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Officine

Petites lésions bénignes mais parfois tenaces, les verrues cutanées sont une demande courante au comptoir. Provoquées par des virus papillomavirus humain (HPV), elles touchent aussi bien les enfants que les adultes, avec des présentations cliniques variées. Si leur prise en charge relève souvent de la pharmacie, il est essentiel de connaître les limites du conseil officinal pour orienter efficacement, en particulier dans les formes atypiques ou persistantes.


 Quels types de verrues pouvez-vous diagnostiquer et accompagner à l’officine ? Quelles sont les options de traitement disponibles ? Et à quel moment faut-il passer le relais à médecin, une sage-femme ou un dermatologue ?&nbsp;

<ul>
<li><a href="#différents" style="color:#000000">Quels sont les différents types de verrues ?</a></li>
<li><a href="#reconnaître" style="color:#000000">Comment reconnaître les verrues en pharmacie ?</a></li>
<li><a href="#orienter" style="color:#000000">Quand orienter vers un spécialiste ?</a></li>
<li><a href="#verrues" style="color:#000000">Traitement des verrues : les solutions en pharmacie</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="différents">Quels sont les différents types de verrues ?</h2>

 Chaque type de verrue possède ses particularités cliniques. Les identifier permet d'adapter le conseil, et de ne pas passer à côté d’une situation nécessitant une prise en charge médicale.

<ul>
 <li>
 Verrues communes : petites excroissances rugueuses, souvent sur les doigts, les mains ou les genoux. Elles sont indolores, sauf en cas de localisation traumatique.
 </li>
 <li>
 Verrues plantaires : localisées sous les pieds, elles peuvent être isolées ou en mosaïque. En raison de la pression, elles ont un aspect aplati et sont souvent douloureuses à la marche.
 </li>
 <li>
 Verrues planes : lisses, légèrement surélevées, elles sont fréquentes sur le visage ou les mains. Elles apparaissent en nappes, surtout chez l’enfant et l’adolescent.
 </li>
 <li>
 Verrues péri-unguéales : situées autour ou sous les ongles, elles peuvent être douloureuses et difficiles à traiter, car souvent incrustées dans le lit unguéal.
 </li>
 <li>
 Verrues génitales (condylomes) : elles nécessitent impérativement une orientation médicale. Ces lésions sont considérées comme une IST, ce qui justifie une consultation auprès d’un médecin ou d’une sage-femme, pour diagnostic et traitement approprié.
 </li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="reconnaître">Comment reconnaître les verrues en pharmacie ?</h2>
<h3>
 Questionner le patient
</h3>

 Commencez par cerner le contexte d’apparition :

<ul>
 <li>
 Depuis combien de temps la lésion est-elle présente ?
 </li>
 <li>
 A-t-elle changé d’aspect ? Est-elle douloureuse, saigne-t-elle, démange-t-elle ?
 </li>
 <li>
 Le patient a-t-il eu des verrues par le passé ?
 </li>
 <li>
 Est-il sous traitement immunosuppresseur ou atteint d’une pathologie chronique (VIH, greffe…) ?
 </li>
</ul>
<h3>
 Examen visuel
</h3>

 Une inspection attentive permet de repérer l’aspect typique de chaque type de verrue. Vérifiez :

<ul>
 <li>
 La localisation (mains, pieds, visage, ongles…).
 </li>
 <li>
 L’apparence : rugosité, couleur, bordure, présence éventuelle de points noirs (capillaires thrombosés).
 </li>
 <li>
 Le nombre de lésions (isolées ou multiples).
 </li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="orienter">Quand orienter vers un spécialiste ?</h2>

 Certains signes doivent alerter comme une verrue douloureuse, qui saigne ou qui change d’aspect, une lésion persistante malgré un traitement bien conduit, une lésion atypique ou un doute diagnostique. Dans le cas où votre patient est immunodéprimé ou sous chimiothérapie, orientez-le directement vers le médecin ou l’oncologue avant de lui proposer un traitement.


 Dans ces cas, orientez vers un médecin généraliste ou un dermatologue, voire vers une téléconsultation si l’accès à un spécialiste est difficile.

<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="verrues">Traitement des verrues : les solutions en pharmacie</h2>

 La plupart des verrues communes ou plantaires peuvent être traitées à l’officine, avec un accompagnement régulier du patient.

<h3>
 Traitements locaux
</h3>
<ul>
 <li>
 Acide salicylique : kératolytique, il ramollit la couche cornée pour permettre l’élimination progressive de la verrue. Disponible sous forme de solution, gel, ou pansements. Application quotidienne pendant plusieurs semaines.
 </li>
 <li>
 Cryothérapie locale : traitement par le froid (butane-propane), efficace sur certaines verrues communes ou plantaires. Nécessite souvent plusieurs applications.
 </li>
 <li>
 Patchs ou bandes occlusives : pratiques, à renouveler régulièrement. Certains combinent acide salicylique et effet mécanique. 
 </li>
 <li>
 Autres topiques : dans certains cas, utilisation de produits à base de cytostatiques ou immunomodulateurs prescrits par le dermatologue.
 </li>
</ul>

 Avant de traiter la verrue, conseillez à votre patient de bien préparer la peau avant l’application (trempage, ponçage doux), de protéger la peau saine autour de la lésion pour éviter les irritations.


 Enfin, rappelez-leur d’être patient : les traitements sont souvent longs, jusqu’à 12 semaines. En cas d’échec après plusieurs tentatives, orientez-les vers un dermatologue.


 Au comptoir, le diagnostic des verrues repose sur un interrogatoire structuré et une observation clinique attentive. En cas de doute, mieux vaut référer que risquer un retard de prise en charge. La pharmacie dispose de nombreuses solutions thérapeutiques, mais c’est l’accompagnement du patient dans la durée qui fera la différence.


 Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.

Petites lésions bénignes mais parfois tenaces, les verrues cutanées sont une demande courante au comptoir. Provoquées par des virus papillomavirus humain (HPV), elles touchent aussi bien les enfants que les adultes, avec des présentations cliniques variées. Si leur prise en charge relève souvent de la pharmacie, il est essentiel de connaître les limites du conseil officinal pour orienter efficacement, en particulier dans les formes atypiques ou persistantes.

Découvrez comment effectuer le diagnostic ainsi que le traitement des verrues en pharmacie. Que doit regarder le pharmacien ? Quels sont les différents types de verrues ? On vous répond.

Diagnostic et traitement des verrues en pharmacie : les bons réflexes

Diagnostic et traitement des verrues en pharmacie

Rugosité, tiraillements, démangeaisons… Lorsqu’un patient se plaint de sécheresse cutanée persistante, il est essentiel de penser à une origine iatrogène. En officine, les troubles de la peau liés aux traitements médicamenteux sont fréquents, mais souvent sous-estimés. Pourtant, la xérose (ou sécheresse cutanée) peut altérer la qualité de vie, majorer le risque d’infections et impacter l’observance thérapeutique.


 Au comptoir, votre rôle est central : savoir repérer les signes d’une xérose iatrogène permet d’orienter le patient vers des solutions adaptées, et parfois de prévenir des complications. Au-delà de la xérose, d’autres atteintes cutanées médicamenteuses peuvent être rencontrées, comme la dermite séborrhéique, le syndrome main-pied ou certaines réactions lichénoïdes.&nbsp;

<ul>
 <li>
 <a style="color:#000000;" href="#xérose">Qu’est-ce que la xérose ?</a>
 </li>
 <li>
 <a style="color:#000000;" href="#médicaments">Les médicaments responsables de la xérose iatrogène</a>
 </li>
 <li>
 <a style="color:#000000;" href="#identifier">Comment identifier la xérose iatrogène en officine ?</a>
 </li>
 <li>
 <a style="color:#000000;" href="#conseils">Quels conseils pour la xérose iatrogène en officine ?</a>
 </li>
 <li>
 <a style="color:#000000;" href="#orienter">Quand orienter vers un médecin ?</a>
 </li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="xérose">
 Qu’est-ce que la xérose ?
</h2>

 La xérose correspond à un assèchement anormal de la couche cornée de l’épiderme, entraînant une altération de la barrière cutanée. Elle se manifeste par une peau rugueuse, terne, parfois fendillée ou squameuse. Lorsque cette sécheresse est induite par un médicament, on parle de xérose iatrogène.


 Cette forme particulière de xérose peut apparaître sur différentes zones du corps et s’aggraver en hiver ou dans des environnements secs. Elle s’accompagne souvent de prurit, d’érythème, voire de microfissures douloureuses.

<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="médicaments">
 Les médicaments responsables de la xérose iatrogène
</h2>

 Plusieurs classes thérapeutiques peuvent altérer l’équilibre cutané :

<ul>
 <li>
 Antihistaminiques : leurs effets anticholinergiques induisent une réduction des sécrétions corporelles, y compris la production de sueur, entraînant une déshydratation cutanée.
 </li>
 <li>
 Diurétiques : en provoquant une déplétion hydrique, ils contribuent à l’assèchement de la peau et réduisent l’activité des glandes sébacées.
 </li>
 <li>
 Isotrétinoïne : souvent utilisée contre l’acné sévère, elle est bien connue pour ses effets asséchants sur la peau et les muqueuses.
 </li>
 <li>
 Antipsychotiques et antidépresseurs : certains, via leurs effets anticholinergiques, provoquent également une sécheresse importante.
 </li>
 <li>
 Antihypertenseurs : en modulant la fonction des glandes sudoripares ou sébacées, ils peuvent indirectement favoriser la xérose.
 </li>
</ul>

 Il ne faut pas oublier la xérose induite par la radiothérapie, fréquente en oncologie, qui nécessite une prise en charge locale spécifique.

<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="identifier">
 Comment identifier la xérose iatrogène en officine ??
</h2>
<h3>
 Quels sont les signes cliniques chez les patients ?
</h3>

 En tant que professionnel de santé de proximité, vous êtes souvent le premier interlocuteur en cas de gêne cutanée. Les signes cliniques sont généralement les suivants :

<ul>
 <li>
 Peau sèche, rugueuse, qui desquame.
 </li>
 <li>
 Démangeaisons, sensation de tiraillement.
 </li>
 <li>
 Parfois, zones érythémateuses ou fissurées.
 </li>
</ul>

 L’interrogatoire orientera votre conseil :

<ul>
 <li>
 Quels sont les traitements en cours ?
 </li>
 <li>
 La gêne est-elle apparue après l’introduction d’un nouveau médicament ?
 </li>
 <li>
 Y a-t-il des facteurs aggravants comme l’hiver, l’utilisation de savons agressifs ou une hydratation insuffisante ?
 </li>
</ul>

 Il est important de différencier ces symptômes d’une dermatose chronique (eczéma, psoriasis…), dont la prise en charge relève d’un avis médical. Le contexte iatrogène, notamment chez un patient récemment polymédiqué, peut vous orienter. Pour en savoir le plus sur la xérose, une <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/pro-de-sante/dermatologie?">formation à la Dermatologie</a> peut vous aider lorsque vous dispensez vos conseils.&nbsp;

<h3>
 Quels sont les facteurs de risque associés ?
</h3>

 Certains profils de patients sont particulièrement exposés :


 Personnes âgées ou polymédiquées : la xérose est plus fréquente en lien avec le vieillissement cutané et la multiplicité des traitements.&nbsp;


 Patients à terrain atopique : une peau atopique, qui se caractérise déjà par une sécheresse cutanée importante, est plus vulnérable face aux effets déshydratants des médicaments.


 Patients sous traitement oncologique ou psychiatrique : souvent confrontés à des effets secondaires cutanés, ils nécessitent un accompagnement renforcé.

<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="conseils">
 Quels conseils pour la xérose iatrogène en officine ?
</h2>

 Une fois la xérose identifiée, le conseil pharmaceutique permet d’améliorer le confort du patient, de prévenir une aggravation, voire un défaut d’observance.

<h3>
 Hygiène et mode de vie
</h3>

 Recommandez des produits lavants ultradoux, surgras, sans savon.


 Encouragez le port de vêtements doux, en coton, et la protection contre le froid et le vent.


 Sensibilisez à une hydratation orale suffisante.

<h3>
 Alimentation
</h3>

 Conseillez une alimentation riche en acides gras essentiels (oméga-3, oméga-6).


 Certains compléments à base d’huile de bourrache ou d’onagre peuvent soutenir l’hydratation cutanée, en s’assurant de l’absence de contre-indications ou d’interactions médicamenteuses avec les traitements en cours.&nbsp;

<h3>
 Soins dermocosmétiques
</h3>

 Préférez des émollients riches, à base de beurre de karité, glycérine, urée ou huiles végétales.


