, les patients sujets aux érythèmes actiniques doivent être conseillés sur l'utilisation de crèmes solaires à large spectre et sur l'importance de limiter l'exposition au soleil.</p>
<p>Enfin, certains patients nécessitent un <strong>suivi dermatologique régulier</strong>, en particulier ceux présentant des érythèmes associés à des maladies systémiques ou ceux ayant une histoire de réactions cutanées sévères. Le généraliste joue un rôle clé dans la coordination de ces suivis, en veillant à ce que les évaluations périodiques soient effectuées pour détecter toute évolution vers une forme plus grave.</p>
<p>En conclusion, l'érythème cutané et les exanthèmes sont des manifestations dermatologiques fréquentes qui exigent une <strong>démarche diagnostique rigoureuse</strong> et une <strong>prise en charge adaptée</strong>. Les médecins généralistes, en première ligne de ces soins, doivent être bien <strong>informés pour</strong> identifier les causes sous-jacentes, traiter efficacement les patients et orienter au mieux.</p>
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/webinaire-dermatologie-eruption-enfant" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="bottom"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white "><span class="px-1">Regardez le webinaire sur les éruptions cutanées chez les enfants</span></button></a>
<p><i>Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.</i></p>


L'érythème cutané et les exanthèmes représentent un ensemble de manifestations dermatologiques fréquentes en médecine générale. Leur identification et leur prise en charge posent souvent des défis, nécessitant une approche clinique rigoureuse et une connaissance approfondie des causes sous-jacentes.

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Érythème cutané et exanthème : identification et traitement pour les médecins généraliste | Santé Académie

Érythème et exanthème

Érythème cutané et exanthème : identification et traitement pour les médecins généraliste

<p>L'aphasie est une conséquence fréquente et invalidante des accidents vasculaires cérébraux (AVC), affectant environ <strong>21 à 38 % des personnes ayant survécu à un AVC</strong> (source HAS). En France, on estime que chaque année, environ <strong>150 000 individus sont victimes d'un AVC</strong>, et parmi eux, entre 37 500 et 60 000 développent une aphasie. Cette affection se manifeste par une <strong>altération de la capacité à communiquer</strong>, touchant la parole, la compréhension, la lecture et l'écriture. Pour les médecins généralistes, comprendre les mécanismes, les manifestations cliniques et les stratégies de prise en charge de ce trouble est essentiel pour offrir un soutien optimal aux personnes atteintes et à leurs familles.</p>
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/pro-de-sante/outil-score-nihss-avc" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="top"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white "><span class="px-1">Télécharger l'outil de Score NIHSS pour l'évaluation clinique des AVC</span></button></a>
<h2>Examen et diagnostic en cabinet</h2>
<p><strong>Les symptômes post-AVC varient en fonction de l'aire cérébrale atteinte et de la gravité de l'atteinte</strong>. Les personnes peuvent présenter des difficultés à trouver leurs mots (anomie), des erreurs de mots (paraphasies), une compréhension déficiente des phrases complexes ou des troubles de la lecture et de l'écriture (alexie et agraphie). L'examen d'un patient aphasique permet d'explorer les différents aspects du langage pathologique, comme les troubles de l'expression et de la compréhension, tant à l'oral qu'à l'écrit. Le diagnostic peut débuter en cabinet par des <strong>tests simples</strong>, réalisables par le médecin généraliste. Par exemple, demander au patient de <strong>nommer des objets courants</strong>, de <strong>répéter des phrases</strong>, de suivre des commandes simples, de lire à voix haute et d’écrire une phrase. L'utilisation d'outils d’évaluation clinique des AVC, tels que le <strong>Score NIHSS</strong>, peut également être bénéfique. Ces tests aident à <strong>identifier les types d'aphasie</strong> (comme celle de <strong>Broca</strong> ou de <strong>Wernicke</strong>) et à évaluer la gravité des déficits.</p>
<h3>Exemple clinique</h3>
<div class="om-embedded-campaign" data-campaign-id="79"></div>
<p>Un patient de 65 ans, ayant récemment subi un AVC ischémique, se présente avec des difficultés à parler. Il semble comprendre les questions simples mais répond avec des <strong>phrases courtes et incohérentes</strong>. À l'examen, il montre une <strong>production de la parole lente et laborieuse</strong>, caractéristique de <strong>l'aphasie de Broca</strong>. Une évaluation <strong>neuropsychologique</strong> est nécessaire pour <strong>confirmer</strong> le diagnostic et <strong>planifier</strong> la rééducation.</p>
<h2>Aphasie de Broca (langage réduit)</h2>
<p>Ce type d'aphasie se caractérise par une <strong>atteinte sévère de l'expression orale</strong>, avec des sujets présentant un <strong>langage spontané limité</strong>, souvent marqué par une <strong>réticence</strong>, un <strong>effort</strong> significatif et des <strong>hésitations</strong>. Le vocabulaire est restreint, les phrases sont courtes, et l'agrammatisme est fréquent. Les <strong>paraphasies phonémiques</strong>, où les mots sont déformés (ex. "balavo" pour lavabo), sont également courantes. L'articulation du langage est souvent altérée.</p>
<p>Sur le plan écrit, l'aphasie de Broca entraîne des <strong>paragraphies</strong> et une perturbation significative de l'écriture. Toutefois, la <strong>compréhension</strong>, qu'elle soit orale ou écrite, est <strong>globalement préservée</strong> ou moins affectée que l'expression. Le sujet est <strong>pleinement conscient</strong> de ses difficultés, ce qui peut entraîner des <strong>réactions émotionnelles intenses</strong>, telles que l'irritation ou le découragement.</p>
<p>Les lésions responsables de cette forme d'aphasie, souvent dues à des hémorragies, infarctus ou tumeurs, dépassent fréquemment la seule aire de Broca. Par conséquent, l'aphasie de Broca s'accompagne presque toujours d'une <strong>hémiplégie droite</strong> ou d'une <strong>paralysie faciale centrale</strong>.</p>
<h2>Aphasie de Wernicke (langage fluide)</h2>
<p>L’aphasie de Wernicke se caractérise par un langage <strong>spontané et prolifique</strong>, mais largement marqué par des <strong>paraphasies sémantiques fréquentes</strong>, où des mots inappropriés sont utilisés (« couteau » au lieu de « fourchette »), accompagnées d'une <strong>dys-syntaxie notable</strong>. Dans les cas extrêmes, le discours peut se transformer en <strong>jargonaphasie</strong>, un véritable jargon incompréhensible, souvent composé de <strong>néologismes</strong>, <strong>sans aucun trouble articulatoire</strong>. La <strong>compréhension</strong> <strong>est gravement altérée</strong>, ce qui peut induire une confusion avec un état confusionnel.</p>
<p><strong>L'écriture</strong> peut également être <strong>gravement affectée</strong>, au point de se transformer en <strong>jargonographie</strong>. Contrairement à l'aphasie de Broca, le sujet n'a <strong>aucune conscience de son trouble</strong> (anosognosie) et peut présenter une <strong>agitation</strong>. Une <strong>hémianopsie latérale homonyme</strong> est fréquemment associée, bien qu'elle soit difficile à détecter en raison de l'absence de clignement à la menace.</p>
<h2>Adressage et coordination des soins</h2>
<p>Une fois l’aphasie identifiée, le médecin généraliste joue un rôle clé dans la <strong>coordination des soins</strong>. Cela inclut l’adressage rapide à des services de <strong>rééducation</strong> appropriés, l’établissement de contacts avec des <strong>orthophonistes</strong> et la collaboration avec des <strong>équipes multidisciplinaires</strong> pour un suivi continu. Dans les <strong>zones rurales</strong> où l'accès aux spécialistes est limité, les généralistes doivent souvent assumer un <strong>rôle élargi</strong> et être à jour sur les <strong>nouvelles approches thérapeutiques</strong> et les ressources disponibles, y compris les technologies de <strong>télémédecine</strong> pour les consultations à distance.</p>
<h2>Orthophonie</h2>
<p>L'orthophonie est <strong>au cœur de la rééducation</strong>. Les séances visent à améliorer la <strong>production</strong> et la <strong>compréhension</strong> du langage à travers des exercices spécifiques et des techniques de compensation. Les personnes apprennent à utiliser des stratégies alternatives de communication, telles que les gestes, les dessins ou les appareils de communication assistée.</p>
<p>La rééducation doit commencer dès que possible après l'AVC pour maximiser les chances de récupération, <strong>le plus gros de la récupération se fait dans les 6 à 12 premiers mois</strong>.</p>
<h2>Support familial et social</h2>
<p><strong>Le soutien des proches est crucial dans la prise en charge</strong>. Les familles doivent être informées des défis auxquels fait face la personne atteinte et formées à utiliser des méthodes de communication adaptées. L'intégration sociale et la participation à des groupes de soutien peuvent également aider à retrouver confiance et indépendance.</p>
<h2>Adaptation des soins médicaux</h2>
<p>Les médecins généralistes doivent <strong>adapter</strong> leurs soins pour répondre aux besoins spécifiques des personnes aphasiques. Cela inclut l'utilisation d'un <strong>langage simple</strong> et clair, la vérification de la compréhension et la collaboration étroite avec les orthophonistes pour suivre les progrès du patient.&nbsp;</p>
<p>L'aphasie après un AVC est un trouble complexe qui nécessite une <strong>prise en charge adaptée et individualisée</strong>. Le traitement inclut non seulement des <strong>séances</strong> <strong>d'orthophonie</strong>, mais aussi des <strong>thérapies complémentaires</strong> qui peuvent améliorer la santé globale des patients. La <strong>thérapie cognitivo-comportementale</strong> peut aider à gérer la <strong>frustration</strong> et la <strong>dépression post-avc</strong>, souvent associées à l'aphasie. En outre, la participation à des groupes de soutien permet de partager les expériences et de développer des stratégies de communication.</p>
<h2>Suivi et pronostic</h2>
<p>Le pronostic après un AVC dépend de plusieurs facteurs, dont <strong>l'âge</strong>, la <strong>localisation</strong> et la <strong>gravité de la lésion</strong>, ainsi que la <strong>rapidité</strong> et <strong>l'intensité de la rééducation</strong>. Certains patients <strong>peuvent récupérer une grande partie</strong> de leurs capacités linguistiques, tandis que d'autres <strong>peuvent conserver des déficits significatifs</strong>.</p>
<h2>Questions fréquentes</h2>
<h3>Comment évolue l'aphasie au fil du temps ?&nbsp;</h3>
<p>Les progrès sont souvent <strong>plus rapides dans les premiers moi</strong>s suivant l'AVC, mais la récupération <strong>peut prendre plusieurs années</strong>. La persistance de la rééducation est clé pour des améliorations continues.</p>
<h3>Quels sont les traitements pharmacologiques disponibles ?</h3>
<p>Actuellement, <strong>il n'existe pas de médicaments spécifiques pour traiter l'aphasie</strong>. Cependant, la recherche explore des options telles que les stimulants cognitifs et les thérapies par neuromodulation.</p>
<h3>Quel est le rôle de la neuroplasticité ?</h3>
<p>La <strong>neuroplasticité</strong>, ou la capacité du cerveau à se réorganiser, joue un <strong>rôle crucial dans la récupération de l'aphasie</strong>. Les exercices de rééducation visent à exploiter cette plasticité pour renforcer les réseaux neuronaux impliqués dans le langage.</p>
<h2>Importance de la formation des médecins généralistes</h2>
<p>Dans le contexte des<strong> déserts médicaux</strong> et de la <strong>pénurie de spécialistes</strong>, les médecins généralistes se trouvent souvent en <strong>première ligne pour le diagnostic</strong> et la prise en charge des patients ayant souffert d’un AVC. La <strong>formation continue en neurologie et en aphasiologie</strong> devient alors cruciale. Ils doivent être capables de réaliser une évaluation initiale des fonctions linguistiques de leurs patients, identifier les différentes formes d'aphasie possibles et savoir quand et comment orienter les patients vers des spécialistes comme les orthophonistes ou les neurologues.</p>
<h2>Importance de la santé cérébrale</h2>
<p>Maintenir une <strong>bonne santé cérébrale</strong> est <strong>crucial</strong> pour les personnes aphasiques. Les médecins doivent <strong>encourager des habitudes de vie saines</strong>, telles que l'exercice régulier, une alimentation équilibrée et la gestion du stress. Ces pratiques peuvent aider à <strong>promouvoir la neuroplasticité</strong> et <strong>favoriser la récupération</strong> des fonctions cérébrales. La prévention des AVC récurrents par le <strong>contrôle des facteurs de risque</strong>, tels que l'hypertension et le diabète, est également essentielle pour protéger la santé du cerveau.</p>
<p>En conclusion, l'aphasie après un AVC représente un défi majeur. Les médecins généralistes jouent un <strong>rôle essentiel</strong> dans la <strong>détection précoce</strong>, le repérage et la prise en charge. Une <strong>approche pluridisciplinaire</strong> (consultation neurologique, bilan vasculaire complet…) et un <strong>soutien continu</strong> sont indispensables pour améliorer la qualité de vie des personnes aphasiques. Les progrès de la rééducation et de la recherche offrent un espoir de récupération et de réintégration sociale, soulignant l'importance d'un engagement soutenu dans le parcours de soins.</p>
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/pro-de-sante/outil-score-nihss-avc" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="bottom"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white "><span class="px-1">Télécharger l'outil de Score NIHSS pour l'évaluation clinique des AVC</span></button></a>
<p><i>Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.</i></p>
<p><strong>Sources :</strong></br>
<ul>
    <li>https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2019-06/app_260_note_de_problematique_ssr_avc_cd_2019_05_22_vfinale.pdf</li>
    <li>https://www.sfmu.org/calculateurs/NIHSS.html</li>
    <li>https://www.cen-neurologie.fr/premier-cycle/semiologie-analytique/semiologie-fonctions-cognitives</li>
</ul>
</p>