 Orientez vers des formules sans parfum, sans alcool, bien tolérées par les peaux fragilisées.

<h3>
 Encouragez une application quotidienne, voire biquotidienne, sur peau propre et légèrement humide. 
 Plantes et huiles essentielles
</h3>

 Certaines HE (comme la lavande vraie ou le bois de rose) peuvent apaiser les démangeaisons, à condition d’être très diluées et utilisées en l’absence de contre-indications.


 L’huile végétale de calendula, ou de bourrache, offre un bon support apaisant.


 La camomille, en infusion ou lotion, peut aussi être proposée en soutien.

<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="orienter">
 Quand orienter vers un médecin ?
</h2>

 Si la xérose devient très étendue, douloureuse ou résiste aux soins locaux, un avis médical est indispensable. Il peut être nécessaire d’ajuster le traitement en cause, de prescrire un émollient spécifique, voire d’écarter une autre pathologie dermatologique sous-jacente. Il est essentiel d’orienter si la xérose est susceptible d’impacter l’observance du traitement.&nbsp; 
 La xérose iatrogène est un effet secondaire fréquent, mais souvent évitable ou contrôlable grâce à un bon repérage et un accompagnement adapté en pharmacie. Votre vigilance, votre écoute et votre capacité à proposer une prise en charge personnalisée sont des atouts majeurs pour améliorer la qualité de vie des patients.


 Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.

Rugosité, tiraillements, démangeaisons… Lorsqu’un patient se plaint de sécheresse cutanée persistante, il est essentiel de penser à une origine iatrogène. En officine, les troubles de la peau liés aux traitements médicamenteux sont fréquents, mais souvent sous-estimés. Pourtant, la xérose (ou sécheresse cutanée) peut altérer la qualité de vie, majorer le risque d’infections et impacter l’observance thérapeutique.

Découvrez comment prévenir et traiter la xérose iatrogène en pharmacie. Quel rôle pour le pharmacien ? Quels conseils donner et quand recourir à un autre professionnel de santé ?

Xérose iatrogène : comment la prévenir et la traiter en pharmacie ?

Xérose iatrogène à la pharmacie ?

Fatigue nerveuse, agitation, troubles du sommeil… Les manifestations du stress sont multiples, et les patients en quête de solutions naturelles se tournent de plus en plus vers leur pharmacien pour être conseillés. En première ligne, vous avez un rôle clé à jouer pour orienter les patients vers des alternatives efficaces et bien tolérées, parmi lesquelles l’aromathérapie occupe une place de choix. Mais comment bien s’y retrouver parmi les nombreuses huiles essentielles aux vertus relaxantes ?

<ul>
<li><a href="#principes" style="color:#000000">Les principes de l’aromathérapie</a></li>
<li><a href="#huiles" style="color:#000000">Quelles huiles essentielles conseiller pour gérer le stress en officine ?</a></li>
<li><a href="#choisir" style="color:#000000">Comment choisir l’huile essentielle selon les besoins du patient ?</a></li>
<li><a href="#utilisation" style="color:#000000">Quelles sont les contre-indications à l’utilisation des huiles essentielles ?</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="principes">Les principes de l’aromathérapie</h2>

 L’<a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/pro-de-sante/aromatherapie-niveau-1?">aromathérapie</a> repose sur l’utilisation des huiles essentielles (HE), extraites de plantes aromatiques, pour leurs propriétés thérapeutiques. Ces extraits concentrés agissent notamment via le système limbique, centre des émotions, en particulier lorsqu’ils sont utilisés par voie olfactive. Diffusées dans l’air, déposées sur un mouchoir ou appliquées en massage avec une huile végétale, certaines HE offrent un véritable soutien face au stress, à l’anxiété ou aux troubles du sommeil.


 Leur action calmante repose sur des molécules comme les esters, les alcools ou les monoterpénols, dont les effets sur le système nerveux sont bien documentés. Encore faut-il savoir les recommander avec justesse, selon le besoin exprimé par le patient… et en tenant compte des éventuelles contre-indications.

<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="huiles">Quelles huiles essentielles conseiller pour gérer le stress en officine ?</h2>

 Voici quelques incontournables à connaître pour votre conseil officinal :

<ul>
 <li>
 Lavande fine (Lavandula angustifolia) : sédative, anxiolytique, idéale pour les tensions nerveuses, l’agitation ou les troubles du sommeil.
 </li>
 <li>
 Petit grain bigarade (Citrus aurantium ssp. aurantium) : relaxante, régulatrice du système nerveux, adaptée aux troubles émotionnels passagers.
 </li>
 <li>
 Camomille romaine (Chamaemelum nobile) : apaisante, antispasmodique, utile en cas de stress somatisé (douleurs, troubles digestifs).
 </li>
 <li>
 Ylang-ylang (Cananga odorata) : équilibrante et euphorisante, recommandée en cas de tensions ou d’irritabilité.
 </li>
 <li>
 Bergamote (Citrus bergamia) : anti-anxiété, tonique nerveuse, souvent plébiscitée pour ses notes fraîches et son effet « lumière ».
 </li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="choisir">Comment choisir l’huile essentielle selon les besoins du patient ?</h2>

 Chaque patient est différent, et le choix de l’huile essentielle dépendra de l’intensité du stress, de la préférence pour une voie d’administration, ou de la sensibilité aux odeurs.

<ul>
 <li>
 Stress léger ou passager : les HE de Petit grain bigarade ou de Lavande fine en olfaction (inhalation sèche ou diffuseur) peuvent suffire.
 </li>
 <li>
 Stress chronique ou troubles du sommeil associés : la Lavande fine ou la Camomille romaine, en massage le soir (toujours diluées dans une huile végétale), peuvent aider à relâcher les tensions.
 </li>
 <li>
 Anxiété avec manifestations physiques (palpitations, spasmes, troubles digestifs) : on pensera à la Camomille romaine ou à l’Ylang-ylang, selon la tolérance olfactive.
 </li>
</ul>

 Recommander une huile essentielle ne s’improvise pas. Chaque HE possède un profil biochimique complexe, des effets pharmacologiques spécifiques et un potentiel d’interactions ou de contre-indications à ne pas négliger. Une <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/pharmacien-titulaire">formation de qualité pour les officines</a> vous permettra de répondre aux attentes des patients tout en garantissant un usage sûr et efficace des huiles essentielles au comptoir.

<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="utilisation">Quelles sont les contre-indications à l’utilisation des huiles essentielles ?</h2>

 Les huiles essentielles, bien que naturelles, ne sont pas sans risque. Leur utilisation est généralement contre-indiquée sans avis médical chez :

<ul>
 <li>
 les femmes enceintes et allaitantes,
 </li>
 <li>
 les enfants de moins de 7 ans,
 </li>
 <li>
 les personnes asthmatiques ou épileptiques,
 </li>
 <li>
 les patients sous traitements médicamenteux complexes, en raison de possibles interactions.
 </li>
</ul>

 Pour ces publics, vous pouvez proposer d’autres solutions douces, également disponibles en officine. Les hydrolats aromatiques présentent les mêmes propriétés que les huiles essentielles, sans en présenter les contre-indications. Dans certains contextes, certaines fleurs de Bach peuvent être utiles, comme le Rescue en cas de stress émotionnel ou de surcharge affective. Vous pouvez aussi orienter le patient vers la <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/pro-de-sante/phytotherapie-niveau-1?">phytothérapie</a>, avec des plantes comme la passiflore, la valériane ou l’aubépine ; ou encore l’homéopathie, qui offre une réponse individualisée et bien tolérée. Attention toutefois aux précautions d’emploi et aux contre-indications associées à la phytothérapie.


 En tant que professionnel de santé de proximité, votre accompagnement est précieux, mais il a aussi ses limites. Lorsque le stress devient envahissant, durable ou qu’il impacte fortement la qualité de vie, il est essentiel de rappeler au patient qu’il est important d’en parler à son médecin et/ou à un psychologue. Le stress ou l’anxiété non pris en charge peuvent avoir des conséquences sur la santé. &nbsp;Le repérage précoce et l’orientation vers une prise en charge adaptée font aussi partie intégrante de votre mission.


 Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.

Fatigue nerveuse, agitation, troubles du sommeil… Les manifestations du stress sont multiples, et les patients en quête de solutions naturelles se tournent de plus en plus vers leur pharmacien pour être conseillés.

Découvrez comment le pharmacien peut conseiller ses patients sur l'aromathérapie et la gestion du stress. Quelles huiles essentielles peut-il recommander à l'officine ?

Aromathérapie et gestion du stress : quelles huiles essentielles conseiller en officine ?

Aromathérapie et gestion du stress à l'officine

Le parcours vers la parentalité est une aventure jalonnée de découvertes, de doutes et de nouvelles responsabilités. Dès les premiers instants de la grossesse, le rôle du pharmacien prend une dimension particulière : en tant que professionnel de santé de proximité, il contribue à informer, rassurer et soutenir les futurs parents, bien au-delà de la simple délivrance de médicaments. Cet accompagnement global, amorcé par la Convention pharmaceutique 2022, installe le pharmacien comme un acteur central, à la croisée des chemins entre prévention, éducation thérapeutique et coordination des soins. Alors, quel est votre rôle et comment pouvez-vous accompagner au mieux les futurs parents ?&nbsp;

<ul>
<li><a href="#accompagnement" style="color:#000000">L'accompagnement avant la naissance : conseils pratiques pour la future maman</a></li>
<li><a href="#allaitement" style="color:#000000">L’accompagnement pendant l’allaitement : un soutien indispensable</a></li>
<li><a href="#conseiller" style="color:#000000">L’accompagnement sans allaitement : conseiller au mieux les parents</a></li>
<li><a href="#officine" style="color:#000000">Pour l’officine : l’occasion de devenir le pharmacien de famille</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="accompagnement">L'accompagnement avant la naissance : conseils pratiques pour la future maman</h2>
<h3>
 L’entretien court
</h3>

 La préparation à la parentalité commence bien avant la naissance, avec une attention particulière portée au bien-être de la future mère. En amont, le pharmacien intervient lors de l’« entretien court » instauré par la nouvelle convention : ce temps d’échange rapide, possible dès la détection de la grossesse, permet d’aborder des sujets essentiels tels que le risque médicamenteux, la vaccination (grippe, Covid-19, coqueluche, VRS) ou encore l’importance d’une hygiène de vie adaptée.


 Cet échange répond à de nombreuses interrogations récurrentes :

<ul>
 <li>
 Quels médicaments sont sans danger ?
 </li>
 <li>
 Peut-on utiliser des huiles essentielles ou des compléments alimentaires durant la grossesse ?
 </li>
 <li>
 Comment gérer les petits maux du quotidien (nausées, migraines, douleurs) sans risquer la santé du futur bébé ?
 </li>
</ul>

 L’entretien court est ainsi l’occasion de rappeler l’importance de consulter avant toute automédication et de sensibiliser la patiente à l’usage raisonné des traitements, en lien permanent avec le médecin et la sage-femme référente. Pour mener au mieux cet entretien, se former est essentiel. La <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/officine/femme-enceinte-officine-fc-dpc?">formation Grossesse à l’officine</a> vous donne l’ensemble des clés et des outils pour mener cet entretien.&nbsp;

<h3>
 Des conseils dans la durée
</h3>

 La relation avec la future maman se construit dans la durée. Au fil des visites à l’officine, l’équipe officinale accompagne la femme enceinte dans divers aspects de sa grossesse :

<ul>
 <li>
 Suivi des traitements, adaptation éventuelle des posologies ou des molécules selon l’avancement de la grossesse.
 </li>
 <li>
 Conseils nutritionnels pour prévenir les carences, surveiller la prise de poids et promouvoir une alimentation saine.
 </li>
 <li>
 Prévention des risques liés à l’alcool, au tabac, à l’exposition aux polluants et sensibilisation aux signes de violences conjugales.
 </li>
</ul>

 Le coparent a également un rôle dans cette préparation : certains pharmaciens proposent même des entretiens dédiés (non conventionnés) pour répondre à ses questions, le sensibiliser aux besoins de la future mère et l’impliquer activement dans le suivi de la grossesse.

<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="allaitement">L’accompagnement pendant l’allaitement : un soutien indispensable</h2>

 L’allaitement, moment-clé du lien mère-enfant, suscite fréquemment des questions et parfois des difficultés. Le pharmacien, <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/pro-de-sante/allaitement-maternel?">formé à l’accompagnement de l’allaitement</a>, est un interlocuteur privilégié pour soutenir les jeunes parents.

<h3>
 Les bénéfices de l’allaitement et les premiers conseils
</h3>

 Allaiter offre de nombreux avantages, tant pour le bébé que pour la mère :

<ul>
 <li>
 Apport nutritionnel optimal et parfaitement adapté aux besoins du nouveau-né.
 </li>
 <li>
 Renforcement du système immunitaire, prévention des infections (bronchiolite, otites, gastro-entérites), diminution du risque d’allergies.
 </li>
 <li>
 Chez la maman : récupération plus rapide, diminution du risque de certains cancers (sein, ovaire), aide à la perte de poids post-partum.
 </li>
</ul>

 Dès le début, il convient d’accompagner la mère dans la mise en route de l’allaitement :

<ul>
 <li>
 Conseils sur la fréquence des tétées (souvent à la demande dans les premiers jours) &nbsp;
 </li>
 <li>
 Reconnaissance des signes d’une bonne prise du sein 
 </li>
 <li>
 Positions d’allaitement favorisant le confort 
 </li>
 <li>
 Prévention des douleurs
 </li>
</ul>
<h3>
 Les problèmes courants pendant l’allaitement et solutions
</h3>

 Certaines difficultés, fréquentes mais souvent transitoires, peuvent altérer l’expérience de l’allaitement, voire le compromettre :

<ul>
 <li>
 Douleurs et crevasses : une bonne position du bébé au sein est essentielle. Le pharmacien peut recommander des crèmes à la lanoline, des compresses apaisantes ou proposer des solutions de réajustement de la position.
 </li>
 <li>
 Problèmes de production de lait : l’hydratation, une alimentation suffisante et un repos adapté favorisent la lactation. 
 </li>
 <li>
 Allaitement et médication : certains médicaments passent dans le lait maternel et peuvent nécessiter une adaptation ou une substitution. Le rôle du pharmacien est de vérifier la compatibilité des traitements post-accouchement (antalgiques, anxiolytiques, etc.) et d’orienter vers des alternatives sûres.
 </li>
</ul>

 D’autres complications telles que le muguet (candidose orale) ou la mastite nécessitent systématiquement l’avis d’un professionnel formé : consultante en lactation, sage-femme, ou médecin.

<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="conseiller">L’accompagnement sans allaitement : conseiller au mieux les parents</h2>

 Lorsque l’allaitement n’est pas possible ou non souhaité, le soutien du pharmacien reste tout aussi important. Il est là pour conseiller ses patients sur différentes questions :

<ul>
 <li>
 Orientation vers le choix du lait infantile le plus adapté à l’âge et la situation de l’enfant (allergies, intolérances…) en lien avec la sage-femme et le pédiatre.
 </li>
 <li>
 Explications claires sur la préparation des biberons, l’hygiène du matériel, la fréquence des tétées.
 </li>
 <li>
 Introduction à la diversification alimentaire menée par l’enfant (DME), conseils de progression en fonction de l’âge, astuces pour respecter l’appétit et éviter les carences.
 </li>
</ul>

 Chaque famille étant unique, le pharmacien doit savoir s’adapter et fournir des réponses personnalisées, en respectant les besoins et valeurs parentaux.

<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="officine">Pour l’officine : l’occasion de devenir le pharmacien de famille</h2>

 Au-delà des actes techniques et des conseils individualisés, accompagner les futurs parents constitue une formidable opportunité pour l’équipe officinale de renforcer sa place dans le parcours de soins, en lien avec les autres professionnels de santé (médecins, sages-femmes, …) :

<ul>
 <li>
 Création d’un lien de confiance sur le long terme, fidélisation des familles qui reviendront pour leurs besoins de petite enfance, puis de parentalité.
 </li>
 <li>
 Travail en synergie avec les réseaux de périnatalité locaux : collaboration avec médecins, sages-femmes, structures multi-professionnelles (CPTS, MSP).
 </li>
 <li>
 Développement de nouvelles compétences : animations d’ateliers, entretiens thématiques sur la nutrition, l’hygiène, la prévention.
 </li>
</ul>

 En se positionnant ainsi comme un acteur pivot au service de la famille, le pharmacien renforce à la fois son expertise, sa proximité et son engagement auprès de la communauté. L’accompagnement à la parentalité est une mission clé pour le pharmacien, qui s’inscrit pleinement comme un acteur de la santé périnatale.


 Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.

Le parcours vers la parentalité est une aventure jalonnée de découvertes, de doutes et de nouvelles responsabilités. Dès les premiers instants de la grossesse, le rôle du pharmacien prend une dimension particulière : en tant que professionnel de santé de proximité, il contribue à informer, rassurer et soutenir les futurs parents, bien au-delà de la simple délivrance de médicaments.

Découvrez comment le pharmacien peut accompagner les futurs parents à préparer la natalité. Comment mener l'entretien court ? Quels conseils donner sur l'allaitement ?

Préparer la parentalité : comment le pharmacien peut accompagner les futurs parents ?

Préparer la parentalité avec le pharmacien

Le premier trimestre de la grossesse est une période charnière, tant pour la future mère que pour le développement du fœtus. L’accompagnement des femmes enceintes par l’équipe officinale s’avère alors essentiel, en particulier face à la question délicate de la prise de médicaments. Quels sont les risques liés à l’utilisation de substances médicamenteuses durant ces premières semaines décisives ? Comment orienter la prise en charge au comptoir ?&nbsp;

<ul>
<li><a href="#risques" style="color:#000000">Les risques des médicaments pendant le premier trimestre de grossesse</a></li>
<li><a href="#grossesse" style="color:#000000">Les risques des médicaments durant la grossesse</a></li>
<li><a href="#prise" style="color:#000000">La prise en charge des femmes enceintes à l’officine</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="risques">Les risques des médicaments pendant le premier trimestre de grossesse</h2>

 Durant la grossesse, le recours à des médicaments n’est jamais anodin. Contrairement à d’autres périodes de la vie, la femme enceinte, et plus encore son fœtus, présentent une vulnérabilité très accrue.


 Certains médicaments administrés à cette phase peuvent entraîner des conséquences graves, parfois irréversibles, sur le développement fœtal. C’est pourquoi la prescription, la délivrance et même le conseil officinal doivent s’appuyer sur une parfaite connaissance des risques inhérents à chaque classe thérapeutique.

<h3>
 Situations à risque au premier trimestre
</h3>

 Plusieurs contextes méritent une attention toute particulière :

<ul>
 <li>
 Automédication : l'achat et la prise de médicaments sans avis médical, souvent perçus comme anodins, exposent à des effets imprévus ou à l'utilisation de substances contre-indiquées pendant la grossesse.
 </li>
 <li>
 Prise de médicaments sans savoir que l’on est enceinte : une grande partie des femmes découvre leur grossesse après quelques semaines, période durant laquelle la prise de médicaments, quel que soit le médicament, peut impacter le développement du fœtus.
 </li>
 <li>
 Absence d’évaluation des traitements chroniques : certaines femmes poursuivent des traitements pour des pathologies chroniques (épilepsie, troubles psychiatriques, maladies auto-immunes) sans adaptation dès la découverte de la grossesse, exposant ainsi le fœtus à un risque iatrogène accru.
 </li>
</ul>
<h3>
 Le développement embryonnaire et fœtal au premier trimestre
</h3>

 Les 12 premières semaines de la gestation sont déterminantes pour la formation des organes et des structures vitales. Durant cette phase dite d’organogenèse, chaque organe principal (cœur, cerveau, moelle épinière, membres, etc.) suit une séquence de développement hautement orchestrée. C’est précisément cette dynamique, à la fois rapide et complexe, qui explique la sensibilité maximale aux agents tératogènes : tout facteur capable d’altérer le développement normal de l’embryon, au premier rang desquels figurent certains médicaments, est alors susceptible de provoquer des anomalies structurelles ou fonctionnelles majeures.

<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="grossesse">Les risques des médicaments durant la grossesse</h2>

 En France, il n’existe pas de classification officielle en catégories de risque (A, B, C, D, X) pour l’utilisation des médicaments pendant la grossesse, contrairement au système historiquement employé par la FDA américaine. Depuis 2017, la réglementation française privilégie une information directe et visuelle via des pictogrammes apposés sur les boîtes de médicaments présentant un risque pendant la grossesse.


 On distingue ainsi :

<ul>
 <li>
 Le pictogramme “interdit” : un cercle rouge barré avec la silhouette d’une femme enceinte, indiquant que le médicament est strictement contre-indiqué pendant tout ou partie de la grossesse.
 </li>
 <li>
 Le pictogramme “danger” : un triangle rouge avec la même silhouette, signifiant que le médicament ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sauf en l’absence d’alternative thérapeutique, et sous contrôle médical.
 </li>
</ul>

 Cette mesure vise à améliorer la visibilité de l'information relative aux risques tératogènes ou fœtotoxiques et à renforcer la vigilance tant des patientes que des professionnels de santé. À noter que ces pictogrammes sont en cours de réévaluation par l’ANSM, qui propose de distinguer 4 niveaux de risque :&nbsp;

<ul>
 <li>
 Le risque tératogène
 </li>
 <li>
 Le risque foetotoxique
 </li>
 <li>
 Le risque de troubles neurodéveloppementaux
 </li>
 <li>
 Le risque de fausse couche
 </li>
</ul>
<h3>
 Médicaments reconnus comme tératogènes
</h3>

 Une substance tératogène est une substance qui, prise durant la grossesse, peut induire des malformations congénitales. La plupart des tératogènes induisent leurs effets au cours du premier trimestre, lorsque les fondations des organes et tissus sont posées. Voici quelques exemples :

<ul>
 <li>
 Le plus connu est sans aucun doute le valproate de sodium, un médicament antiépileptique
 </li>
 <li>
 Les rétinoïdes utilisés dans le traitement de certaines affections dermatologiques
 </li>
 <li>
 Les antimitotiques comme le méthotrexate ou la cyclophosphamide
 </li>
</ul>
<h3>
 Médicaments reconnus comme foetotoxiques
</h3>
<ul>
 <li>
 Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : formellement contre-indiqués à partir du 6e mois, leur usage dans les premiers mois de la grossesse est à éviter sans raison médicale impérative.
 </li>
 <li>
 Certains traitements de l’hypertension artérielle (inhibiteurs de l’enzyme de conversion, antagonistes de l’angiotensine 2)
 </li>
 <li>
 Certains antibiotiques (classe des cyclines)
 </li>
</ul>
<h3>
 Quels sont les effets secondaires possibles lors de la prise de certains médicaments au premier trimestre ?&nbsp;
</h3>

 Les principaux effets indésirables d’une exposition inadaptée aux médicaments au premier trimestre comprennent :

<ul>
 <li>
 Anomalies congénitales majeures (cardiaques, neurologiques, squelettiques)
 </li>
 <li>
 Retards de croissance intra-utérin
 </li>
 <li>
 Fausses couches spontanées
 </li>
 <li>
 Retards du développement psychomoteur
 </li>
 <li>
 Mort fœtale in utero
 </li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="prise">La prise en charge des femmes enceintes à l’officine</h2>

 Face à la complexité et à la gravité des enjeux, la <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/officine/femme-enceinte-officine?">formation femme enceinte à l’officine</a> de Santé Académie est conçue spécifiquement pour armer les pharmaciens d’officine et leurs équipes. Structurée en quatre chapitres, elle aborde :

<ul>
 <li>
 La physiologie de la grossesse et le parcours de soins, en détaillant les risques médicamenteux à chaque étape
 </li>
 <li>
 La gestion spécifique lors de la préconception et du premier trimestre, avec une approche centrée sur la prévention environnementale, la prise en charge des comorbidités et la sécurisation de toute prescription ou délivrance de médicaments
 </li>
 <li>
 Le suivi clinique et biologique du deuxième et du troisième trimestre, et la mobilisation proactive du pharmacien dans une approche coordonnée avec les autres professionnels de santé
 </li>
 <li>
 L’accompagnement lors de l’accouchement puis du retour à domicile, pour garantir la sécurité du couple mère-enfant jusqu’en postnatal.
 </li>
</ul>

 Elle répond aux recommandations de la HAS, et son contenu est validant DPC, garantissant ainsi la conformité aux exigences actuelles.


 Le premier trimestre de la grossesse constitue une période de sensibilité extrême, imposant un haut niveau d’exigence et de rigueur dans la prise en charge médicamenteuse en officine. Le dialogue, la vigilance et la coopération interprofessionnelle sont la clé pour concilier sécurité maternelle et développement optimal du fœtus, tout en limitant les risques d’iatrogénie médicamenteuse évitables.


 Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.