L'aphasie est une conséquence fréquente et invalidante des accidents vasculaires cérébraux (AVC), affectant environ 21 à 38% des personnes ayant survécu à un AVC (source HAS). Pour les médecins généralistes, comprendre les mécanismes, les manifestations cliniques et les stratégies de prise en charge de ce trouble est essentiel pour offrir un soutien optimal aux personnes atteintes et à leurs familles.

L'aphasie est une conséquence fréquente et invalidante des AVC. Médecins généralistes, lisez cet article pour mieux la comprendre et la prendre en charge.

Aphasie après un AVC : comprendre et prendre en charge | Santé Académie

Aphasie après AVC

Aphasie après un AVC : comprendre et prendre en charge

<p><strong>Vous êtes souvent confrontés à la complexité des examens pédiatriques et à leurs cotations. Entre les bilans de santé, les tests de développement et les examens spécifiques, il est possible de s’y perdre. De 0 à 16 ans, 20 examens sont obligatoires pour le suivi pédiatrique de l'enfant. On en dénombre 17 à effectuer avant 6 ans, et depuis mars 2019, 3 de ces examens obligatoires se déroulent après les 6 ans de l’enfant.</p>
<p>Ce guide est conçu pour vous aider en tant que médecin généraliste à vous y retrouver dans les différentes cotations des actes existants, en métropole comme dans les DOM-TOM, y compris COE, COB, COD et les majorations qui peuvent s'appliquer.</strong></p>
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/med-ville-conseils-parents-fievre-aigue-pediatrie" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="bottom"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white "><span class="px-1">Télécharger le guide pratique "Fièvre aiguë chez l'enfant : Conseils aux parents"</span></button></a>
<h2>Comment coter les 20 examens obligatoires de l'enfant selon l'âge de l'enfant ?</h2>
<h3>Examens obligatoires avant 6 ans (COE et COD) :</h3>
<ul>
            <li>Dans les 8 jours suivant la naissance (COE) -&nbsp;<a target="_blank" href="https://www.formulaires.service-public.fr/gf/cerfa_12596.do">CERFA</a></li>
            <li>À 2 semaines, 1 mois, puis tous les mois jusqu'à 6 mois (COD)&nbsp;</li>
            <li>À 9 ou 10 mois (COE) -&nbsp;<a target="_blank" href="https://www.formulaires.service-public.fr/gf/cerfa_12597.do">CERFA</a></li>
            <li>À 12 mois et 13 mois (COD)</li>
            <li>Entre 16 mois et 18 mois (COD)</li>
            <li>À 24 ou 25 mois (COE) -&nbsp;<a target="_blank" href="https://www.formulaires.service-public.fr/gf/cerfa_12598.do">CERFA</a></li>
            <li>Tous les ans de 3 à 5 ans (COD)</li>
        </ul>
    </li>
<p><strong>Tarifs :</strong></p>
<ul>
            <li>COE : Métropole 47,50 €, DOM-TOM 57,00 €</li>
            <li>COD : Métropole 31,50 €, DOM-TOM 36,40 €</li>
        </ul>
    </li>
<h3>Examens obligatoires de 6 à 16 ans (COB) :</h3>
<ul>
            <li>À 6 ans</li>
            <li>Entre 8 et 9 ans</li>
            <li>Entre 11 et 13 ans</li>
            <li>Entre 15 et 16 ans</li>
        </ul>
    <p><strong>Tarifs COB :</strong> Métropole 26,50 €, DOM-TOM 31,40 €</p>
<p>Vous vous y perdez ? Ne vous inquiétez pas, on vous explique tout.</p>
<h2>Cotations pédiatriques avant 6 ans en médecine générale</h2>
<h3>Examens obligatoires de l'enfant - COE</h3>
<p>La&nbsp;COE est une&nbsp;</strong>consultation approfondie</strong> qui doit obligatoirement donner lieu à la&nbsp;<strong>rédaction d'un certificat de santé</strong> et qui doit être réalisée à des âges clés du développement de l'enfant. On ne la cumule pas avec la cotation G. On comptabilise 3 examens obligatoires avant 6 ans côtés COE :</p>
<ul>
    <li>Dans les 8 jours suivant la naissance</li>
    <li>Au cours du 9ème ou 10ème mois</li>
    <li>Entre 24 et 25 mois</li>
</ul>
<p><strong>Tarifs COE :</strong></p>
<ul>
    <li>Métropole : 47,50 €</li>
    <li>DOM-TOM : 57,00 €</li>
</ul>
<p><i>La COE ne s'applique qu'au cabinet et n'est pas cumulable avec les majorations de nuit ou de jour fériés.<br>La COE est obligatoirement facturée à tarif opposable.</i></p>
<h3>Examens obligatoires hors COE (0-6 ans)</h3>
<p>Pour les examens de prévention obligatoires qui ne rentrent pas dans le cadre de la COE avant 6 ans, il faut utiliser la <strong>cotation&nbsp;COD, qu’on ne cumule pas avec la cotation G</strong> :</p>
<p><strong>Tarifs COD :</strong></p>
<ul>
    <li>Métropole : 31,50 €</li>
    <li>DOM-TOM : 36,40 €</li>
</ul>
<h3>Consultations classiques avant 6 ans hors examens obligatoires</h3>
<p>Pour toutes les autres consultations, qui ne sont donc pas des examens obligatoires, nous utilisons la cotation <strong>G</strong>, à laquelle il faut systématiquement ajouter la majoration <strong>MEG</strong> pour les enfants de 0 à 6 ans :</p>
<p><strong>Tarifs G + MEG :</strong></p>
<ul>
    <li>Métropole : G (26,50 €) + MEG (5,00 €) = <strong>31,50 €</strong></li>
    <li>DOM-TOM : G (31,40 €) + MEG (5,00 €) = <strong>36,40 €</strong></li>
</ul>
<h3>Consultation à Domicile</h3>
<p>Les consultations à domicile pour les enfants de moins de 6 ans utilisent le code VG majoré par la MD (Majoration de Déplacement) et la MEG (Majoration Enfants de moins de 6 ans).</p>
<ul>
    <li>Tarif VG + MD + MEG (Métropole) = <strong>41,50 €</strong>(26,50 € + 10,00 € + 5,00 €)</li>
    <li>Tarif VG + MD + MEG (DOM-TOM) = <strong>44,10 €</strong>(27,50 € + 10,80 € + 5,80 €)</li>
</ul>
<p>Il est important de noter que d'autres majorations peuvent s'appliquer en fonction des circonstances de la consultation (nuit, weekend, jour férié, nombre de kilomètres). Veillez à vous référer aux documents officiels pour ces cas particuliers.</p>
<h2>Cotations pédiatriques de 6 à 16 ans en médecine générale</h2>
<h3>Examens obligatoires (6 ans et plus)</h3>
<p>Pour les examens obligatoires des enfants de 6 ans et plus, nous utilisons la cotation&nbsp;COB :</p>
<p><strong>Tarifs COB :</strong></p>
<ul>
    <li>Métropole : 26,50 €</li>
    <li>DOM-TOM : 31,40 €</li>
</ul>
<p>Pour toutes les autres consultations, nous utiliserons les&nbsp;mêmes cotations que celles des adultes.</p>
<h2>Autres cotations à connaître en pédiatrie</h2>
<h3>Cotation CSO - Consultation de suivi de l'obésité</h3>
<p>La cotation&nbsp;CSO concerne la prise en charge des enfants de&nbsp;3 à 12 ans en risque avéré d'obésité. Cette cotation est utilisée pour les consultations spéciales visant à suivre et coordonner les soins nécessaires pour gérer l'obésité chez l'enfant.</p>
<p><i>Renseigner CCX sur la feuille de soin pour préserver l'anonymat.
</br>Réservée au médecin traitant, elle ne peut pas être utilisée plus de 2 fois par an et par patient.</i></p>
<p><strong>Tarif Métropole : 47,50 €
</br>Tarif DOM-TOM : 57,00 €</strong></p>
<h3>Cotation CSE - Consultation annuelle de suivi d’un enfant autiste</h3>
<p>La cotation&nbsp;CSE s'applique aux consultations pour les&nbsp;enfants autistes. Elle est utilisée pour les consultations spéciales visant à suivre et coordonner la prise en charge des enfants diagnostiqués avec des troubles du spectre autistique.</p>
<p><i>Renseigner CCX sur la feuille de soin pour préserver l'anonymat.
</br>Recommandée 1 fois par an.</i></p>
<p><strong>Tarif Métropole : 47,50 €&nbsp;
</br>Tarif DOM-TOM : 57,00 €</strong></p>
<h3>Cotation CCP - Première consultation de contraception et de prévention en santé sexuelle</h3>
<p>La cotation&nbsp;<strong>CCP</strong> est destinée à la première consultation de santé sexuelle, de contraception et de prévention des maladies sexuellement transmissibles pour les jeunes garçons et filles. Cette consultation vise à offrir un cadre spécifique pour répondre aux questions et préoccupations liées à la sexualité et à la contraception.</p>
<p><i>Ne peut être cotée qu'une seule fois par patient, jusqu'à 25 ans révolus.</i></p>
<p><strong>Tarif Métropole : 47,50€
</br>Tarif DOM-TOM : 57,00€</strong></p>
<p>En conclusion, la bonne maîtrise de ces cotations est essentielle pour une facturation juste de nos actes. N'oubliez pas que ces tarifs peuvent évoluer, il est donc important de se tenir informé régulièrement auprès des sources officielles comme le site Ameli.</p>
<p>Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.</p>
<p>Sources :</p>
<ul>
    <li>Ameli -<a target="_blank" href="https://www.ameli.fr/medecin/exercice-liberal/facturation-remuneration/consultations-actes/tarifs/tarifs-generalistes/tarifs-metropole">&nbsp;Cotations médecins généralistes métropole</a></li>
    <li>Ameli -<a target="_blank" href="https://www.ameli.fr/medecin/exercice-liberal/facturation-remuneration/consultations-actes/tarifs/tarifs-generalistes/tarifs-guadeloupe-martinique-guyane-reunion-mayotte">&nbsp;Cotations médecins généralistes dom-tom</a></li>
</ul>

Ce guide est conçu pour vous aider en tant que médecin généraliste à vous y retrouver dans les différentes cotations des actes existants, en métropole comme dans les DOM-TOM, y compris COE, COB, COD et les majorations qui peuvent s'appliquer.