Le premier trimestre de la grossesse est une période charnière, tant pour la future mère que pour le développement du fœtus. L’accompagnement des femmes enceintes par l’équipe officinale s’avère alors essentiel, en particulier face à la question délicate de la prise de médicaments. Quels sont les risques liés à l’utilisation de substances médicamenteuses durant ces premières semaines décisives ? Comment orienter la prise en charge au comptoir  ?

Découvrez comment le pharmacien et l'équipe officinale peuvent accompagner la femme enceinte à l'officine. Quels sont les risques liés aux médicaments ? Comment orienter la prise en charge au comptoir ?

Grossesse et médicaments : quels risques au premier trimestre ?

Le psoriasis concerne près de 2 à 3 % de la population en France. Cette maladie inflammatoire cutanée chronique, souvent invalidante, pèse lourdement sur le quotidien des patients. Des traitements locaux et généraux existent, et les équipes officinales ont un rôle de proximité essentiel à jouer. Mais comment conseiller correctement un patient ? Quels traitements sont possibles ?&nbsp;

<ul>
<li><a href="#types" style="color:#000000">Quels sont les types de psoriasis et leurs manifestations ?</a></li>
<li><a href="#impacts" style="color:#000000">Quels impacts sur la qualité de vie du patient ?</a></li>
<li><a href="#pharmacien" style="color:#000000">Comment le pharmacien peut accompagner un patient atteint de psoriasis ?</a></li>
<li><a href="#aider" style="color:#000000">Comment aider à la gestion et au suivi du traitement du psoriasis ?</a></li>
<li><a href="#dispositifs" style="color:#000000">Quels dispositifs d’accompagnement en pharmacie ?</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="types">Quels sont les types de psoriasis et leurs manifestations ?</h2>

 Le psoriasis en plaques représente la forme la plus fréquente (environ 80 % des cas). Il se manifeste par des plaques rouges bien délimitées, recouvertes de squames blanches, qui siègent le plus souvent sur les coudes, les genoux, le cuir chevelu ou le bas du dos.


 Mais certaines localisations, dites particulières, sont à la fois plus difficiles à traiter et plus impactantes sur la qualité de vie : psoriasis des mains, des pieds, des plis, du visage, du cuir chevelu ou encore génital. Des zones sensibles, visibles ou douloureuses qui complexifient la prise en charge et renforcent le retentissement psychologique.

<h3>
 Les autres formes cliniques du psoriasis :
</h3>
<ul>
 <li>
 Psoriasis en gouttes : il touche surtout les enfants et les jeunes adultes, souvent à la suite d’une infection ORL. Il se présente sous forme de petites lésions rouges, rondes, peu épaisses, disséminées sur le tronc et les membres.
 </li>
 <li>
 Psoriasis pustuleux : forme rare, marquée par l’apparition de pustules stériles (remplies de pus non infectieux), soit localisées aux paumes et aux plantes (forme palmo-plantaire), soit généralisées à l’ensemble du corps.
 </li>
 <li>
 Psoriasis érythrodermique : forme exceptionnelle mais grave, caractérisée par des rougeurs diffuses et une desquamation touchant plus de 80 % de la surface corporelle, avec un risque de complications systémiques (fièvre, frissons, fatigue intense).
 </li>
 <li>
 Rhumatisme psoriasique : environ 8 à 10 % des patients développent une atteinte articulaire inflammatoire, pouvant concerner les mains, les pieds, la colonne vertébrale ou le bassin.
 </li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="impacts">Quels impacts sur la qualité de vie du patient ?</h2>

 Le psoriasis ne se limite pas à des lésions cutanées. Les patients rapportent une douleur physique, des démangeaisons, une gêne fonctionnelle. À cela s’ajoute une souffrance psychologique, souvent liée au regard des autres : cette pathologie reste encore stigmatisée, mal connue et parfois confondue avec une maladie contagieuse.


 Les gestes du quotidien peuvent devenir contraignants. Travailler avec un psoriasis des mains, par exemple, devient un défi. Sans compter la charge liée aux traitements topiques : appliquer plusieurs tubes de crème chaque jour, pendant des semaines, demande rigueur et motivation. Le suivi médical est, lui aussi, lourd, surtout en cas de formes sévères nécessitant des biothérapies et des rendez-vous réguliers de suivi.

<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="pharmacien">Comment le pharmacien peut accompagner un patient atteint de psoriasis ?</h2>

 À l’officine, le pharmacien est souvent un premier point d’appui. Son rôle : accompagner, informer, soutenir. Quelques axes d’intervention :

<ul>
 <li>
 Conseiller les produits adaptés : savons surgras, émollients, soins dermo-cosmétiques non irritants, photoprotection adaptée.
 </li>
 <li>
 Sensibiliser à l’exposition au soleil, bénéfique dans certains cas (avec prudence), et à l’importance de l’hydratation cutanée.
 </li>
 <li>
 Échanger sur le mode de vie : gestion du stress, arrêt du tabac, réduction de la consommation d’alcool, autant de leviers susceptibles de réduire les poussées.
 </li>
 <li>
 Repérer les signes d’alerte, les situations nécessitant un avis médical, et orienter vers un dermatologue si besoin.
 </li>
 <li>
 Instaurer une relation d’écoute, car les patients souffrent parfois en silence.
 </li>
</ul>

 Santé Académie propose une <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/officine/psoriasis?">formation complète sur la prise en charge du psoriasis à l’officine</a>, pour mieux comprendre la maladie, ses traitements, ses répercussions, et renforcer vos compétences en accompagnement officinal.

<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="aider">Comment aider à la gestion et au suivi du traitement du psoriasis ?</h2>

 Les traitements topiques (dermocorticoïdes, analogues de la vitamine D) demandent une explication claire, un usage précis et une bonne observance pour éviter les erreurs (surdosage, mauvaise application, risques d'inobservance liés à la corticophobie).&nbsp;


 Dans les formes modérées à sévères, le pharmacien peut expliquer les traitements, informer sur les effets secondaires, rappeler les examens de suivi à réaliser, encourager l’adhésion etsoutenir le patient dans la durée.


 Le succès du traitement repose sur une bonne observance, souvent difficile à maintenir en raison des contraintes liées à la prise des traitements et du caractère chronique de la maladie. Souvent très efficaces, les biothérapies permettent un blanchiment total de la peau pour de nombreux patients. Le patient ne doit pas oublier qu’il s’agit d’une maladie chronique. S’il arrête son traitement, les lésions vont réapparaître plus ou moins rapidement. Le pharmacien peut aider à la gestion et au suivi du traitement en :

<ul>
 <li>
 Expliquant clairement la posologie, la durée, la technique d’application et les effets secondaires attendus
 </li>
 <li>
 Adaptant les conseils selon la formulation (crème, pommade, lotion) et la zone à traiter.
 </li>
 <li>
 Proposant des solutions pour faciliter le quotidien (organisation du traitement, astuces pour l’application, choix de vêtements adaptés).
 </li>
 <li>
 Encourageant l’adhésion thérapeutique en valorisant les progrès, même modestes, et en maintenant un dialogue régulier.
 </li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="dispositifs">Quels dispositifs d’accompagnement en pharmacie ?</h2>

 Des campagnes telles que les « Points Conseil Psoriasis en Pharmacie » offrent un soutien concret : écoute, information, orientation vers des dermatologues, remise de brochures et de kits pratiques. Ces initiatives permettent aussi de rompre l’isolement des patients et de lutter contre l’errance thérapeutique, un tiers des patients n’ayant pas de suivi dermatologique régulier.


 Le pharmacien peut également orienter vers des associations de patients (France Psoriasis) et rappeler l’importance d’un suivi médical, notamment en cas de signes d’aggravation ou d’atteinte articulaire.


 Sources :&nbsp;


 <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.inserm.fr/dossier/psoriasis/#:~:text=Le%20psoriasis%20est%20une%20maladie%20inflammatoire%20chronique%20de%20la%20peau,manifestations%20articulaires%20%3A%20les%20rhumatismes%20psoriasiques.">Inserm</a>


 <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.lequotidiendupharmacien.fr/formation/specialites-medicales/psoriasis-des-points-conseil-en-pharmacie-pour-en-parler">Le Quotidien du pharmacien</a>


 <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.vidal.fr/maladies/peau-cheveux-ongles/psoriasis/types.html">Vidal</a>

Le psoriasis concerne près de 2 à 3 % de la population en France. Cette maladie inflammatoire cutanée chronique, souvent invalidante, pèse lourdement sur le quotidien des patients. Des traitements locaux et généraux existent, et les équipes officinales ont un rôle de proximité essentiel à jouer. Mais comment conseiller correctement un patient ? Quels traitements sont possibles ?

Le psoriasis concerne près de 2 à 3 % de la population en France. Découvrez quel rôle peut avoir le pharmacien pour accompagner ces patients à l'officine à gérer cette maladie inflammatoire cutanée chronique.

Psoriasis : quel impact sur la qualité de vie et comment accompagner les patients en officine ?

Psoriasis : comment accompagner en officine ?

Entre 15 % et 20 % des patients hospitalisés présentent une suspicion d’allergies aux antibiotiques, et en particulier aux bêtalactamines. Pourtant, seulement 20% des cas allégués sont confirmés par un bilan allergologique. Ce chiffre, issu de la HAS, illustre bien un enjeu clé : les fausses allergies aux antibiotiques compliquent la prise en charge, réduisent les options thérapeutiques et contribuent à l’antibiorésistance. Pourtant, un interrogatoire rigoureux et une vigilance clinique peuvent permettre d’y voir plus clair et de mieux orienter les patients. Alors, comment identifier et conseiller des alternatives face à des patients allergiques aux antibiotiques ?&nbsp;

<ul>
<li><a href="#antibiotiques" style="color:#000000">Quels sont les antibiotiques le plus souvent impliqués dans les allergies ?</a></li>
<li><a href="#allergique" style="color:#000000">Réaction allergique ou effet secondaire ?</a></li>
<li><a href="#allergie" style="color:#000000">L’allergie aux pénicillines : un cas fréquent
</a></li>
<li><a href="#identifier" style="color:#000000">Comment identifier une allergie aux antibiotiques ?
</a></li>
<li><a href="#orienter" style="color:#000000">Quand orienter le patient vers un médecin ou un allergologue ?</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="antibiotiques">Quels sont les antibiotiques le plus souvent impliqués dans les allergies ?</h2>

 Tous les antibiotiques peuvent, potentiellement, déclencher une réaction allergique. Mais dans les faits, ce sont surtout les plus prescrits qui sont le plus souvent mis en cause.

<ul>
 <li>
 Pénicillines (dont l’amoxicilline et la pénicilline G) : en tête des déclarations d’allergie, souvent dès l’enfance.
 </li>
 <li>
 Céphalosporines : de la même famille chimique (bêta-lactamines), elles peuvent être concernées par des allergies croisées.
 </li>
 <li>
 Sulfamides (cotrimoxazole) : responsables de réactions parfois retardées.
 </li>
 <li>
 Macrolides, fluoroquinolones, tétracyclines : plus rarement impliqués, mais non exempts de risque.
 </li>
</ul>

 Tous les médicaments peuvent entraîner des allergies… donc tous les antibiotiques. Mais les plus utilisés sont statistiquement ceux qui génèrent le plus d’allergies

<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="allergique">Réaction allergique ou effet secondaire ?</h2>

 La fausse allergie vient souvent de cette confusion. Une diarrhée sous antibiotiques n’est pas une allergie. Pas plus qu’une nausée, une fatigue, ou même une éruption cutanée banale. Distinguer les signes d’une véritable réaction allergique est essentiel.


 Les signes évocateurs d’une allergie médicamenteuse sont :

<ul>
 <li>
 Urticaire, œdème de Quincke, démangeaisons intenses ;
 </li>
 <li>
 Éruption cutanée avec fièvre, parfois associée à d’autres signes généraux ;
 </li>
 <li>
 Dyspnée, wheezing, hypotension : signes d’une réaction anaphylactique grave.
 </li>
</ul>

 Certaines réactions peuvent être retardées (survenir plusieurs jours après la prise), d’autres immédiates (dans les minutes qui suivent la prise).

<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="allergie">L’allergie aux pénicillines : un cas fréquent</h2>

 C’est l’exemple le plus connu : un enfant qui fait une éruption sous amoxicilline, et reste “étiqueté” à vie comme allergique. Sauf qu’en réalité, il s’agissait peut-être d’une éruption virale, ou d’une simple réaction liée à l’infection elle-même. Et depuis, il a pu reprendre un autre bêta-lactamine sans réaction.


 C’est pourquoi interroger précisément le patient est crucial.

<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="identifier">Comment identifier une allergie aux antibiotiques ?</h2>

 L’identification repose avant tout sur un interrogatoire rigoureux. Trop souvent, une allergie supposée repose sur un souvenir flou ou une confusion avec un effet indésirable bénin. Un bon interrogatoire permet de faire le tri :

<ul>
 <li>
 Quels symptômes exactement ? (urticaire, nausée, maux de ventre…)
 </li>
 <li>
 Combien de temps après la prise ? Une réaction immédiate est plus suspecte.
 </li>
 <li>
 Combien de fois cela s’est-il produit ? A-t-il déjà repris un antibiotique de la même classe sans problème ?
 </li>
 <li>
 A-t-il un carnet allergique ? A-t-il vu un allergologue ?
 </li>
</ul>

 Il est aussi crucial de faire la différence entre une allergie réelle et un effet secondaire courant. Vérifier les effets secondaires de chaque antibiotique et décrypter les symptômes supposés de l’allergie peut permettre d’y voir plus clair.&nbsp;


 Chez l’enfant notamment, les éruptions attribuées à tort à une allergie sont souvent des réactions au virus en cause, comme le virus d’Epstein-Barr. Résultat : on exclut à tort une classe entière d’antibiotiques utiles (parfois de première intention dans nombre d’infections)… Alors que l’enfant a pu, par la suite, reprendre le même traitement sans problème.

<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="orienter">Quand orienter le patient vers un médecin ou un allergologue ?</h2>

 Toute suspicion sérieuse, ou tout doute, mérite une confirmation par un professionnel. Seuls des tests allergologiques permettent de dire si une allergie est réelle. En cas de doute sur une ancienne réaction, ou face à un carnet allergique incomplet, un avis allergologique permet de lever l’ambiguïté.


 L’enjeu n’est pas anodin :

<ul>
 <li>
 Si une allergie est réelle, la documenter évite un risque vital en cas de nouvelle prescription (choc anaphylactique, nécrolyse, etc.).
 </li>
 <li>
 Si l’allergie est fausse, elle restreint inutilement les options thérapeutiques et pousse à utiliser des antibiotiques de seconde intention, plus chers, parfois moins efficaces et plus pourvoyeurs d’antibiorésistance.
 </li>
</ul>

 Face à une suspicion d’allergie aux antibiotiques, l’objectif est double : protéger les patients… mais aussi préserver les ressources thérapeutiques disponibles. Mieux interroger, mieux identifier, mieux orienter : c’est tout le rôle des soignants de premier recours. Et c’est une action simple, mais puissante, en faveur de la santé publique.


 Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.

Entre 15 % et 20 % des patients hospitalisés présentent une suspicion d’allergies aux antibiotiques, et en particulier aux bêtalactamines. Pourtant, seulement 20% des cas allégués sont confirmés par un bilan allergologique. Ce chiffre, issu de la HAS, illustre bien un enjeu clé : les fausses allergies aux antibiotiques compliquent la prise en charge, réduisent les options thérapeutiques et contribuent à l’antibiorésistance.

Entre 15 % et 20 % des patients hospitalisés présentent une suspicion d’allergies aux antibiotiques, et en particulier aux bêtalactamines. Découvrez comment identifier des allergies aux antibiotiques et conseiller des alternatives.

Allergies aux antibiotiques : comment identifier et conseiller des alternatives ?

Allergies aux antibiotiques : conseiller des alternatives

La résistance aux antimicrobiens (RAM) ou résistance aux antibiotiques, ou encore antibiorésistance, représente un défi de santé publique majeur, avec des répercussions globales. En France, selon Santé Gouv, cette résistance est responsable chaque année de 5500 décès, un chiffre qui pourrait croître de manière alarmante si aucune action n’est entreprise pour limiter ce phénomène.
Le concept de santé globale One Health souligne l’importance de prendre en compte à la fois la santé humaine, animale et environnementale pour prévenir et lutter contre la RAM, car la résistance des micro-organismes affecte non seulement les humains, mais aussi les animaux et les écosystèmes. En tant qu’acteur de santé publique, le pharmacien peut jouer un rôle clé dans cette lutte. Mais à quel niveau ?&nbsp;
<ul>
 <li><a style="color:#000000;" href="#résistance">Qu’est-ce que la résistance aux antimicrobiens (RAM) ?</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#facteurs">Quels sont les facteurs aggravants de la résistance ?</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#conséquences">Quelles sont les conséquences de la RAM ?</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#pharmacien">Pourquoi le pharmacien est un acteur clé dans cette lutte</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="résistance">Qu’est-ce que la résistance aux antimicrobiens (RAM) ?</h2>
La RAM est la capacité d'un micro-organisme (bactérie, virus, champignon, parasite) à résister aux effets d'un ou plusieurs antimicrobiens qui étaient auparavant efficaces pour empêcher leur multiplication et/ou les détruire.
Cette résistance rend certaines infections plus difficiles à traiter, nécessite l’utilisation d’antibiotiques plus puissants et augmente le risque de complications graves.
L'antibiorésistance est un phénomène naturel d'adaptation des agents pathogènes à leur environnement. Naturellement, certaines bactéries sont résistantes à certains antibiotiques. Mais l'utilisation abusive ou inadaptée des antibiotiques provoque le développement de nouvelles résistances.
Les micro-organismes résistants échappent aux traitements antibiotiques de première intention. Ils contraignent alors à utiliser des antibiotiques de seconde, voire de troisième intention. Parfois, plus aucun antibiotique ne peut agir sur la bactérie multirésistante. Les infections par des agents résistants conduisent ainsi à des infections plus sévères, plus longues, voire fatales. &nbsp;
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="facteurs">Quels sont les facteurs aggravants de la résistance ?</h2>
La résistance aux antimicrobiens peut être augmentée par plusieurs facteurs :
<ul>
 <li>L’utilisation d’antibiotiques de spectre large sur de longues durées de traitement favorise l’apparition de résistance ;</li>
 <li>La multiplication des traitements antibiotiques sélectionne des bactéries de plus en plus résistantes ;</li>
 <li>Le mésusage des antibiotiques : l’automédication, la prise inappropriée d’antibiotiques ou leur utilisation pour des infections virales (comme le rhume ou la grippe) contribuent à la résistance. De plus, l’arrêt prématuré des traitements et le non-respect des doses prescrites aggravent ce problème.</li>
 <li>L’utilisation intensive des antibiotiques en santé animale, à la fois pour les animaux d’élevage et domestiques.</li>
</ul>
Nous ne sommes pas tous égaux face à l’antibiorésistance. Les personnes âgées, les nourrissons et les jeunes enfants et les patients souffrant de maladies chroniques ou immunodéprimées sont plus vulnérables aux infections bactériennes, ce qui augmente leur exposition à des traitements antibiotiques.
Certains contextes de voyage peuvent également favoriser l’infection par des bactéries résistantes.
Les hôpitaux et établissements de soins sont des lieux à haut risque où les infections nosocomiales peuvent se propager rapidement chez des patients fragiles. Les personnes hospitalisées sont pour l’instant les principales victimes de l’antibiorésistance.&nbsp;
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="conséquences">Quelles sont les conséquences de la RAM ?</h2>
Les conséquences de la résistance aux antimicrobiens (RAM) sont graves et de plus en plus visibles. Avec l'augmentation de la résistance, les antibiotiques de première intention deviennent inefficaces, obligeant les professionnels de santé à recourir à des antibiotiques de réserve, parfois moins efficaces et susceptibles de provoquer davantage d’effets secondaires. À l’extrême, plus aucun antibiotique n’est efficace contre la bactérie multirésistante.
Selon une étude de Santé Gouv, les infections à bactéries résistantes touchent plus de 120 000 cas par an en France et cela risque d’augmenter. En effet, un rapport de l'OMS, si la tendance actuelle se poursuit, la résistance antimicrobienne pourrait causer jusqu’à 10 millions de morts par an d’ici 2050. En France, les décès dus à la RAM sont déjà responsables de milliers de morts chaque année, illustrant l’urgence de la situation et l’importance de prendre des mesures pour limiter ce phénomène.
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="pharmacien">Pourquoi le pharmacien est un acteur clé dans cette lutte ?</h2>
En tant que professionnel de santé de proximité et acteur de santé publique, le pharmacien doit au quotidien informer et sensibiliser les patients, mais aussi garantir le bon usage des antibiotiques.
<h3>Ses rôles</h3>
<h4>1. Le bon usage des antibiotiques</h4>
Le pharmacien applique les bonnes pratiques de pharmacie clinique lors de la délivrance des antibiotiques, en vérifiant l’indication thérapeutique et en sécurisant la délivrance. Il explique au patient l'importance de respecter les prescriptions ou de ne pas interrompre le traitement prématurément. Il sensibilise les patients à l’utilisation appropriée des antibiotiques, notamment en ce qui concerne le choix, la durée du traitement et le respect des doses prescrites.
Il veille également à les dissuader de s’auto-médiquer, notamment l’utilisation d’un antibiotique prescrit à une autre personne ou dans un autre contexte, ainsi que la pression pour obtenir des prescriptions inutiles. Seules les infections bactériennes doivent être traitées par des antibiotiques.
<h4>2. Un acteur de la vaccination</h4>
En assurant la promotion des vaccinations, mais aussi en prescrivant et en administrant les vaccins, le pharmacien contribue à l’amélioration des couvertures vaccinales, en particulier pour les sujets fragiles : les nourrissons et les jeunes enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes atteintes de comorbidités. La vaccination est l’un des moyens de lutte les plus efficaces pour réduire le recours aux antibiotiques et donc l’antibiorésistance.
Par exemple, la vaccination contre les infections à méningocoques ou la tuberculose réduit le nombre d'infections qui nécessitent des antibiotiques, contribuant ainsi à la réduction de la résistance.
<h4>3. La prévention des infections</h4>
Le pharmacien joue par ailleurs un rôle dans la promotion des gestes barrières et de l’hygiène pour prévenir la propagation des infections. Cela inclut :
<ul>
 <li>La sensibilisation à l’hygiène des mains et des bonnes pratiques d’hygiène personnelle, qui sont essentielles pour limiter la transmission des agents pathogènes responsables des infections.</li>
 <li>Les tests de dépistage rapide (TROD), qui permettent de différencier les infections bactériennes des infections virales et d’éviter la prescription inutile d’antibiotiques. Par exemple, les tests rapides pour la grippe ou la COVID-19 permettent de mieux orienter les patients sans recourir systématiquement à des antibiotiques.</li>
</ul>
<h4>4. La gestion des antimicrobiens en milieu hospitalier</h4>
En milieu hospitalier comme en ville, le pharmacien travaille en étroite collaboration avec les médecins généralistes et les infectiologues pour optimiser les recommandations de traitement des infections, la prescription et l’usage des antibiotiques, en sélectionnant les médicaments les plus appropriés et en s'assurant qu'ils sont utilisés à bon escient.&nbsp;
En ville, les centres régionaux d’antibiothérapie (CRAtb) font appel à l’expertise des professionnels de santé, dont les pharmaciens, pour garantir un meilleur usage des antibiotiques. À l’hôpital, le pharmacien participe activement aux programmes de gestion des antimicrobiens (PGA), visant à réduire les prescriptions excessives et à suivre les tendances de résistance.
Enfin, il aide à prévenir les infections nosocomiales, en mettant en œuvre des protocoles d'hygiène stricts et en surveillant l'utilisation des antibiotiques pour limiter la propagation des bactéries résistantes.
Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.
Sources :&nbsp;
<ul>
 <li><a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/les-antibiotiques-des-medicaments-essentiels-a-preserver/des-antibiotiques-a-l-antibioresistance/article/l-antibioresistance-pourquoi-est-ce-si-grave#:~:text=L'antibior%C3%A9sistance%20%3A%20les%20chiffres&amp;text=La%20deuxi%C3%A8me%2C%20une%20%C3%A9tude%20fran%C3%A7aise,infections%20en%202016%20en%20France.&amp;text=En%20Europe%2C%2035%20000%20personnes,d'infections%20r%C3%A9sistantes%20aux%20antibiotiques">Sante Gouv</a></li>
 <li><a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.who.int/fr/news/item/29-04-2019-new-report-calls-for-urgent-action-to-avert-antimicrobial-resistance-crisis">OMS</a> &nbsp;</li>
</ul>

La résistance aux antimicrobiens (RAM) ou résistance aux antibiotiques, ou encore antibiorésistance, représente un défi de santé publique majeur, avec des répercussions globales. En France, selon Santé Gouv, cette résistance est responsable chaque année de 5500 décès, un chiffre qui pourrait croître de manière alarmante si aucune action n’est entreprise pour limiter ce phénomène.