Maîtrisez les cotations pédiatrie en médecine générale, en métropole comme dans les DOM-TOM, y compris COE, COB, COD et les majorations éventuelles.

Cotations pédiatrie en médecine générale | Santé Académie

Cotations pédiatrie

Cotations pédiatrie en médecine générale

<p><strong>Dans seulement deux semaines, les Jeux Olympiques 2024 débuteront à Paris, un événement tant attendu par des millions de spectateurs et, surtout, par les athlètes eux-mêmes. Parmi ceux qui s'affairent en coulisses pour garantir les meilleures performances des sportifs français, Hugo Maciejewski et Antoine Bruneau jouent un rôle crucial. Antoine Bruneau, médecin des équipes de France d’athlétisme à mi-temps de la Fédération Française d'Athlétisme (FFA), consacre depuis janvier une bonne partie de son temps aux préparatifs olympiques, jonglant habilement entre ses responsabilités à l'hôpital et celles auprès des athlètes. Hugo Maciejewski, co-responsable de la cellule d’optimisation de la performance de la FFA, travaille sans relâche pour mettre en place des stratégies innovantes et efficaces visant à maximiser les performances des athlètes.</strong></p>
<p>Dans cette période de préparation intense, Santé Académie a eu l'opportunité de rencontrer ces deux professionnels dévoués pour plonger au cœur du fonctionnement du staff médical de l'équipe d'athlétisme sélectionnée pour les Jeux Olympiques. Leur témoignage nous offre un aperçu exclusif de l'organisation, des défis et des innovations qui caractérisent la préparation de nos champions pour cet événement mondial.</p>
<h2>Comment est structuré le staff médical pour les athlètes français participant aux Jeux Olympiques, et en quoi diffère-t-il de celui des fédérations sportives nationales ?</h2>
<p><strong>Antoine Bruneau :</strong> Pour les Jeux Olympiques est créée une équipe olympique de France, distincte des équipes de chaque fédération. Par conséquent, nous sommes un staff médical olympique, et nous opérons sous la bannière du CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français), plutôt que sous celle de la FFA (Fédération Française d'Athlétisme). Nous représentons les staffs habituels de chaque fédération mais en comité réduit spécifiquement pour les jeux.&nbsp;</p>
<p>À la fédération d'athlétisme, je travaille avec une équipe composée de 25 à 30 médecins, environ soixante kinésithérapeutes, ainsi que quelques podologues, infirmiers, psychologues et diététiciens. Il est primordial de faire en sorte que les athlètes inscrits aux Jeux Olympiques aient été en contact régulier avec un noyau restreint de ce personnel médical pendant 2 à 3 ans. Les membres du staff olympique sont des professionnels qui collaborent avec les athlètes depuis au moins 8 à 10 ans. À l'approche des Jeux, l'équipe médicale se resserre naturellement pour offrir un soutien optimal. Il est essentiel de créer une relation de confiance et de multiplier les rencontres, ce qui nécessite une planification sur plusieurs années.</p>
<h2>Comment sont sélectionnés les personnels médicaux de votre fédération pour les Jeux Olympiques ?</h2>
<p><strong>Antoine Bruneau :</strong> En athlétisme, pour le staff médical, nous avons 3 personnes accréditées au sein du village olympique et 6 à l'extérieur pour s'occuper de 90 athlètes. Ce quota d’accréditations dépend du nombre d'athlètes qualifiés. Pour les sports collectifs, le chiffre est fixe. En athlétisme, nous pouvons avoir au maximum trois athlètes par discipline représentant notre pays (sachant qu’il y a 48 épreuves). Le nombre d’accréditations est donc déterminé par le CIO (Comité International Olympique) en fonction du nombre d'athlètes. Concernant le quota médical, chaque fédération se met d'accord sur le nombre de personnel médical en concertation avec le Directeur Technique National, celui de la Haute Performance et le médecin des équipes de France.&nbsp;</p>
<p><strong>Hugo Maciejewski :</strong> En fait, on partage notre quota d’accréditations entre les coachs, la direction technique nationale (la fédération), les coachs personnels des athlètes, le médical, le paramédical et l’optimisation de la performance, et cela, en fonction des priorités et des besoins que l’on a bien identifié sur l’évènement.</p>
<h2>Quelle est la différence entre le personnel accrédité et non accrédité ?</h2>
<p><strong>Hugo Maciejewski&nbsp;: </strong>Quand on parle de staff olympique, on englobe les personnes accréditées pour entrer au village olympique et celles qui ne le sont pas. Le challenge est de fournir du personnel qualifié sur la maison de la performance, sur le village olympique, sur le terrain d’échauffement et sur le pré-camp de l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance). Il faut autant être présent pour les athlètes en compétition, que ceux en préparation ou en retour de compétition.&nbsp;</p>
<p><strong>Antoine Bruneau :</strong> Les personnes accréditées sont celles qui ont le droit d’entrer et de résider au village olympique ou d’accéder aux installations olympiques. Ces membres ont un accès direct aux athlètes et aux installations olympiques facilitant ainsi une prise en charge médicale rapide et efficace. Le personnel non accrédité n’a pas le droit d’accès au village olympique, mais peut travailler sur les sites externes, comme le camp préparatoire de l’INSEP, en coordination avec l’équipe centrale pour assurer une couverture médicale complète.</p>
<h2>Quelles sont les qualifications et les expériences requises, notamment pour les Jeux Olympiques ?</h2>
<p><strong>Antoine Bruneau&nbsp;: </strong>Le processus de sélection est rigoureux, visant à inclure des professionnels hautement qualifiés et expérimentés, afin d’assurer le meilleur soutien possible aux athlètes durant les jeux. Les membres du personnel médical doivent avoir des qualifications et des expériences spécifiques pour être sélectionnés (diplômes médicaux appropriés, des certifications en médecine du sport, une expérience préalable avec des équipes sportives de haut niveau en athlétisme…). Mais on cherche également des compétences humaines, un savoir-vivre en équipe, il s’agit d’accorder les caractères. Il faut être souple dans l’organisation car les Jeux Olympiques sont faits d’un ensemble d’imprévus.&nbsp;</p>
<p><strong>Hugo Maciejewski : </strong>Tout à fait, on travaille avec des athlètes de haut niveau dans un climat de stress et de pression important. On a besoin d’avoir des équipes composées de gens qui respirent la sérénité.</p>
<h2>Comment assurez-vous une communication fluide et efficace entre les départements médical et de performance notamment pour ajuster les entraînements en fonction des états de santé des athlètes ?</h2>
<p><strong>Antoine Bruneau&nbsp;: </strong>En tant que médecin, et même dans le cadre des Jeux Olympiques, nous ne sommes pas exonérés du secret médical. Toutes les informations concernant la santé des athlètes doivent rester confidentielles et ne peuvent être partagées qu’avec les personnes autorisées et concernées.&nbsp;</p>
<p>Deux jours spécifiques sont prévus à l’INSEP pour réunir toutes les équipes et accueillir les premiers athlètes pour commencer leur camp préparatoire. Ces stages préparatoires permettent aux athlètes de s'entraîner, de se préparer mentalement et physiquement et de bénéficier des services médicaux et paramédicaux nécessaires avant de se rendre sur le site olympique.&nbsp;</p>
<p>Pendant les jeux, il est crucial que les médecins et les autres membres du staff communiquent très régulièrement via téléphone et via d’autres moyens de communication sécurisés. L’objectif est que toutes les informations médicales importantes soient partagées en temps réel entre les différents sites. Pour cela, il est prévu des réunions présentielles autour des sites pour faciliter le partage d’informations (cas spécifiques des athlètes, incidents médicaux, stratégies de prévention…). Le dossier médical de chaque athlète est accessible sur une plateforme sécurisée en ligne accessible par tous les professionnels de santé prenant en charge les athlètes mais pouvant être sur des lieux différents pendant les jeux.</p>
<h2>Quels sont les avantages à l’organisation des Jeux Olympiques en France cette année comparé aux autres années ?</h2>
<p><strong>Antoine Bruneau : </strong>L'agence nationale du sport, distincte du CNOSF, a créé un espace à côté du village olympique, accessible sans accréditation olympique, pour accueillir les athlètes et les staffs non accrédités. Cela constitue un avantage, car il permet au staff élargi autorisé par la fédération d'être proche des athlètes sans nécessiter d'accréditation. Ce lieu s'appelle la "maison de la performance".</p>
<h2>Comment les protocoles et ressources de santé sont-ils intégrés aux programmes de performance, en collaboration avec l’équipe d’optimisation de la performance, et quels dispositifs sont mis en place pour le suivi des athlètes, la gestion des blessures et la récupération après les entraînements ?</h2>
<p><strong>Antoine Bruneau :</strong> L’équipe d’optimisation suit les athlètes toute l'année pendant leurs entraînements et nous envoie des alertes sur d’éventuelles problématiques. Nous assurons un suivi global des athlètes lors des compétitions intermédiaires, recommandons des protocoles et ressources, échangeons directement avec les entraîneurs, et surveillons les états de forme. Nous n'intervenons sur le contenu technique de l'entraînement que pour gérer les blessures nécessitant un arrêt et de la rééducation.</p>
<p><strong>Hugo Maciejewski&nbsp;:</strong> Depuis la création de la cellule d’optimisation, en septembre 2022, nous avons établi un protocole de récupération en collaboration avec l'équipe médicale. Ce protocole standardisé individualisé comprend des cycles sur ergomètre, des bains froids et des soins de kinésithérapie, avec une séquence et une temporalité spécifiques. Il est mis en place sur le terrain d'échauffement annexe au Stade de France. Initialement, la cellule d’optimisation prend en charge les athlètes, puis les kinésithérapeutes interviennent dans le cadre de ce protocole de récupération. Cela illustre bien la collaboration entre l’optimisation de la performance et l’équipe médicale.</p>
<p>&nbsp;</p>
<h2>Comment le suivi médical contribue-t-il directement à l’amélioration des performances athlétiques, avec des exemples concrets d’interventions médicales ayant un impact positif ?&nbsp;</h2>
<p><strong>Antoine Bruneau&nbsp;:</strong> Le maître mot et l’idée directrice est d’agir en amont, de faire de la prévention. On a évité énormément de covid en 2021 en proposant des tests, des masques et des mesures d'hygiène des mains.&nbsp;</p>
<p>L'athlétisme est un sport où les blessures sont fréquentes. Un athlète blessé qui est suivi par le staff a beaucoup plus de chances de participer à la compétition majeure de l'année. Nous jouons un rôle de guide. Lorsqu'ils nous informent, ce qui n'est pas toujours le cas, nous pouvons établir rapidement un diagnostic et les orienter de manière appropriée.</p>
<p>En 2021, sans mentionner de noms, nous avons collaboré avec les kinésithérapeutes personnels d’un athlète 3 semaines avant les JO pour permettre à un athlète blessé de participer à sa finale des Jeux Olympiques de Tokyo grâce à un système de strapping et de soutien.</p>
<p>On a le droit de donner certains médicaments toujours dans la limite de ce qui est autorisé par les règles anti-dopage. Même avec une fracture des côtes, on est autorisé à administrer des anesthésiants. Par ailleurs, nous agissons avec bienveillance et sommes présents pour les aider à prendre les bonnes décisions, telles que ne pas concourir si les risques d'aggravation sont trop élevés.&nbsp;</p>
<p>Mais les athlètes restent maîtres de leurs choix. La seule situation pour laquelle nous pouvons émettre une contre-indication formelle concerne les urgences vitales ou psychiatriques.</p>
<h2>Les données médicales et les analyses de santé sont-elles utilisées pour personnaliser les programmes d'entraînement ?</h2>
<p><strong>Antoine Bruneau&nbsp;: </strong>Nous disposons d'un outil de dossier médical sur une plateforme en ligne sécurisée, qui fonctionne comme un dossier médical classique, mais avec une interface de monitoring supplémentaire. Cet outil permet aux athlètes de répondre quotidiennement à des questionnaires sur leur sommeil, leur état général, leur douleur, etc. Des mesures physiques, telles que la fréquence cardiaque et la saturation en oxygène la nuit, sont également réalisées à l'aide de capteurs connectés. Toutes ces données sont transmises au personnel médical. L'outil s'appelle Medisharp et Playsharp.</p>
<h2>Avez-vous des partenariats avec des hôpitaux ou des universités sur des projets de recherches pouvant améliorer la performance des athlètes ?</h2>
<p><strong>Antoine Bruneau :</strong> Nous travaillons avec l’INSEP qui porte régulièrement des projets avec des fédérations et nous disposons également de thésard étudiant le plus souvent en STAPS. Nous participons aussi actuellement, par exemple, avec l’équipe médicale espagnole à une étude épidémiologique sur l’utilisation des chaussures carbone afin d’en comprendre l’utilisation et leur impact sur certaines pathologies.&nbsp;</p>
<p>En conclusion, la préparation des athlètes français pour les Jeux Olympiques 2024 à Paris est le fruit d'un travail acharné et d'une collaboration étroite entre différents professionnels, dont Antoine Bruneau et Hugo Maciejewski. Leur expertise et leur dévouement illustrent l'importance de l'optimisation de la performance et de la prise en charge médicale pour atteindre des résultats d'excellence. Grâce à des stratégies innovantes, une communication fluide et des protocoles rigoureux, ils assurent non seulement la santé des athlètes mais aussi leur capacité à performer au plus haut niveau. Cette approche intégrée et collaborative entre les équipes médicales et de performance, soutenue par des outils technologiques avancés et des partenariats de recherche, promet de maximiser les chances de succès des athlètes français lors de cet événement mondial tant attendu.</p>