Découvrez comment le pharmacien peut être un acteur clé dans la résistance aux antimicrobiens (RAM) ou résistance aux antibiotiques. Défi majeur de santé publique, cette résistance est responsable de plusieurs décès chaque année en France.

Résistance aux antimicrobiens : pourquoi le pharmacien est un acteur clé ?

En 2025, 80% des pharmaciens* ont effectué des Tests Rapides d'Orientation Diagnostique (TROD) à l’officine. En permettant une identification rapide de certaines pathologies directement en pharmacie, ils simplifient le parcours de soins des patients et renforcent le rôle du pharmacien en tant que professionnel de premier recours. Pourtant, leur intégration dans la pratique quotidienne soulève plusieurs questions : comment préparer son officine ? Quelles sont les conditions à respecter ? Comment les valoriser auprès des patients ? Comment les concilier avec ses autres activités ?&nbsp;
<ul>
 <li><a style="color:#000000;" href="#avantages">Quels sont les avantages des TRODs à l’officine ?</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#officine">Comment préparer son officine pour les TRODs ?</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#pratique">Comment intégrer les TRODs pour la pratique quotidienne ?</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#valoriser">Comment valoriser les TRODs auprès de vos patients ?</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="avantages">Quels sont les avantages des TRODs à l’officine ?</h2>
L’adoption des TRODs en officine apporte une valeur ajoutée tant pour l'équipe officinale que pour les patients. Pour les pharmaciens, il s’agit d’une opportunité d’élargir leur champ de compétences et de renforcer leur rôle dans le parcours de soins.&nbsp;
L’exercice coordonné avec d’autres professionnels de santé devient plus fluide, tandis que l’officine s’affirme comme un acteur clé du diagnostic rapide.&nbsp;
La patientèle bénéficie également d’un gain de temps considérable, d’une prise en charge rapide et plus directe.
En répondant à un besoin immédiat, les TRODs permettent de simplifier le parcours du patient et d’améliorer son accès aux soins. Toutefois, cette évolution s'effectue dans un cadre réglementaire strict et impose une organisation rigoureuse.
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="officine">Comment préparer son officine pour les TRODs ?</h2>
L’usage des TRODs est encadré par des textes réglementaires, dont un <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000049564200">arrêté ministériel</a>. Avant leur mise en place, l’officine doit s’assurer de respecter plusieurs conditions. L’officine doit disposer d’un espace conforme aux normes en vigueur et acquérir le matériel adéquat (kits TROD, tensiomètre, balance, abaisse-langue…).
<h3>Organiser les locaux et l’équipe</h3>
L’officine doit disposer et organiser un espace dédié où seront réalisés les tests, garantissant ainsi confidentialité et confort aux patients. La mise en place de procédures claires et visibles, telles que des logigrammes, facilite le travail des professionnels et assure une meilleure orientation du patient.
<div style="display:flex;justify-content:center;"><a class="flex items-center justify-center" style="margin-block:2em;text-decoration:none;" target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/officine/pha-ville-arbre-decisionnel-trod-cystite" data-button-position="mid"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 text-white">
 Arbre décisionnel TROD cystite
 </button>&nbsp;</a></div>
<h3>Former l’équipe et définir les rôles</h3>
Une bonne intégration des TRODs passe par la <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/pharmacien-titulaire">formation des équipes officinales</a> à la <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/officine/antibiotique">Délivrance des antibiotiques</a> et une communication interne efficace. Il est essentiel de déterminer qui réalisera les tests et de structurer le travail de chacun. Des mises en situation et des exercices de simulation sont recommandés pour assurer une exécution fluide et efficace.
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="pratique">Comment intégrer les TRODs pour la pratique quotidienne ?</h2>
Une fois l’officine prête, il faut organiser le flux des patients et veiller à ce que l’équipe soit parfaitement rodée.
D’une part, l’aménagement des locaux doit permettre une circulation optimale. D’autre part, le passage de relais entre préparateur et pharmacien doit être fluide, garantissant ainsi une pratique qui s’intègre parfaitement dans le quotidien officinal.
Enfin, l’intégration des TRODs doit s’inscrire dans une logique de formation continue. L’équipe officinale doit être régulièrement sensibilisée et entraînée pour assurer une qualité de service optimale. Si elle est déjà formée, le visionnage de webinaire ou l’organisation de cas pratiques peut permettre de poursuivre cette sensibilisation.&nbsp;
<div style="display:flex;justify-content:center;"><a class="flex items-center justify-center" style="margin-block:2em;text-decoration:none;" target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/officine/webinaire-trods-dix-questions" data-button-position="mid"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 text-white">
 Les TRODs en 10 questions
 </button>&nbsp;</a></div>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="valoriser">Comment valoriser les TRODs auprès de vos patients ?</h2>
Comme vu en introduction, en 2025, 80% des pharmaciens ont réalisé des TRODs à l’officine. Un chiffre qui augmente et qui prouve que le pharmacien est devenu un acteur clé de premier plan pour la patientèle.&nbsp;
Pour garantir le succès des TRODs, la communication auprès des patients reste toutefois essentielle. Plusieurs stratégies peuvent être mises en place, comme :
<ul>
 <li>l’affichage en officine pour informer sur les TRODs disponibles ;</li>
 <li>la distribution de flyers explicatifs ;</li>
 <li>l’information au comptoir sur les tests ;</li>
 <li>la sensibilisation via les réseaux sociaux et le site web de l’officine.</li>
 <li>une visibilité sur des sites comme Doctolib avec la possibilité de prendre RDV pour faire un TROD à la pharmacie.</li>
</ul>
Le pharmacien peut aussi expliquer aux patients les bénéfices des TRODs tel que :&nbsp;
<ul>
 <li>le gain de temps ;</li>
 <li>la réponse rapide ;</li>
 <li>l’orientation efficace vers le bon professionnel de santé.&nbsp;</li>
</ul>
Cependant, il est aussi important d’informer sur les limites des tests : certains cas nécessitent un avis médical, parfois en urgence !
Enfin, l’un des messages essentiels à transmettre est l’importance des TRODs dans le bon usage des antibiotiques. Ces tests permettent d’éviter des prescriptions inutiles et de lutter contre l’antibiorésistance, un enjeu majeur de santé publique.
L’intégration des TRODs en officine représente une avancée significative pour la pharmacie d’officine et le parcours de soins des patients. Avec une préparation adéquate et une communication efficace, ces outils peuvent transformer l’officine en un véritable centre de prévention et de dépistage rapide. Êtes-vous prêt à faire évoluer votre pratique et à répondre aux nouveaux défis de la pharmacie moderne ?
Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.
Source :&nbsp; <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.lequotidiendupharmacien.fr/exercice-pro/politique-de-sante/infections-respiratoires-pres-de-80-des-pharmaciens-font-des-trod-chaque-semaine">Le Quotidien du pharmacien</a>

En 2025, 80% des pharmaciens* ont effectué des Tests Rapides d'Orientation Diagnostique (TROD) à l’officine. En permettant une identification rapide de certaines pathologies directement en pharmacie, ils simplifient le parcours de soins des patients et renforcent le rôle du pharmacien en tant que professionnel de premier recours.

Découvrez comment mettre en place les TRODs en officine et comment intégrer ces outils dans votre pratique quotidienne sans bouleverser votre emploi du temps. Gestion, matériel et logigramme, on vous dit tout.

TRODs en officine : comment intégrer ces outils dans votre pratique quotidienne ?

TRODs en officine dans votre pratique quotidienne

La vaccination est un pilier fondamental de la santé publique et le rôle des pharmaciens dans ce domaine ne cesse d’évoluer. En officine, la vaccination permet de protéger les populations, mais elle n’est pas sans défis, notamment lorsqu’il s'agit de situations complexes. Bien que le pharmacien soit un acteur clé de cette démarche, il existe des moments où l’orientation vers un médecin s’avère nécessaire. Comment identifier ces situations et surtout, quand et comment orienter vos patients vers un médecin ?
<ul>
 <li><a href="#role-pharmacien">Les bases : le rôle du pharmacien dans la vaccination</a></li>
 <li><a href="#vaccins-officine">Les vaccins autorisés en officine</a></li>
 <li><a href="#formation-cadre-legal">La formation et le cadre légal pour administrer les vaccins</a></li>
 <li><a href="#situations-complexes">Comment identifier les situations complexes de vaccination en officine ?</a></li>
 <li><a href="#quand-orienter">Quand et comment orienter les patients vers un médecin ?</a></li>
 <li><a href="#communiquer-orientation">Comment communiquer cette orientation au patient ?</a></li>
</ul>
<h2 id="role-pharmacien">Les bases : le rôle du pharmacien dans la vaccination</h2>
Le pharmacien est désormais un acteur clé de la vaccination, en particulier dans la prise en charge de la vaccination de routine, comme pour la grippe, le Covid-19 et les différentes vaccinations de l'adolescent et de l'adulte. Parmi les avantages de la vaccination en pharmacie, on retrouve la proximité et la facilité d’accès. Les patients peuvent se faire vacciner lors de leurs visites régulières, souvent sans avoir à prendre rendez-vous. Cela permet de réduire les obstacles à la vaccination et d’augmenter la couverture vaccinale.
Mais cette mission doit être réalisée en garantissant la sécurité des patients. En effet, la vaccination nécessite une évaluation préalable de l'état de santé de chaque patient pour garantir qu’il n’existe pas de contre-indications ou de risques accrus.
<div style="display:flex;justify-content:center;">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<a class="flex items-center justify-center" style="margin-block:2em;text-decoration:none;" target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/pro-de-sante/vaccination-tableau-recapitulatif" data-button-position="mid"> &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; <button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 text-white">
 &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Tableaux récapitulatifs des vaccins
 &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</button> &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</a></div>
<h2 id="vaccins-officine">Les vaccins autorisés en officine</h2>
En France, les pharmaciens peuvent prescrire et administrer l’ensemble du calendrier vaccinal aux sujets de 11 ans et plus. Toutefois, chaque type de vaccin a ses spécificités. Les vaccins doivent être administrés dans le cadre strict de la réglementation en vigueur. Les pharmaciens doivent s’assurer que le patient est éligible à la vaccination, qu'il ne présente pas de contre-indications et qu'il est bien informé des effets secondaires potentiels. Ils doivent aussi veiller à la qualité du vaccin avant son administration.
<h2 id="formation-cadre-legal">La formation et le cadre légal pour administrer les vaccins</h2>
Le pharmacien doit suivre une formation spécifique pour pouvoir prescrire la vaccination. Parmi les <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/pharmacien-titulaire">formations pour officine</a> de chez Santé Académie, on retrouve la <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/officine/prescription-vaccinale-pharmacie">formation Prescription vaccinale</a>.
Cette formation permet aux pharmaciens d’acquérir les compétences nécessaires pour prescrire et administrer les vaccins en officine, conformément au cadre légal. Elle couvre :
<ul>
 <li>les maladies à prévention vaccinale ;</li>
 <li>le calendrier vaccinal ;</li>
 <li>la traçabilité des vaccinations ;</li>
 <li>la promotion de la vaccination ;</li>
 <li>la gestion de l’hésitation vaccinale.</li>
</ul>
Elle forme également à l’identification des situations complexes nécessitant une orientation vers un médecin.
Pour administrer le vaccin, vous devrez suivre une autre formation de 3h30 en présentiel (formation non dispensée par Santé Académie).
<h2 id="situations-complexes">Comment identifier les situations complexes de vaccination en officine ?</h2>
Certaines situations peuvent nécessiter une consultation médicale préalable, notamment lorsqu’un patient présente des antécédents médicaux spécifiques ou des conditions particulières qui pourraient affecter la sécurité de la vaccination (exemple : des pathologies chroniques comme le diabète, l’insuffisance rénale, ou encore l’immunodépression). Les patients souffrant de maladies chroniques sont souvent plus vulnérables aux infections, mais leur traitement médical peut interférer avec certains vaccins. Une évaluation médicale est donc essentielle pour garantir la sécurité du patient.
Dans certains cas, un échange avec le médecin traitant permet de sécuriser la prescription du vaccin à l’officine. De plus, cela permet un travail en interprofessionnalité.
Les situations de rattrapage vaccinal, notamment chez les adultes ou les enfants ayant un statut vaccinal incomplet, peuvent aussi justifier une consultation médicale. Le médecin pourra déterminer quels vaccins sont nécessaires, dans quel ordre, et à quelles doses.
<h2 id="quand-orienter">Quand et comment orienter les patients vers un médecin ?</h2>
Si un patient a présenté une réaction indésirable après une vaccination antérieure, ou s'il présente des symptômes aigus non expliqués, il est impératif d'orienter le patient vers un médecin. La vigilance est particulièrement importante lorsqu’il s'agit de réactions allergiques ou d'effets secondaires graves, comme un choc anaphylactique, bien qu’ils soient rares.
Pour rappel, le pharmacien ne peut ni prescrire ni administrer les vaccins vivants atténués chez les sujets immunodéprimés. Dans ce contexte, une orientation vers le médecin est impérative.
Dans certains cas, le médecin devra évaluer l’état de santé du patient, pour déterminer s'il peut ou non être vacciné, avec quel vaccin et selon quel schéma vaccinal. Des examens complémentaires sont parfois nécessaires pour s'assurer que la vaccination ne présente aucun risque.
<h3>Comment communiquer cette orientation au patient ?</h3>
À chaque fois que le pharmacien se trouve dans un contexte où il doit orienter vers le médecin, il doit expliquer la raison de cette orientation de manière claire et rassurante. L’objectif est de montrer que la sécurité du patient est la priorité, et qu’un avis médical est simplement une précaution. Cette orientation ne doit pas faire croire au patient que le pharmacien remet en cause l'importance d'être vacciné.
L’important est de ne pas laisser place à l’ambiguïté : le patient doit comprendre que cette démarche vise à garantir une prise en charge optimale et qu'elle est prise dans son intérêt.
Bien que le pharmacien ait un rôle clé dans la vaccination, il doit rester dans le cadre de ses compétences et orienter le patient vers le médecin à chaque fois que la situation le nécessite. L’important est d’assurer la sécurité du patient tout en poursuivant l’objectif de contribuer à une couverture vaccinale maximale.
Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.