Dans cette période de préparation intense, Santé Académie a eu l'opportunité de rencontrer deux professionnels dévoués pour plonger au cœur du fonctionnement du staff médical de l'équipe d'athlétisme sélectionnée pour les Jeux Olympiques. Un aperçu exclusif de la préparation de nos champions pour cet événement mondial.

Plongez au cœur du fonctionnement du staff médical de l'équipe d'athlétisme sélectionnée pour les Jeux Olympiques.

Interview de l'équipe médicale de la FFA pour les JO | Santé Académie

Interview de la FFA pour les JO

Plongée au cœur du staff médical olympique: les secrets d'une préparation athlétique de haut niveau

<p><strong>Êtes-vous médecin généraliste en exercice libéral, souvent confronté à des décisions à prendre seul pour vos patients ? Avez-vous du mal à jongler entre la gestion administrative de votre cabinet et vos consultations ? Ressentez-vous fréquemment un manque de temps pour vos patients et des retards dans votre planning ? Aujourd’hui, avec les nouvelles technologies, de nombreuses applications et outils voient le jour pour vous aider.</strong></p>
<p>Les français sont de plus en plus connectés, et les médecins ne font pas exception : d'après une enquête d’avril 2013 réalisée par l’Observatoire des usages numériques de santé (Vidal-CNOM),&nbsp;94% des médecins utilisent leur smartphone à des fins professionnelles. Ces différents logiciels ou applications, disponibles via smartphone ou ordinateur, vous aident dans votre pratique quotidienne.&nbsp;</p>
<p>Cette cartographie a été créée grâce à une veille de l’écosystème effectuée manuellement afin d’identifier les nouvelles applications ou logiciels sur le marché et essayer d’amasser le maximum d’informations sur les tendances. Nous nous sommes appuyés également sur les données fournies publiquement par les entreprises et institutions, ainsi que leurs parties prenantes, pour alimenter avec précision notre base de données.</p>
<p><img src="https://lh7-us.googleusercontent.com/docsz/AD_4nXdikc6OEz4imao5F2ILJWREE5sG6HNNgsrv_IYXCCG0MGBlHD2ehVCK_BnlZvjlzdEc7OvqDInuhGhobWCY4bfiZDZsaR0dEfqJj8cUAz7XLqNm8DqHC2BgOlJ1SCR_oDQHtvtsYfwquA9uOEvgOz6_opWy?key=Zxiw8krhZywtLEf-lI_ezw" width="671" height="671"></p>
<p><img src="https://uploads.santeacademie.com/Articles/MED/Site/Cartographie.webp" width="671" height="671"></p>
<h2>Pourquoi avoir créé une cartographie des outils d’aide pour les médecins généralistes ?</h2>
<p>Entre 2010 et 2020, l’effectif global des généralistes à diminué de 10%. Cette statistique n’est pas sans conséquence.&nbsp;</p>
<p>Ils déclarent travailler en moyenne en 52 et 60 heures par semaine réparties de cette façon :&nbsp;</p>
<ul>
    <li>61% de leur temps consacré aux activités de soins dans le cadre libéral</li>
    <li>19% aux activités de soins hors cadre libéral</li>
    <li>20% aux activités autres que celles directement dédiées aux soins</li>
</ul>
<p>En 2022, 65% des médecins déclarent être amenés à refuser de nouveaux patients comme médecins traitants. Ils étaient seulement 53% en 2019. Le délai d’attente pour obtenir un rendez-vous chez un médecin généraliste est de 6 à 11 jours. Il y a 10 ans, il était seulement de 4 jours.</p>
<p>Ces différents outils n’ont pas vocation à venir contrer la problématique du nombre de médecins toujours en baisse et du manque de moyens. Il s’agit de solutions qui permettent :&nbsp;</p>
<ul>
    <li>Une optimisation du temps et de la productivité. Les applications peuvent par exemple permettre de réduire le temps consacré à des activités autres que celles du soin afin de l’utiliser pour les consultations importantes et les soins personnalisés.</li>
    <li>Un accès rapide à l’information médicale. 16 min pour ausculter et diagnostiquer un patient. C’est peu, et c’est pourtant la moyenne du temps passé par un médecin généraliste avec son patient. Certaines applications fournissent un accès instantané à une vaste base de données médicales actualisées, vous permettant de prendre des décisions éclairées et fondées sur des preuves.</li>
    <li>Réduction des erreurs médicales&nbsp;: Il vaut mieux deux cerveaux qu’un seul. Les applications n’ont pas vocation à remplacer le médecin mais seulement à lui venir en aide dans sa prise de décision.&nbsp;Elles peuvent contribuer à réduire les erreurs médicales potentielles, telles que les erreurs de diagnostic ou les prescriptions inappropriées, ce qui améliore la sécurité des patients et la qualité des soins dispensés.</li>
    <li>Réponse aux attentes des patients : les patients sont de plus en plus enclins à rechercher des informations médicales en ligne et à vouloir être impliqués dans le processus de prise de décision concernant leur santé. Les applications d'aide offrent aux médecins généralistes un moyen de répondre à ces attentes en fournissant des informations transparentes et en facilitant la communication avec les patients sur les options de traitement et les recommandations médicales.</li>
</ul>
<h2>Comment est organisée l'information dans cette cartographie ?</h2>
<p>Nous avons recensé un grand nombre d’applications et d’outils à destination des médecins généralistes que nous avons répartis dans 12 catégories :&nbsp;</p>
<ul>
    <li>Diagnostic et décision clinique&nbsp;</li>
    <li>Pratique médicale spécialisée&nbsp;</li>
    <li>Formation continue&nbsp;</li>
    <li>Cotation</li>
    <li>Décision médicamenteuse&nbsp;</li>
    <li>Certification</li>
    <li>Réseau et Communication entre pairs</li>
    <li>Information médicale</li>
    <li>Communication</li>
    <li>Gestion de cabinet médical</li>
    <li>Téléconsultation</li>
    <li>Téléexpertise&nbsp;&nbsp;</li>
</ul>
<p>Certaines de ces applications ont vocation à se retrouver dans plusieurs catégories mais nous avons privilégié une classification par domaine premier d’expertise de chaque application.</p>
<h2>Quels sont les critères de tris pour comprendre cette cartographie ?&nbsp;</h2>
<ul>
    <li>Outils numériques (applications, sites, outils à destination des médecins généralistes)</li>
    <li>100% made in Europe</li>
    <li>Outils privés ou publics&nbsp;</li>
    <li>Bien référencés : Les meilleures notes sur google play et des avis favorables par leurs utilisateurs&nbsp;</li>
    <li>Leur date de mise à jour (moins de 5 ans)</li>
</ul>
<h2>Quelles sont les différentes catégories sélectionnées ?</h2>
<h3>Diagnostic et décision clinique</h3>
<p>Pas toujours facile d’établir un diagnostic en seulement 16 minutes de consultation. En médecine, l’obligation est de moyen et non de résultats. Munissez-vous de tous les outils pour vous donner le plus de chance possible d’établir le bon diagnostic. Ces applications vous accompagnent dans votre décision clinique durant, ou à l’issue de votre consultation.&nbsp;</p>
<h3>Pratique médicale spécialisée&nbsp;</h3>
<p>Dans “médecine générale”, on retrouve le terme “générale”. Cardiologie, ophtalmologie ou encore pédiatrie ? Il existe des applications créées par des spécialistes pour vous guider, vous, médecins généralistes dans votre pratique.</p>
<h3>Formation continue&nbsp;</h3>
<p>“L'obligation du développement professionnel continu concerne tous les médecins inscrits à l’Ordre des médecins” rappelle souvent ce dernier dans ces communiqués. Vous souhaitez vous former et régulièrement vous mettre à jour, mais pour autant vous n’avez pas toujours le temps. Le numérique peut être la solution pour continuer à apprendre et à s'entraîner.</p>
<h3>Cotation&nbsp;</h3>
<p>Nomenclature et codage des actes. Ces quelques mots vous font froid dans le dos ? Pas de panique ! Ici encore, nous avons trouvé des applications pour vous aiguiller dans les abysses de la cotation.</p>
<h3>Aide à la décision médicamenteuse&nbsp;</h3>
<p>Vous n’êtes pas pharmacien mais bien médecin. En 2021, on ne comptait pas moins de 13 3000 médicaments différents vendus en officine. Encore une fois, il est épineux de connaître les indications de ces derniers, leurs posologies ainsi que leurs contre-indications et précautions d’emploi. Entrez l’âge de votre patient, son poids, ses allergies et laissez-vous guider par ces applications pour vous aider à prescrire.</p>
<h3>Certification&nbsp;</h3>
<p>Générez des certificats en deux temps, trois mouvements.</p>
<h3>Réseau / Communication entre pairs</h3>
<p>Selon une étude de la DREES,&nbsp;“50% des généralistes échangent avec des confrères généralistes ou d’autres spécialistes de façon hebdomadaire. Les interactions quotidiennes avec les médecins d’autres spécialités et les pharmaciens sont moins courantes (cela représente respectivement 22% et 19%)”</p>
<p>En effet, si vous travaillez en cabinet libéral, il vous est difficile de collaborer avec vos pairs. Pour cela, des applications ont été développées pour vous permettre d’échanger avec d’autres professionnels de santé sur des cas concrets.</p>
<h3>Information médicale</h3>
<p>Vous êtes noyés par l’information médicale ? Utilisez une application smartphone pour suivre les sujets qui vous intéressent et ne rien manquer des données clefs en santé.</p>
<h3>Aide à la communication</h3>
<p>L’INSEE estime en 2020, qu’en France, 7,6% de la population totale est d’origine étrangère. Ajouté à cela les personnes ayant des difficultés d’expressions, de compréhension ou d’allocution, c’est donc un bon nombre de personnes en France qui ne disposent pas de toutes les aptitudes pour communiquer avec leurs médecins. Pas de panique, avant de devenir polyglotte, voici des applications pour vous aider.</p>
<h3>Gestion du cabinet et de l’administratif</h3>
<p>5h30. C’est le temps que&nbsp; consacre en moyenne un médecin généraliste aux tâches de gestion et de coordination (DREES, 2019). Pour finir cette cartographie, voici des applications qui proposent des solutions variées pour diminuer cette charge de travail que vous ne passez pas à soigner vos patients.</p>
<h3>Outils de téléconsultation et téléexpertise</h3>
<p>La visio, c’est pas nouveau. ​​La téléconsultation vous offre une opportunité précieuse d’étendre votre champ d'action au-delà des murs de leur cabinet. En utilisant cette technologie, vous pouvez offrir des consultations médicales sécurisées et pratiques à vos patients, où qu'ils se trouvent, tout en optimisant votre emploi du temps et en réduisant les déplacements. Avec la téléconsultation, vous pouvez maintenir une connexion personnelle avec vos patients tout en exploitant les avantages de la médecine moderne, offrant ainsi des soins efficaces et accessibles.</p>
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/antibiotique-antibioclic-utilisation" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="bottom"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white "><span class="px-1">Regarder le tutoriel sur les outils numériques au cabinet par le professeur Pauline Jeanmougin</span></button></a>