La vaccination est un pilier fondamental de la santé publique et le rôle des pharmaciens dans ce domaine ne cesse d’évoluer. En officine, la vaccination permet de protéger les populations, mais elle n’est pas sans défis, notamment lorsqu’il s'agit de situations complexes.

Alors que les missions des pharmaciens sont plus importantes que jamais concernant la vaccination, les situations complexes restent de mises. Découvrez quand orienter vos patients vers un médecin.

Vaccination et situations complexes : quand orienter vos patients vers un médecin ?

Vaccination : quand orienter vos patients vers un médecin ?

L’hésitation vaccinale se définit comme un comportement oscillant entre acceptation et refus, souvent alimenté par des peurs ou des croyances erronées. Contrairement aux antivaccins (antivax), qui rejettent systématiquement la vaccination, les hésitants sont ouverts au dialogue. Avec leurs nouvelles missions, les pharmaciens jouent un rôle clé dans la promotion de la vaccination. Mais pourquoi certaines personnes hésitent-elles à se faire vacciner ? Comment les pharmaciens peuvent-ils les accompagner de manière constructive et adaptée ?
<ul>
<li><a href=""#causes"" style=""color:#000000"">Quelles sont les causes de l’hésitation vaccinale ?</a></li>
<li><a href=""#pharmacien"" style=""color:#000000"">Comment le pharmacien peut gérer l’hésitation vaccinale à l’officine ?</a></li>
<li><a href=""#objections"" style=""color:#000000"">Comment répondre aux objections courantes ?</a></li>
</ul>
<h2 style=""scroll-margin-top: 6rem;"" id=""causes"">Quelles sont les causes de l’hésitation vaccinale ?</h2>
L’hésitation vaccinale trouve souvent son origine dans des facteurs individuels tels que la peur des effets secondaires ou des allergies, souvent alimentée par des expériences personnelles ou familiales. Un manque d’information ou des croyances erronées contribuent également à ce doute, certains patients méconnaissant les bénéfices réels de la vaccination tout en surestimant les risques.
Les réseaux sociaux jouent un rôle clé en amplifiant les discours antivaccins et les théories complotistes. La rapidité de diffusion des fake news, y compris parfois par certains professionnels de santé opposés à la vaccination, complique la tâche des pharmaciens, qui doivent redoubler de vigilance pour identifier et corriger ces fausses croyances avec tact et précision.
<h2 style=""scroll-margin-top: 6rem;"" id=""pharmacien"">Comment le pharmacien peut gérer l’hésitation vaccinale à l’officine ?</h2>
Face à ces défis, le pharmacien a un rôle central à jouer. Mais il est essentiel de poser des limites : essayer de convaincre un antivaccin convaincu est inutile et contre-productif. L’objectif principal est de se concentrer sur les patients hésitants, en créant un climat de dialogue et d’écoute.
Pour inciter les patients hésitants à se faire vacciner, les pharmaciens peuvent s’appuyer sur des techniques de communication adaptées. Pour cela, la <a target=""_blank"" rel=""noopener noreferrer"" href=""https://www.santeacademie.com/formation/officine/prescription-vaccinale-pharmacie"">formation Prescription vaccinale</a>, est un plus. Elle vous fournit les outils pour gérer cette hésitation et des conseils adaptés :&nbsp;
<ul>
 <li>Discuter de la vaccination demande du temps et de la disponibilité : mieux vaut éviter d’aborder ce sujet lors de moments de forte affluence.</li>
 <li>Créer des opportunités d’échange régulières car convaincre un patient hésitant ne se fait pas en une seule discussion. </li>
 <li>Lorsqu’il est possible de le faire, privilégier l’espace de confidentialité permet d’instaurer un climat propice à l’écoute et au dialogue approfondi. Un entretien dédié à ce sujet peut offrir au patient l’opportunité de poser ses questions et de recevoir des réponses claires.</li>
</ul>
<h3>Fournir des informations vérifiées, claires et adaptées&nbsp;</h3>
Pour répondre aux interrogations, il est préférable que l’équipe soit formée et à jour sur les recommandations vaccinales avec des <a target=""_blank"" rel=""noopener noreferrer"" href=""https://www.santeacademie.com/formation/pharmacien-titulaire"">formations pour officine</a>. Une connaissance approfondie des effets secondaires permet d’en parler avec transparence, renforçant ainsi la crédibilité.
Par exemple, expliquer qu’une douleur au point d’injection ou une légère fièvre sont des réactions normales peut rassurer.
L’équipe doit aussi s’assurer d’avoir un discours cohérent et honnête : des informations contradictoires au sein de la même officine risquent de renforcer l’hésitation.
<h3>Mettre en avant les bénéfices du vaccin</h3>
Convaincre passe aussi par la valorisation des avantages. Il est parfois plus parlant de souligner l’impact collectif : protéger ses proches, notamment les plus vulnérables, peut toucher un patient hésitant. Une grand-mère peut ainsi être motivée par l’idée de protéger ses petits-enfants contre la grippe. Pour d’autres patients, l’avantage individuel sera plus convaincant. Un homme d’affaires peut ainsi être motivé pour éviter de s’absenter pur cause de grippe ou de Covid.&nbsp;
Utiliser des données claires et concrètes aide également. Par exemple, expliquer qu’environ, tandis que les réactions allergiques au vaccin ne concernent qu’<a target=""_blank"" rel=""noopener noreferrer"" href=""https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/pour-un-hiver-sans-virus/article/questions-reponses-vaccination-grippe-saisonniere-et-covid-19"">1 cas sur 450 000</a>.&nbsp;
<div style=""display: flex; justify-content: center;"">
 <a href=""https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/officine/vaccination-tableau-recapitulatif"" style=""margin-block: 2em; text-decoration: none;"" class=""flex items-center justify-center"" data-button-position=""mid"">
 <button class=""button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white"">
 Tableau récapitulatif des vaccins
 </button>
 </a>
</div>
<h2 style=""scroll-margin-top: 6rem;"" id=""objections"">Comment répondre aux objections courantes ?</h2>
Lorsqu’un patient hésitant formule des objections, le pharmacien doit être prêt à y répondre avec tact et précision. Les fausses croyances, comme « J’ai attrapé la grippe même en étant vacciné », peuvent être déconstruites en expliquant que le vaccin ne garantit pas une immunité totale, mais qu’il réduit significativement les formes graves et les complications.
De même, il est important de démystifier certains éléments controversés, comme les risques liés aux adjuvants à base d’aluminium, en s’appuyant sur des données scientifiques fiables.
Face à l’hésitation vaccinale, vous avez un rôle à jouer pour lever les doutes et renforcer la confiance autour de la vaccination. Avec des informations fiables, une écoute attentive et des échanges adaptés, vous pouvez faire la différence et guider vos patients vers des choix éclairés pour leur santé et celle de leurs proches.
Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical. &nbsp;" FC

L’hésitation vaccinale se définit comme un comportement oscillant entre acceptation et refus, souvent alimenté par des peurs ou des croyances erronées. Contrairement aux antivaccins (antivax), qui rejettent systématiquement la vaccination, les hésitants sont ouverts au dialogue.

Découvrez comment gérer l'hésitation vaccinale à l'officine. Quel est votre rôle en tant que pharmacien ? Comment rassurer ?

Comment gérer l’hésitation vaccinale en officine ?

Si les antalgiques opioïdes de palier II sont des alliés précieux pour soulager les douleurs modérées à sévères, leur usage n’est pas sans risque. En France, les hospitalisations pour intoxication aux opioïdes augmentent chaque année, et les cas de dépendance ou de surdosage inquiètent. Les pharmaciens, en tant qu’acteurs de santé de proximité, sont en première ligne pour accompagner les patients et prévenir ces dérives. Mais comment ces nouveaux entretiens pharmaceutiques peuvent-ils renforcer leur rôle dans la prise en charge des traitements opioïdes ?
<ul>
 <li><a style="color:#000000;" href="#antalgiques">Quels sont les antalgiques opioïdes de palier II ?</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#entretiens">Pourquoi des entretiens spécifiques sur les opioïdes ?</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#concerné">Qui est concerné par les entretiens opioïdes ?</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#comment">En pratique : comment se déroulent ces entretiens ?</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#intégration">Rémunération et intégration au quotidien</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#rôle">Un rôle à nouveau renforcé pour le pharmacien</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="antalgiques">Quels sont les antalgiques opioïdes de palier II ?</h2>
Les antalgiques opioïdes de palier II regroupent plusieurs médicaments utilisés pour traiter des douleurs modérées à intenses, lorsque les antalgiques de palier I (comme le paracétamol ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens) ne suffisent pas. Ces médicaments incluent :
<ul>
 <li>Le tramadol : un opioïde très prescrit, parfois en association avec le paracétamol, mais pouvant entraîner des effets indésirables comme la somnolence ou des troubles digestifs.</li>
 <li>La codéine : souvent combinée à d’autres substances comme le paracétamol, elle est également connue pour le risque associé de dépendance.</li>
 <li>La poudre d’opium : utilisée dans certains traitements combinés, elle agit efficacement sur les douleurs mais doit être surveillée de près, notamment en raison de ses effets secondaires.</li>
 <li>La dihydrocodéine : moins fréquente, indiquée pour des douleurs plus sévères.</li>
</ul>
Ces médicaments doivent être prescrits avec précaution, car leur usage prolongé ou inapproprié peut entraîner des complications importantes, notamment la dépendance ou des effets secondaires graves. À partir du 1ᵉʳ mars 2025, les conditions de prescription et de délivrance du tramadol et de la codéine vont être restreintes, avec la nécessité d’une ordonnance sécurisée et une durée de traitement maximale de trois mois.&nbsp;
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="entretiens">Pourquoi des entretiens spécifiques sur les opioïdes ?</h2>
Malgré leur efficacité, ces médicaments présentent un risque élevé de dépendance, en particulier en cas d’utilisation prolongée ou inadaptée. Les nouveaux entretiens pharmaceutiques, encadrés par l’avenant à la convention nationale des pharmaciens, ont été conçus pour :&nbsp;
<ul>
 <li>informer et éduquer les patients sur ces risques ;</li>
 <li>optimiser l’usage des traitements ;</li>
 <li>favoriser un suivi régulier de la douleur et des traitements antalgiques.</li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="concerné">Qui est concerné par les entretiens opioïdes ?</h2>
Les patients éligibles aux entretiens opioïdes sont les patients ayant une prescription d'antalgique de palier II de plus d'un mois. L'entretien doit être réalisé lors du premier renouvellement du traitement (c'est-à-dire lors de la seconde délivrance). À noter qu'un seul entretien n'est possible par patient sur une durée de 12 mois.
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="comment">En pratique : comment se déroulent ces entretiens ?</h2>
Dès la deuxième délivrance d’un traitement par opioïdes de palier II, le pharmacien peut proposer un entretien au patient. Cet échange, structurant et bienveillant, repose sur plusieurs étapes clés :
<ul>
 <li>Rappel des principes de bon usage : respect des posologies, durée maximale de traitement, risques d’automédication ou d’associations médicamenteuses.</li>
 <li>Identification des signes de risque : utilisation du questionnaire POMI (Prescription Opioid Misuse Index) pour déceler un usage inapproprié.</li>
 <li>Éducation sur les effets indésirables : constipation, somnolence, troubles cognitifs, dépendance.</li>
 <li>Suivi individualisé : conseil adapté à la situation du patient et, en cas de suspicion de problème, contact avec le médecin prescripteur via une messagerie sécurisée.</li>
</ul>
<div style="display:flex;justify-content:center;"><a class="flex items-center justify-center" style="margin-block:2em;text-decoration:none;" target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/pro-de-sante/tableau-entretiens-opioides" data-button-position="mid"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 text-white">
 Outil d'évaluation -Entretiens opioïdes
 </button>&nbsp;</a></div>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="intégration">Rémunération et intégration au quotidien</h2>
Ces entretiens sont valorisés à hauteur de 5 € TTC, pris en charge à 70 % par l’Assurance Maladie. La facturation s’effectue sous le code acte « EPA » et est indépendante des autres prestations. Pour intégrer ces entretiens sans perturber le flux de travail, il est essentiel d’anticiper :&nbsp;
<ul>
 <li>prévoir des plages horaires dédiées ;</li>
 <li>sensibiliser l’équipe officinale ;</li>
 <li>communiquer auprès des patients.</li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="rôle">Un rôle à nouveau renforcé pour le pharmacien</h2>
Au-delà de la simple dispensation, ces entretiens permettent au pharmacien de se positionner en tant qu’acteur du parcours de soins. En évaluant le risque de dépendance ou de surdosage, en éduquant sur les bons usages et en assurant un suivi rapproché, le pharmacien contribue directement à l’accompagnement du patient douloureux chronique et à la prévention des complications liées aux opioïdes.
Entre 2017 et 2021, on constatait une hausse de 25% de la prescription de certaines opioïdes. Avec l’augmentation de la consommation des opioïdes et des problématiques associées, ces entretiens pharmaceutiques représentent une avancée majeure. Ils renforcent la qualité de vie des patients sous traitement. Une belle opportunité pour l’officine de s’engager encore davantage au service de la santé publique.
Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.
Source :&nbsp;
<a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.ameli.fr/pharmacien/sante-prevention/accompagnements/accompagnement-patients-sous-traitement-antalgique-opioides">https://www.ameli.fr/pharmacien/sante-prevention/accompagnements/accompagnement-patients-sous-traitement-antalgique-opioides</a>
<a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.pharma365.fr/actualites/prevention-et-depistage/entretiens-courts-sur-les-opioides-cest-parti/">https://www.pharma365.fr/actualites/prevention-et-depistage/entretiens-courts-sur-les-opioides-cest-parti/</a>
<a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://pharmaprat.fr/fiches_pratiques/entretien-antalgique-de-palier-ii/">https://pharmaprat.fr/fiches_pratiques/entretien-antalgique-de-palier-ii/</a>&nbsp;
<a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/06/07/hausse-inquietante-des-prescriptions-d-oxycodone-en-france_6176497_1650684.html">https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/06/07/hausse-inquietante-des-prescriptions-d-oxycodone-en-france_6176497_1650684.html</a>&nbsp;