Êtes-vous médecin généraliste en exercice libéral, souvent confronté à des décisions à prendre seul pour vos patients ? Avez-vous du mal à jongler entre la gestion administrative de votre cabinet et vos consultations ? Aujourd’hui, avec les nouvelles technologies, de nombreuses applications et outils voient le jour pour vous aider.

Aujourd’hui, avec les nouvelles technologies, de nombreuses applications et outils voient le jour pour vous aider en tant que médecin généraliste.

Cartographie des outils numériques pour médecins | Santé Académie

Cartographie des outils numériques

Médecin Généraliste : la cartographie des applications et des outils numériques pour faciliter votre pratique

<p><strong>Santé Académie continue son tour d’horizon des spécialités en médecine les plus en tension. Après la pédiatrie et la gynécologie, nous nous sommes tournés vers le Professeur Vincent Darrouzet, médecin et chirurgien ORL, président de la société française d’ORL et ancien président du Conseil National Professionnel (CNP) des ORL. En tant que président de CNP, il a beaucoup travaillé sur la démographie des ORL en se rapprochant notamment du ministère de la santé. Il est spécialisé dans le traitement des vertiges, et prône la formation des médecins généralistes sur le sujet.&nbsp;</strong></p>
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/arbre-decisionnel-vertige" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="top"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white "><span class="px-1">Télécharger l'arbre décisionnel pour les Vertiges</span></button></a>
<h2>Pouvez-vous nous expliquer l’ampleur actuelle de la pénurie de médecins ORL en France ? Quelles sont, selon vous, les principales causes de cette pénurie de spécialistes ORL notamment libéraux ?</h2>
<p>En France, ce n’est pas tant le nombre de médecins mais plutôt&nbsp;la répartition entre les généralistes et les spécialistes qui est singulière à notre pays : on compte <strong>45% de médecins généralistes pour 55% de spécialistes</strong>. En comparaison, environ <strong>78% des médecins en Allemagne sont des spécialistes</strong>. La démographie de médecins ORL reste évidemment un problème : Dans les années 2010, nous étions environ 2800 ORL en France, mais ce nombre a diminué à 2500 aujourd'hui. Chaque année, pendant les 20 prochaines années, <strong>120 ORL vont partir à la retraite tandis que le nombre d’ORL formés, tous CHU confondus, est de 78</strong>. Ce nombre est dû au numerus clausus qui, rappelons-le, était une volonté du ministère.
<p>En effet, de nombreux ORL ont maintenant plus de 60 ans. Entre 1975 et 1985, il y avait deux voies pour devenir spécialiste en ORL : soit en étant interne des hôpitaux, soit en obtenant un certificat d'études spécialisées (CES). Ce système permettait de former un grand nombre d'ORL ayant une orientation plus médicale que chirurgicale, en parallèle des internes. Cependant, ce système a pris fin vers la fin des années 1980, et depuis, <strong>les spécialistes ne sont formés que par l'internat</strong>.&nbsp;Aujourd'hui, <strong>cette génération de spécialistes formés par le CES, avec un profil très médical, part massivement à la retraite</strong>.&nbsp;</p>
<p>On a une <strong>évolution du métier</strong>, une régression en nombre et une évolution en qualité qui fait que le profil actuel des candidats à la spécialité est <strong>plus chirurgical</strong>. Cette tendance pose des problèmes pour la prise en charge de pathologies telles que la <strong>surdité</strong> ou les <strong>vertiges</strong>, où une <strong>approche plus médicale serait bénéfique.</strong></p>
<p>Une grande quantité de médecins, notamment les femmes, qui sont de plus en plus nombreuses, <strong>préfèrent une pratique hospitalière</strong> car cela leur offre <strong>davantage de sécurité et de stabilité</strong> pour concilier vie professionnelle et familiale. En libéral, la gestion de l'assurance et des congés maternité est plus complexe. Pourtant, <strong>le système libéral est souvent plus accessible, plus efficace et plus réactif</strong> que le système hospitalier. <strong>Les deux systèmes sont complémentaires</strong>.</p>
<p>De mon point de vue, <strong>le véritable problème ne réside pas fondamentalement dans le nombre de médecins, mais plutôt&nbsp;dans leur répartition et les changements dans leurs aspirations professionnelles</strong> : les jeunes médecins ne souhaitent plus travailler autant que leurs prédécesseurs. Il y a assez de médecins mais pas assez de présence médicale. Il suffit de regarder les statistiques du temps de travail des cardiologues en fonction de leur âge : <strong>le nombre d'heures travaillées par semaine double pratiquement entre les trentenaires et les sexagénaires</strong>. Ce n’est pas un reproche mais seulement un constat. Et cela n’est pas propre aux cardiologues. La médecine est une spécialité plus à risque médico-légale qu’elle ne l'était il y a 30 ans. Les patients sont plus informés, la confiance envers les médecins est globalement plus réduite, ce ne sont plus des notables!</p>
<p>Enfin, la tendance actuelle vers la médecine esthétique, touchant beaucoup de spécialités agrées, contribue à aggraver la pénurie de médecins.</p>
<h2>Quelles sont pour vous les solutions pour pallier le manque d’ORL actuellement en France ? Quels sont vos principaux conseils ou appels à l’action pour les autorités sanitaires et gouvernementales afin de résoudre cette crise ?</h2>
<p>Le problème des déserts médicaux est une question sociétale. Les <strong>jeunes médecins</strong> qui souhaitent s’installer tout en ayant une vie de famille <strong>préfèrent éviter les régions sous-médicalisées</strong>. Il s'agit d'un choix de vie, car ils privilégient la proximité des écoles, des universités et des centres urbains. De plus, pour garantir une qualité de vie acceptable et du temps libre, il est nécessaire pour des chirurgiens ORL de s'associer afin d'assurer une rotation des astreintes et de pouvoir bénéficier de pauses régulières.</p>
<p>La solution, je ne l’ai pas. Forcer les médecins à s’installer ne fonctionnera pas car on ne peut aller contre un mouvement sociétal.&nbsp;Il faudrait <strong>simplifier énormément l’installation des médecins généralistes</strong> car le besoin en soins primaires est essentiel. <strong>La télémédecine? En ORL, elle est impossible</strong> et ne peut représenter&nbsp;une solution comme en dermatologie par exemple.</p>
<h2>Quels impacts cette pénurie a-t-elle sur les patients et leurs délais d’attente pour obtenir une consultation ? Quels sont les risques pour la santé publique associés à cette pénurie ?</h2>
<p><strong>La situation est dramatique car il n’y a pas de médecins autres qu’ORL qui soient formés aux vertiges par exemple</strong>, que ce soit les généralistes ou les neurologues. C’est un très grave problème de santé publique, pour l’heure ignoré des tutelles.</p>
<p>Nous n'avons pas trouvé d’interlocuteur&nbsp;gouvernemental pour discuter de ces enjeux. <strong>Aux États-Unis</strong>, le coût annuel des vertiges aigus est <strong>estimé à 150 milliards de dollars</strong>. C’est énorme! Cependant, <strong>dans les États où le nombre d'ORL est plus élevé, ce coût est réduit de moitié</strong>. Lorsque les médecins sont formés à la prise en charge des vertiges, les coûts sont considérablement réduits.</p>
<p>Le gouvernement a réduit le nombre d’ORL car cette spécialité a la réputation d’être coûteuse. Pourtant, lorsque vous avez une bonne expertise, vos prescriptions sont plus pertinentes, alors que naviguer dans l’inconnu face à des symptômes à risque, comme le font beaucoup de médecins généralistes sans le vouloir, conduit à des surprescriptions.</p>
<h2>Quel rôle les médecins généralistes peuvent-ils jouer pour pallier cette pénurie de spécialistes ORL ?&nbsp;</h2>
<p><strong>Les médecins généralistes sont confrontés à des difficultés majeures</strong> : bien que notre politique insiste sur le fait que "tout" doit passer par eux, <strong>les moyens nécessaires pour que cela soit possible ne leur sont pas accordés</strong>. En France, les ORL ne sont pas en accès direct sauf urgence,&nbsp;à l’inverse de nos confrères dans les pays voisins. Objectivement, je pense que ce système fonctionne mieux, mais aujourd'hui en France, il est trop tard pour l'implémenter : <strong>on ne peut pas donner un accès direct à une spécialité qui est déjà en situation de tension</strong> et les ORL ne le souhaitent pas.</p>
<p>Un médecin généraliste formé à l’université de Bordeaux, exemple que je connais le mieux,&nbsp;n’entend parler de vertiges,&nbsp;troisième motif de consultation chez le médecin généraliste et aux urgences, que pendant 1 heure. <strong>Poser un diagnostic face à&nbsp;un vertige, parfois synonyme d’AVC,&nbsp;est complexe</strong>. C’est dommage qu’à l’échelle des universités, le programme ne soit pas adapté à la fréquence et à la potentielle sévérité du symptôme. Force est de constater qu’aujourd’hui, en France, <strong>le parcours de soins est très dysfonctionnel</strong> : le manque d'ORL oblige les urgentistes et les généralistes à recevoir les patients vertigineux, sans avoir la formation adéquate. En l'absence de professionnels formés, les patients se retrouvent souvent dans une <strong>errance diagnostique</strong>.</p>
<p>Il faudrait <strong>créer une carte de l’offre de soins</strong> pour éviter de mauvaises orientations et une perte de temps:&nbsp;“J’ai un vertige, qui est le praticien le plus proche de chez moi et le plus apte à me prendre en charge ?”&nbsp;Et ça, <strong>que ce soit un généraliste ou un ORL</strong>.</p>
<h2>Comment la collaboration entre généralistes et ORL peut-elle être améliorée pour assurer une meilleure prise en charge des patients ?</h2>
<p>En ORL, on a l'exclusivité des instruments qui permettent certains diagnostics, mais pour certaines pathologies comme les vertiges, <strong>je suis convaincu de l'importance de la formation des médecins généralistes</strong>. Environ <strong>80 % des pathologies vertigineuses peuvent être traitées par des généralistes bien formés</strong>. La formation initiale ne permet pas de tout voir. Ce qui serait bien, c’est que tous les médecins généralistes soient <strong>capables d’écarter l’urgence</strong> de certaines pathologies en prenant le temps et en trouvant l’envie de se former.</p>
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/arbre-decisionnel-vertige" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="bottom"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white "><span class="px-1">Télécharger l'arbre décisionnel pour les Vertiges</span></button></a>


Après la pédiatrie et la gynécologie, nous nous sommes tournés vers le Professeur Vincent Darrouzet, médecin et chirurgien ORL, président de la société française d’ORL et ancien président du Conseil National Professionnel (CNP) des ORL. Il est spécialisé dans le traitement des vertiges, et prône la formation des médecins généralistes sur le sujet. 

Après la pédiatrie et la gynécologie, interview du Professeur Vincent Darrouzet, médecin et chirurgien ORL, président de la société française d’ORL.

Pénurie d’ORL : Interview du Pr Vincent Darrouzet | Santé Académie

Pénurie d’ORL

Pénurie d’ORL : Interview du Pr Vincent Darrouzet

<p><strong>La santé est la&nbsp;</strong><a target="_blank" href="https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2023/05/119689-Rapport-SR-N224.pdf"><strong>préoccupation première des Français selon une étude publiée par l’IFOP</strong></a><strong> en août 2023, et cela, devant l’inflation, la lutte contre la délinquance et l’éducation. Pénurie de médecins, déserts médicaux, santé publique, pénurie de médicaments…&nbsp;Quelles sont les réponses des quatre grands partis qui se présentent aux élections législatives de ce dimanche ? Santé Académie décrypte les grandes propositions pour la santé qui ont été intégrées dans leurs programmes.</strong></p>
<h2>LUTTER CONTRE LES DÉSERTS MÉDICAUX</h2>
<p><i><strong>Six millions de Français n’ont pas de médecin traitant,</strong> 10% d'entre eux souffrent d’une affection longue durée. Cette <strong>désertification médicale</strong> est la conséquence de plusieurs décennies de politiques de santé défaillantes notamment en termes de pilotage de l’offre de soins. De plus, les territoires avec la démographie de médecin la plus faible sont également ceux avec les médecins les plus âgés.&nbsp;</i></p>
<p><strong>L’alliance des gauches</strong> propose de&nbsp;<strong>réguler l’installation des médecins dans les déserts médicaux</strong>. Le Nouveau Front Populaire n’a pas expliqué plus précisément dans son programme quel était son plan d’action pour mettre en place cette mesure, mais l’été dernier, Guillaume Garot, membre du Parti Socialiste avait tenté de modifier la loi Valletoux, sans succès, afin de <strong>conditionner l’installation des médecins</strong> dans les zones bien dotées à une <strong>autorisation de l’Agence régionale de Santé</strong> (ARS) en <strong>mettant donc</strong> <strong>fin à la liberté d’installation</strong>. Dans son programme, le<strong> </strong>Nouveau Front Populaire<strong> </strong>parle également de <strong>rétablir une permanence des soins</strong> en <strong>conditionnant l’ouverture des cliniques privées à la participation à la permanence des soins avec un reste à charge à zéro</strong>&nbsp;ainsi que rétablir cette dernière pour&nbsp;les médecins libéraux exerçant en centre de santé.</p>
<p>L’alliance des gauches souhaite également engager un&nbsp;<strong>plan pluriannuel de recrutement des professionnels du soin et du médico-social</strong> (médecins, infirmiers, aides soignants, personnels administratifs) et de&nbsp;<strong>revalorisation des salaires et des métiers</strong>. Le but étant de symboliser le retour du service public via le rattrapage des postes manquants de fonctionnaires notamment à l’hôpital public, dans le soin et le médico-social.</p>
<p>Le <strong>Rassemblement National</strong> dit lui aussi vouloir réduire les déserts médicaux notamment en augmentant le nombre d’étudiants en médecine. Pour ce faire, il propose de &nbsp;<strong>supprimer la numerus apertus</strong> en modifiant l’article L.631-1 pour élargir la capacité d’accueil des universités, leur donnant des moyens d’accueillir chaque année un nombre d’étudiants sur la base des besoins des territoires. Le Rassemblement national souhaite inciter les jeunes médecins à s’installer dans des zones désertées grâce à une rémunération basée sur des critères de pénibilité, de responsabilité et de besoin des territoires. Il souhaite également&nbsp;<strong>alléger les dispositifs de cumul emploi retraite pour les médecins et les infirmières et&nbsp;supprimer l’impôt sur le revenu d’activité des médecins et des infirmières retraités&nbsp;qui reprendraient du service</strong>.</p>
<p><strong>Ensemble</strong>, le parti de la majorité présidentielle, propose de simplifier drastiquement l’accès à la santé pour libérer 20 millions de rendez-vous médicaux par an. Pour cela, le parti souhaite&nbsp;<strong>permettre aux pharmaciens, sages-femmes, infirmiers, opticiens et orthophonistes de réaliser une vingtaine d’actes médicaux du quotidien</strong> tels que la vaccination en pharmacie ou l’adaptation de la prescription de lunettes par les opticiens. Ensemble compte également&nbsp;<strong>élargir le système de gardes en ambulatoire à d’autres professions de santé</strong> afin de renforcer l'accès aux soins en dehors des heures normales de fonctionnement des services de santé, comme les soirs, les week-ends et les jours fériés.</p>
<h2>SANTÉ PUBLIQUE</h2>
<p>La <strong>majorité présidentielle</strong> promet&nbsp;<strong>une mutuelle à 1 euro par jour pour les 3 millions de Français qui n’auraient pas les moyens de se payer une complémentaire santé.</strong> Ils souhaitent également, d’ici la fin de l’année, mettre en place le&nbsp;<strong>remboursement intégral des fauteuils roulants, électriques et manuels, pour nos compatriotes en situation de handicap moteur</strong>. Ils seront pris en charge par l’assurance maladie et les complémentaires santé. Le parti Ensemble souhaite protéger la santé des femmes en développant des consultations de prévention de la ménopause, de l’infertilité et de prise en charge de l’endométriose.&nbsp;</p>
<p>Le <strong>Rassemblement National</strong> propose&nbsp;la <strong>suppression de l’Aide Médicale d'État</strong>&nbsp;(AME) pour les étrangers en situation régulière qui serait remplacée par une aide d’urgence. En 2022, l’AME représentait 0,968 milliard d’euros, soit 0,5% des dépenses de santé en France. Il souhaite également <strong>renforcer le&nbsp;soutien aux proches-aidants</strong>, donner plus de place à la prévention grâce aux&nbsp;<strong>visites médicales scolaires</strong> qui deviendront systématique et enfin reconnaître&nbsp;<strong>l’endométriose comme affection longue durée</strong>.&nbsp;</p>
<p>En termes de santé publique, le <strong>Nouveau Front Populaire</strong> souhaite augmenter les moyens de la Mission interministérielle de la vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (<strong>Miviludes</strong>) et&nbsp;<strong>élargir son domaine d'intervention à la santé publiqu</strong>e. En effet, dans son rapport d’activité 2021, la Miviludes se dit préoccupée par les agissements de certains praticiens animés par un refus de la médecine conventionnelle. Le parti souhaite également&nbsp;<strong>lutter contre la transphobie</strong> en augmentant les moyens dans la santé pour les transitions. Enfin, il souhaite développer des&nbsp;<strong>maisons de Sport-Santé</strong> dans tout le pays et rembourser le sport sur ordonnance.&nbsp;</p>
<p>Le parti <strong>Les</strong> <strong>Républicains</strong> propose de&nbsp;<strong>doubler, par redéploiement de dépenses actuellement inutiles, le budget de l’Union européenne consacré à la recherche et à l’innovation</strong> pour la période 2024-2027 tout en fixant l’objectif de 4% du PIB européen consacré à la recherche et à l’innovation (publiques et privées) d’ici à 2030. Le but est d’augmenter l’espérance de vie des Français en bonne santé en trouvant des traitements efficaces contre le cancer, les maladies liées au vieillissement, le diabète, l’endométriose et les maladies mentales.</p>
<h2>SAUVER L’HÔPITAL PUBLIC</h2>
<p>Le <strong>Rassemblement National</strong> dit vouloir soutenir l'hôpital public. Dans ses mesures, il explique vouloir&nbsp;<strong>limiter la bureaucratie à l'hôpital </strong>en proposant de plafonner à 10% la part des postes administratifs et de&nbsp;<strong>supprimer les Agences Régionales de Santé</strong> (ARS). Le parti souhaite que les préfets coordonnent l’action en santé en lien directement avec un préfet délégué à la santé issu du terrain.</p>
<p><strong>Les Républicains</strong> souhaitent développer un&nbsp;<strong>réseau d'hôpitaux européens de haut niveau dans un cadre transfrontalier</strong> afin d’améliorer la coopération en matière de soins de santé entre les pays européens, de lutter contre les déserts médicaux et de mutualiser l'excellence médicale européenne.</p>
<p>Pour le <strong>parti présidentiel</strong>, une facture informative sera envoyée aux Français à&nbsp;<strong>chaque passage à l’hôpital ou en médecine de ville à partir de 2025</strong>. Cela vise à favoriser la transparence pour que chaque Français connaisse le coût des soins et contribue à mieux repérer les cas de fraude.</p>
<h2>PÉNURIE DE MÉDICAMENTS</h2>
<p><i>Selon une étude réalisée par France Assos Santé en mars 2023, 37% des Français ont été confrontés à des pénuries en pharmacie et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a reçu plus de 3700 signalements de ruptures de stock et déclarations de risque de rupture en 2022. Cela représente une hausse de 73% en un an. Aujourd’hui, la France dépend à hauteur de 60 à 80% des importations, notamment de la Chine, pour la production de médicaments dits matures.</i></p>
<p>Le <strong>Front de gauche</strong> ainsi que le <strong>parti républicain</strong> souhaitent&nbsp;<strong>mettre fin à la dépendance de la France et de l’Europe dans des domaines stratégiques comme celui des médicaments</strong>. Le parti des républicains a étayé son propos, il veut constituer des stocks stratégiques européens de produits pharmaceutiques, d’équipements médicaux et de vaccins, déployer une politique de relocalisation de l’industrie pharmaceutique en Europe et assurer notre autonomie stratégique dans le domaine de la santé.</p>
<p>Pour contrer la pénurie de médicaments, le <strong>Rassemblement National</strong> souhaite lancer un plan d’autonomie stratégique pour les médicaments et mettre en place, à l’horizon 2026,&nbsp;<strong>la vente de médicaments à l’unité pour lutter</strong> contre les pénuries et le gaspillage.</p>
<p>Pour ce qui est du <strong>parti présidentiel</strong>, Emmanuel Macron a présenté au début du mois un <strong>plan de relocalisation d’une cinquantaine de médicaments</strong> dit essentiels. Ces huit nouveaux projets de relocalisation représentent un investissement de plus de 160 millions d’euros, soutenus par l’Etat.</p>
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/catalogue-de-formations-dpc-medecin" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="bottom"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white "><span class="px-1">Téléchargez notre catalogue de formations pour médecin généraliste</span></button></a>
<p><strong>Pour en savoir plus, vous trouverez ci-dessous les différents programmes majoritaires pour les élections de ce dimanche :&nbsp;</strong></p>
<p>Programme <a target="_blank" href="https://republicains.fr/wp-content/uploads/2024/05/2024-05-14-lR-elections-europeennes-programme.pdf">"Maitriser notre destin”</a> - Les Républicains :&nbsp;</p>
<p>Programme <a target="_blank" href="https://doc.ensemble-2024.fr/programme-legislatives-24.pdf">“Ensemble”</a> - majorité présidentielle :</p>
<p>Programme du <a target="_blank" href="https://assets.nationbuilder.com/nouveaufrontpopulaire/pages/1/attachments/original/1718371078/Programme-nouveaufrontpopulaire.pdf?1718371078">Nouveau Front Populaire</a></p>
<p>Programme <a target="_blank" href="https://rassemblementnational.fr/documents/202406-programme.pdf">”Temps de l’urgence”</a> - Rassemblement National</p>

La santé est la préoccupation première des Français selon une étude publiée par l’IFOP le lundi 29 août, et cela, devant l’inflation, la lutte contre la délinquance et l’éducation. Pénurie de médecins, désert médicaux, santé publique, pénurie de médicaments… Quelles sont les réponses des quatre grands partis qui se présentent aux élections législatives de ce dimanche ?

La santé est la préoccupation première des Français. Quelles sont les réponses des partis qui se présentent aux élections législatives de ce dimanche ?

Décryptage des programmes Santé aux législatives | Santé Académie 

Décryptage santé des programmes aux législatives

Décryptage des programmes santé pour les législatives

<p><strong>Nous avons vu, dans notre premier article dédié à la pénurie de médecins spécialisés en France, que le délai d’attente pour obtenir un rendez-vous chez le gynécologue était de&nbsp;60 jours.&nbsp;Pour la journée internationale des droits de la femme, le 8 mars dernier, Jean-Philippe Tanguy s’est insurgé du fait qu’un tiers des départements français manquerait de gynécologues. Des chiffres affolants qui, heureusement, ne sont pas tout à fait exacts. En effet, on comptait en France en 2007, 1945 gynécologues alors qu’en 2023, on compte seulement 816 gynécologues en exercice pour 30 millions de femmes, dont “seuls” 11 départements qui en sont dépourvus.</strong></p>
<p>Le 9 mai 2024, le sénateur Jean-François Langeot attire l’attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention sur la situation de la gynécologie médicale : <i>“Le comité de défense de la gynécologie médicale (CDGM) demande que la gynécologie médicale soit accessible à chaque femme et que des mesures efficaces soient prises en termes de postes d'internes ouverts pour la formation de nouveaux gynécologues.”</i></p>
<p>Nous sommes allés à la rencontre du Docteur Virginie Tesnières qui a commencé sa carrière à l'hôpital et qui, depuis 14 ans, travaille exclusivement en cabinet. Son activité qui était initialement mixte est devenu une activité exclusivement de ville et cela pour deux raisons : la difficulté à se faire une place à l'hôpital lorsque l’on n’y vient qu’une fois par semaine et la seconde est la croissance de l’activité de son cabinet notamment à cause de la pénurie de médecins de ville.</p>
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/webinaire-gynecologie-contraception" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="top"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white "><span class="px-1">Regarder le Webinaire "1ère contraception : guide pour les médecins généralistes"</span></button></a>
<h2>Quel impact a la pénurie de gynécologues sur la qualité des soins reçus par les femmes, notamment en matière de suivi gynécologique régulier ?&nbsp;</h2>
<p>On peut distinguer trois groupes de femmes en ce qui concerne le suivi gynécologique :</p>
<ol>
    <li>Les femmes déjà suivies par un gynécologue en activité : pour elles, l'impact est limité, bien que les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous s'allongent en raison de l'augmentation constante du nombre de patientes.</li>
    <li>Les jeunes femmes débutant leur suivi gynécologique : ce groupe est le plus touché par la pénurie de gynécologues. Elles doivent investir du temps et des efforts pour trouver un professionnel, et beaucoup n'ont pas de suivi régulier. Souvent, elles alternent entre différents médecins ou se tournent vers le planning familial, voire renoncent complètement à tout suivi gynécologique.</li>
    <li>Les femmes dont le gynécologue est parti à la retraite : Ce groupe est également en difficulté car il y a actuellement plus de gynécologues partant à la retraite que de nouveaux s'installant. Ces patientes se retrouvent sans gynécologue et doivent, comme les jeunes femmes mentionnées précédemment, recommencer leur recherche, ce qui les amène à espacer leurs rendez-vous ou à y renoncer complètement.</li>
</ol>
<h2>Quels changements structurels ou institutionnels seraient nécessaires pour assurer une meilleure couverture gynécologique sur le territoire national ?</h2>
<h3>Doubler le nombre de places en internat de gynécologie</h3>
<p>Il est primordial&nbsp;d'<strong>augmenter le nombre de places en internat de gynécologie </strong>mais selon moi, ce n'est pas là que réside la source du problème : La pénurie de gynécologues se manifeste en ville ainsi qu'à l'hôpital, malgré le nombre croissant de nouveaux professionnels sur le marché.</p>
<p>On observe un changement de mentalité chez les jeunes actifs : ils refusent de travailler les mêmes heures extensives que leurs prédécesseurs, préférant privilégier un bon équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Ce changement de paradigme est compréhensible étant donné la pénibilité de nos métiers. De nos jours,&nbsp;<strong>il faut donc former deux gynécologues pour compenser le départ d'un seul.</strong></p>
<h3>Diminuer les charges pour aider les jeunes gynécologues à s’installer en ville</h3>
<p>Pour inciter les jeunes médecins à s’installer, il faut absolument&nbsp;<strong>diminuer les charges qui pèsent sur la médecine libérale</strong>. Il y a beaucoup de jeunes qui sont dissuadés dans leur installation, outre les horaires, par les charges lourdes. Il faut également favoriser la repopulation des zones désertées par les gynécologues. Les charges pourraient être encore plus basses dans les zones dépeuplées de médecins.&nbsp;<strong>Le versant financier est donc indispensable</strong>.&nbsp;</p>
<h3>Augmenter le nombre de généralistes et former les volontaires à la gynécologie</h3>
<p>Les médecins généralistes ne disposent pas tous des ressources nécessaires en termes de temps, de connaissances et de matériel pour assurer le suivi gynécologique de leurs patientes.&nbsp;Pour cela, il faut dans un premier temps être volontaire et intéressé par la gynécologie puis dans un second temps, se former en dans cette spécialité, ce qui implique de se rajouter une activité supplémentaire dans une spécialité qui est déjà en carence de professionnels.&nbsp;</p>
<p>La consultation gynécologique va nécessiter que les médecins prennent plus de temps qu’une consultation normale. Cela va prendre du temps pour les former et du temps également sur leur consultation. Former les généralistes ? C’est une très bonne idée mais de la même façon que les gynécologues, il va falloir augmenter le nombre de généralistes.&nbsp;</p>
<h3>Former les sage-femmes&nbsp;</h3>
<p>Les sage-femmes sont très compétentes pour assurer un suivi gynécologique de routine et gèrent d'ailleurs de nombreux suivis. Cependant, en cas de pathologies, elles ne disposent pas de la formation nécessaire pour intervenir.</p>
<h2>Comment expliquer les distinctions entre la gynécologie obstétrique et la gynécologie médicale ?</h2>
<p>La séparation entre la gynécologie médicale et la gynécologie obstétrique s'est produite bien après que j'ai choisi ma spécialité, c'est pourquoi je ne fais pas de distinction entre mes patientes. Aujourd'hui, il est vrai qu'une différenciation existe : les internes spécialisés en obstétrique resteront travailler dans les hôpitaux ou les cliniques, tandis que ceux formés en gynécologie médicale s'installeront en ville.&nbsp;</p>
<p>Je suis préoccupée par le sort des patientes consultant en ville pour des problèmes chirurgicaux ou obstétricaux, qui se retrouveront face à des médecins non formés pour ces spécificités. La gynécologie est une discipline mixte et intriquée. Dans le contexte de la pénurie, cela implique que les patientes doivent être suivies non pas par un seul gynécologue, mais par deux.</p>
<h2>Comment les médecins généralistes participent-ils à la prise en charge gynécologique en France ? Comment la collaboration entre gynécologues et médecins généralistes pourrait-elle être améliorée pour mieux répondre aux besoins des patientes ?</h2>
<p>Certains généralistes assurent le suivi gynécologique de leur patient ou pratique des IVG médicamenteuses dans leur cabinet et cela, car ils ont suivi des formations complémentaires. Mais c’est finalement peu fréquent souvent par manque de temps, manque d’envie ou à cause de trop nombreux patients lourds à devoir gérer.&nbsp;</p>
<p>Cette ouverture au suivi gynécologique des médecins généralistes est bénéfique pour nous gynécologues. Il existe aujourd’hui de nombreux outils comme les messageries sécurisées, les webinaires, les rencontres, les formations pour faciliter l’accès à la gynécologie aux médecins généralistes. S’ils veulent se former sur une spécialité dont ils n’ont pas la formation initiale, ils peuvent s’en donner les moyens. L’idée est d'être présent si il n’y a pas de gynécologues aux alentours et d’orienter le mieux possible les patients.&nbsp;</p>
<h2>Pensez-vous que les médecins généralistes soient suffisamment formés sur les sujets de gynécologie tout au long du parcours de soins des patientes ?&nbsp;</h2>
<p>S’ils n’ont pas eu accès à une formation complémentaire, ils ne le sont effectivement pas. Ce qui serait déjà efficient pour nous, c’est que les médecins généralistes soient capables d’identifier ce qui est “normal” et ce qui ne l’est pas pour pouvoir orienter sans forcément comprendre. Se former, c’est bien, mais le plus important, c’est la pratique : si ces généralistes ne côtoient pas de femmes leur faisant confiance pour les prendre en charge, la formation théorique s’avère peu utile.</p>
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Le délai d'attente pour un rendez-vous chez le gynécologue est de 60 jours. Interview du Docteur Virginie Tesnières qui a commencé sa carrière à l'hôpital et qui, depuis 14 ans, travaille exclusivement en cabinet.

L'attente pour un rendez-vous chez le gynécologue est de 60 jours. Interview du Dr. Tesnières qui a commencé sa carrière à l'hôpital et qui, depuis 14 ans, travaille exclusivement en cabinet.

Pénurie de gynécologues : Interview du Dr Virginie Tesnières | Santé Académie

Pénurie de gynécologues

Pénurie de gynécologues : Interview du Dr Virginie Tesnières

<p><strong>Nous avons vu, dans notre premier article dédié à la pénurie de médecins spécialisés en France, que le délai d’attente pour obtenir un rendez-vous chez le pédiatre était de&nbsp;<strong>43 jours</strong>. En 2022, face à la pandémie hivernale, 10 000 soignants issus du monde de la pédiatrie écrivaient une tribune directement à l’attention du président de la République sur la situation précaire de la pédiatrie, sur les risques et surtout les pertes de chances encourues par les enfants. Cette tribune avait eu pour effet direct la convocation en urgence d’Assises de la pédiatrie et de la santé, assises qui prévoyaient des mesures pour le printemps 2023.</strong></p>
<p>En mars 2023, 6 objectifs étaient dévoilés :</p>
<ul>
    <li>Garantir à tous les enfants un parcours de santé de qualité et sans rupture</li>
    <li>Améliorer le parcours en santé des enfants aux besoins particuliers</li>
    <li>Relever le défi de la santé mentale des enfants</li>
    <li>Mieux prévenir, pour améliorer la santé globale des enfants</li>
    <li><strong>Renforcer la formation des professionnels </strong>et faire évoluer les métiers de la santé de l’enfant&nbsp;</li>
    <li>Améliorer les connaissances et les pratiques en santé de l’enfant par la recherche, et favoriser les pratiques innovantes</li>
</ul>
<p>Ce n’est que plus d’un an après, le 24 mai 2024, que les conclusions de ces Assises sont dévoilées.&nbsp;</p>
<h2>Une formation initiale sur les questions pédiatriques réduite pour les&nbsp;médecins généralistes&nbsp;</h2>
<p>Si déjà <strong>85% des consultations pédiatriques se font chez le médecin généraliste</strong>, la hausse constante des délais d’attente chez le pédiatre vont rendre cela quasiment systématique. Le problème ? La réforme de la formation de ces médecins généralistes sur la santé des enfants est contestée. En effet, ils ont vu leur internat passer de 3 ans à 4 ans, mais la brochure de la formation a été revue et la formation sur la santé de l’enfant y prend moins de place. Si les internes avaient avant l’obligation de faire un <strong>stage de 6 mois en santé de l’enfant</strong>, <strong>celui-ci est désormais réduit à 3 mois</strong>.</p>
<p>Une tribune sortie dans le journal Libération il y a quelques mois, signée par un collectif de représentants de pédiatres hospitaliers, libéraux, associations de parents, mais aussi de médecins généralistes, demande le maintien de ce stage obligatoire à 6 mois. Une tribune qui, loin de contester la place prépondérante du médecin généraliste, indique que l’enfant n’est pas un adulte miniature, et qu’il est indispensable que le médecin généraliste soit capable de repérer les troubles du neurodéveloppement et les maladies chroniques de l’enfant.</p>
<p>Dans tous les cas, que la formation initiale des médecins généralistes reste à 6 mois ou passe à 3 mois, il est primordial que les médecins se forment en continu sur ces sujets, sur lesquels ils seront de plus en plus amenés à intervenir. C’est dans cette optique que l’agence nationale du DPC indique que le “suivi préventif des enfants par les vingt examens médicaux obligatoires au cours des dix-huit première années” est&nbsp;une des dix orientations prioritaires dans la formation continue des médecins généralistes pour 2023-2025.&nbsp;&nbsp;</p>
<h2>Une hausse de la mortalité infantile inquiétante.</h2>
<p>En dix ans, les morts de nourrissons de moins de 1 an augmentent au rythme de 0,04 mort pour 1000 naissances vivantes par an. Les causes ne sont pas identifiées. La France, à la 25ème place en Europe (3,8 morts pour 1000 naissances), est classée bien après la Suède, la Finlande ou la Norvège (2,1). Elle était encore à la 6ème place en 1989. Sur le nombre de ces décès en France, 1200 décès sont considérés comme évitables.</p>
<p>Nous sommes&nbsp;allés à la rencontre du&nbsp;<strong>Docteur Winter</strong>, médecin généraliste exerçant aux urgences pédiatriques, afin qu’il nous apporte un regard transverse sur cette question.</p>
<h3>Une tribune signée par de nombreux soignants a été récemment publiée dans le journal Le Monde afin d’alerter sur l'absence de politique gouvernementale sur la santé de l’enfant, quelles sont pour vous les sources du problème ?</h3>
<p>Pour moi, la racine du mal, c’est que la pédiatrie est l’un des parents pauvres de la médecine au même titre que la psychiatrie. Les moyens investis dans ces spécialités, qu’ils soient humains ou financiers, ne sont pas à la hauteur de l’enjeu.</p>
<p>Depuis plusieurs années, les pédiatres interpellent sur le manque de moyens en effectif et en lit. Pourtant, chaque hiver, on frôle la catastrophe. Nous n’avons pas assez de lits, pas assez de personnels, pas assez de services (réanimation néonatale, pédiatrie néonatale) et cela pour plusieurs raisons.&nbsp;&nbsp;</p>
<p><strong>La première raison, c’est le manque d’attractivité de la pédiatrie</strong>. Cette spécialité regroupe plusieurs sous-spécialités (gastro-pédiatre, pneumo-pédiatre, endocrino-pédiatre) qui sont, chez les adultes, des spécialités à part entière. Ce qui implique de reproduire en microcosme les divisions que l’on retrouve chez les adultes et de créer des promos assez large pour pouvoir fournir des médecins dans toutes ces sous-spécialités.&nbsp;</p>
<p>Elle est aussi une des spécialités les moins bien payées. Il est primordial de penser à une revalorisation des salaires que se soit pour les médecins ou les paramédicaux. De moins en moins d'infirmières et de puéricultrices s’engagent au sein de l'hôpital public. L’état doit reconsidérer leurs conditions de travail et valoriser leurs actes afin de créer un choc d’attractivité. C’est un cercle vicieux : il y a moins de personnel, donc plus de charge de travail, ce qui entraîne des conditions de travail plus difficiles, etc.&nbsp;</p>
<p><strong>La deuxième raison, c’est la crise de la médecine générale</strong>. Le médecin généraliste est souvent le premier médecin de l’enfant. Si vous avez une crise de la médecine générale, vous aurez par ricochet une crise de la prise en charge pédiatrique. En effet, un médecin généraliste, bien formé, est tout à fait capable de prendre en charge un enfant, sauf complication particulière qui nécessite de voir un spécialiste.</p>
<p><strong>La troisième raison est l’inexistence de la prévention et de l’éducation à destination des parents</strong>. Où sont les campagnes d’éducation simples et faciles d’accès afin de reconnaître les signes d’urgence et ceux qui ne le sont pas ? Faire une campagne nationale sur le fait que la fièvre n’est pas un signe d’urgence vitale permettrait de réduire de 30% les entrées aux urgences pédiatriques.&nbsp;&nbsp;</p>
<p>Malheureusement, et comme bon nombre de mes confrères, je n’attends plus rien des Assises de la pédiatrie.&nbsp;Le problème est franco-français : beaucoup de réunions et de rapports. Il faut aujourd’hui les mettre en place et les concrétiser.&nbsp;</p>
<h3>Comment le manque de pédiatres de ville et de médecins généralistes affecte-t-il votre charge de travail et quelles sont les conséquences directes sur la santé des enfants en France&nbsp;?&nbsp;</h3>
<p>L’existence de difficultés au sein des urgences, qu'elles soient adultes ou pédiatriques, est le premier signe d’alarme d’un dysfonctionnement de la médecine de ville, en soin primaire. Si les soins primaires vont mal, les patients ont tendance à se replier sur les urgences. C’est donc le manque de médecins généralistes et de pédiatres de ville pouvant répondre à l’importance de la demande de soins pédiatriques qui impacte notre charge de travail.&nbsp;</p>
<p>L’offre de soins pédiatriques diminue, sachant qu’elle a cette particularité de demander des consultations plus longues. On manque de médecins mais surtout de temps : il&nbsp; devrait y avoir plus de temps de parole pour écouter les parents, leurs demandes et les accompagner.&nbsp;</p>
<h3>Comment collaborez-vous avec les médecins généralistes dans la gestion des soins pédiatriques ?&nbsp;</h3>
<p>On devrait insister sur le sujet de la coopération. Le problème est la communication difficile entre l'hôpital et la ville. Il faut créer des liens entre les CPTS et les hôpitaux de chaque région en mettant en place des actions communes, une ligne d’appel pour que les médecins généralistes puissent, dans les cas difficiles, communiquer directement avec un pédiatre. Ce sont des choses qui existent, mais il faut qu’elles soient améliorées et surtout généralisées.&nbsp;</p>
<p>Il n’y aura jamais assez de pédiatres pour couvrir tous les besoins en France. Il faut arrêter d'être dogmatique et corporatiste et se dire que le médecin généraliste, bien formé, est capable de prendre en charge la santé de l’enfant.&nbsp;</p>
<h3>Le stage obligatoire en pédiatrie pour les internes de médecine générale est passé de 6 mois à 3 mois. Que pensez-vous de cette évolution ? Quelles sont pour vous les mesures que doivent prendre les médecins généralistes pour rester à jour de ces questions ?</h3>
<p>C’est dommage de voir deux camps se diviser avec d’un côté des médecins généralistes, et de l’autre des pédiatres.</p>
<p>D’un côté, un médecin généraliste bien formé est évidemment capable d’initier par la suite un internat sur des sujets de pédiatrie. De l’autre côté, un interne en médecine générale a besoin de voir ce qui se passe au sein du milieu hospitalier, de faire des urgences pour appréhender comment gérer ses patients et apprendre à déléguer.&nbsp;</p>
<p>Certains médecins généralistes doivent prendre leurs responsabilités pour se former correctement à la pédiatrie et savoir coller aux recommandations actuelles. Il faut développer les formations médicales continues de qualité permettant à tout le monde de travailler avec des bases communes. Et avec cela, il est primordial de mettre en place des contrôles de compétences et des réactualisations pour les médecins de ville.&nbsp;</p>
<p>Il y a des médecins généralistes qui orientent leur patientèle car ils choisissent de faire seulement de la gériatrie ou de la gynécologie par exemple. Cela est tout à fait légitime. Un médecin généraliste peut être le soin de premier recours de n’importe quelle spécialité : la preuve, on retrouve des médecins généralistes dans tous les services hospitaliers de spécialités. Je suis en service de pédiatrie mais j’ai des collègues en cardiologie, d’autres en pneumologie.&nbsp;Nous ne sommes pas plus mauvais que les autres, nous sommes aussi une spécialité à part entière mais qui a cette particularité de pouvoir se former à d'autres activités lorsqu'on le souhaite et cela nous donne toute légitimité.</p>
<h3>Quels sont pour vous les 3 sujets qu’un généraliste doit maîtriser dans le secteur de la pédiatrie ?</h3>
<p>Le médecin généraliste doit maîtriser les points d’étape du développement psychomoteur de l’enfant, tirer la sonnette d’alarme lorsque cela ne va pas, trier les situations d’urgence de l’enfance et gérer les situations sociales qui s’y rattachent.&nbsp;</p>
<p>La pédopsychiatrie en France est une catastrophe totale. On laisse des enfants mourir psychologiquement. Les attentes sur les CMP sont parfois supérieures à un an. Il n’existe pas assez de psychologues, on manque de pédo-psychiatres. Si vous voulez juger de la qualité d’une nation ou d’un pays, je pense qu’il faut la mesurer à la qualité de ses soins pour les gens atteints de problèmes psychiatriques que ce soit pour les enfants ou pour les adultes. L’état de santé défini par l’OMS n’est pas que physique mais aussi mental.</p>
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<p>Pour lire le dossier de presse des Assises de la Pédiatrie :&nbsp;lire le dossier de presse des Assises de la Pédiatrie

En 2022, face à la pandémie hivernale, 10 000 soignants issus du monde de la pédiatrie écrivaient une tribune directement à l’attention du président de la République sur la situation précaire de la pédiatrie. Quelle est la situation en 2024 ?

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