Si les antalgiques opioïdes de palier II sont des alliés précieux pour soulager les douleurs modérées à sévères, leur usage n’est pas sans risque.

Découvrez comment les nouveaux entretiens pharmaceutiques opioïdes peuvent renforcer le rôle des officines dans la prise en charge des traitements.

Les nouveaux entretiens opioïdes : ce qu'il faut retenir

Si chaque traitement pharmacologique oncologique vise à éradiquer les cellules cancéreuses, leurs effets indésirables ne doivent pas être sous-estimés, car ils peuvent nuire à l’observance et à la réponse au traitement. Les pharmaciens d’officine, en tant que professionnels de santé de premier recours, ont un rôle déterminant à jouer dans l’accompagnement des patients sous anticancéreux. Mais comment, en pratique, anticiper et gérer des effets secondaires fréquents, comme les nausées, la fatigue ou les troubles cutanés ? Comment améliorer l’observance des traitements tout en limitant leur impact sur la qualité de vie ?
<ul>
 <li><a style=""color:#000000;"" href=""#effets"">Les effets secondaires des traitements oncologiques</a></li>
 <li><a style=""color:#000000;"" href=""#pharmacien"">Quel est le rôle du pharmacien dans la prévention ?</a></li>
 <li><a style=""color:#000000;"" href=""#secondaires"">Focus sur les effets secondaires spécifiques et leur prévention</a></li>
 <li><a style=""color:#000000;"" href=""#ressources"">Outils et ressources pour les pharmaciens</a></li>
</ul>
<h2 style=""scroll-margin-top:6rem;"" id=""effets"">Les effets secondaires des traitements oncologiques</h2>
Les traitements du cancer, qu'ils soient chirurgicaux, radiothérapeutiques ou pharmacologiques, ont pour but de détruire les cellules cancéreuses, mais ils peuvent également affecter les cellules saines, entraînant des effets secondaires souvent multiples et variés. Ces effets peuvent être bénins ou graves, transitoires ou persistants. Ils peuvent impacter la santé et la qualité de vie des patients et donc leur compliance au traitement. Parmi les effets secondaires courants, on retrouve :&nbsp;
<ul>
 <li>les troubles digestifs</li>
 <li>la fatigue chronique ;</li>
 <li>les troubles cutanés ;</li>
 <li>les troubles hématologiques ;</li>
 <li>l’immunosuppression.</li>
</ul>
Certaines caractéristiques individuelles ou comportementales des patients peuvent aggraver les effets secondaires des traitements oncologiques. Parmi ces facteurs de risque, on trouve l’âge avancé, les comorbidités (comme les maladies cardiaques ou rénales), ainsi qu’une alimentation et une hydratation insuffisantes. Les patients fumeurs ou ceux ayant des antécédents de troubles cutanés sont aussi plus susceptibles de développer des effets secondaires sévères, notamment en cas de traitements ciblant la peau.
Le suivi pluridisciplinaire et personnalisé est déterminant pour gérer au mieux ces effets secondaires. Le pharmacien, en étroite collaboration avec l’équipe médicale, peut conseiller et proposer des solutions adaptées à chaque patient.
<div style=""display:flex;justify-content:center;""><a class=""flex items-center justify-center"" style=""margin-block:2em;text-decoration:none;"" target=""_blank"" rel=""noopener noreferrer"" href=""https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/officine/pha-ville-webi2103-cancer-sein-bimedoc"" data-button-position=""mid""><button class=""button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 text-white"">
 Cancer du sein et thérapie orale à l’officine
 </button>&nbsp;</a></div>
<h2 style=""scroll-margin-top:6rem;"" id=""pharmacien"">Quel est le rôle du pharmacien dans la prévention ?</h2>
Le pharmacien d’officine est un acteur clé dans la gestion des effets secondaires des traitements oncologiques. Au-delà de la dispensation des médicaments, il joue un rôle déterminant dans l’éducation des patients et la prévention des effets secondaires.&nbsp;
Pour répondre au mieux aux besoins des patients, la <a target=""_blank"" rel=""noopener noreferrer"" href=""https://www.santeacademie.com/formation/pharmacien-titulaire"">formation continue du pharmacien</a> est là pour ça, notamment sur le suivi des patients cancéreux, avec la <a target=""_blank"" rel=""noopener noreferrer"" href=""https://www.santeacademie.com/formation/officine/cancer-du-sein"">formation Cancer du sein</a>, mais aussi sur des approches complémentaires, comme la <a target=""_blank"" rel=""noopener noreferrer"" href=""https://www.santeacademie.com/formation/officine/aromatherapie-niveau-1"">formation Aromathérapie </a>ou la <a target=""_blank"" rel=""noopener noreferrer"" href=""https://www.santeacademie.com/formation/officine/micronutrition"">formation Micronutrition</a>.
<h3>Éducation des patients : explication des effets secondaires et conduite à tenir</h3>
Les pharmaciens doivent expliquer de manière claire et accessible les effets secondaires les plus fréquents des traitements oncologiques, comme les nausées, la fatigue ou les troubles cutanés. Une information claire permet aux patients de mieux anticiper les symptômes et une éducation d’adopter des comportements adaptés.&nbsp;
Exemple : Pour limiter l’impact des nausées, il est important de prendre les antiémétiques au bon moment, avant ou après les repas. Il faut aussi adapter son alimentation, avec une alimentation légère et des petites portions.
Le pharmacien peut aussi sensibiliser les patients aux signes d’alerte qui nécessitent une consultation médicale immédiate, comme des éruptions cutanées sévères, des signes d’infection (fièvre, douleurs, rougeurs) ou des symptômes de déshydratation.
<h3>Conseils pratiques pour limiter les risques</h3>
Outre l’information et l’éducation, le pharmacien peut proposer des solutions pratiques pour limiter les risques associés aux effets secondaires des traitements :
<ul>
 <li>Hydratation : un apport suffisant en liquides est essentiel pour prévenir la déshydratation, surtout en cas de diarrhée ou de vomissements. Le pharmacien peut recommander des solutions de réhydratation orale.</li>
 <li>Hygiène cutanée : pour prévenir les troubles cutanés liés aux traitements (comme la sécheresse ou les éruptions), il peut conseiller des soins hydratants doux, sans parfum, et recommander une protection solaire systématique.</li>
 <li>Alimentation équilibrée : l’alimentation peut aider à limiter certains effets secondaires, comme les troubles digestifs. Le pharmacien doit encourager une nutrition diversifiée, adaptée à chaque traitement, et éviter les régimes restrictifs ou les compléments alimentaires sans l’avis d’un professionnel de santé.</li>
</ul>
Le pharmacien doit toujours préciser au patient de ne pas avoir recours à l’auto-médication et de solliciter l’avis d’un professionnel de santé avant de prendre tout médicament ou complément alimentaire.&nbsp;
<h3>Médicaments préventifs ou de soutien</h3>
Parmi les médicaments préventifs pour gérer les effets secondaires les plus courants, on retrouve :
<ul>
 <li>Antiémétiques : pour prévenir les nausées et vomissements.</li>
 <li>Antidiarrhéiques : pour limiter la déshydratation et l’inconfort.</li>
 <li>Antibiotiques ou antifongiques : en cas d’immunosuppression pour prévenir les infections.</li>
</ul>
<h2 style=""scroll-margin-top:6rem;"" id=""secondaires"">Focus sur les effets secondaires spécifiques et leur prévention</h2>
Les traitements anticancéreux peuvent entraîner divers effets secondaires qui nécessitent une gestion préventive. Voici quelques principes généraux pour les prévenir.
<h3>Toxicité gastro-intestinale</h3>
Les nausées et vomissements sont courants, mais peuvent être maîtrisés avec la prescription précoce d'antiémétiques comme les antagonistes des récepteurs 5-HT3 ou les corticostéroïdes. Fractionner les repas et privilégier des repas légers est également conseillé. La diarrhée et la constipation peuvent être gérées par des antidiarrhéiques (par exemple, lopéramide) et des laxatifs, respectivement, tout en maintenant une hydratation régulière et un apport en fibres.
<h3>Toxicité cutanée</h3>
Les éruptions cutanées (rash) sont fréquentes, notamment avec les thérapies ciblées. L’utilisation de crèmes hydratantes et la protection solaire sont recommandées. Pour les symptômes de syndrome main-pied (érythrodysesthésie), l’hydratation de la peau et l’utilisation de crèmes émollientes peuvent soulager l'inconfort.
<h3>Immunosuppression et infections</h3>
Les patients sous traitement peuvent être vulnérables aux infections opportunistes. Une prévention efficace passe par la vaccination avant le début des traitements (grippe, pneumocoque, hépatite B) et une surveillance rigoureuse des signes d'infection. Des antibiotiques ou antiviraux doivent être prescrits rapidement si nécessaire.
<h2 style=""scroll-margin-top:6rem;"" id=""ressources"">Outils et ressources pour les pharmaciens</h2>
Des ressources sont disponibles pour aider les pharmaciens à mieux accompagner les patients. De plus, des sites spécialisés comme l’OMEDIT offrent des informations fiables et actualisées sur les traitements oncologiques et leurs effets secondaires.
<div style=""display:flex;justify-content:center;""><a class=""flex items-center justify-center"" style=""margin-block:2em;text-decoration:none;"" target=""_blank"" rel=""noopener noreferrer"" href=""https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/officine/trame-onco-oraux-pha"" data-button-position=""mid""><button class=""button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 text-white"">
 Formulaire des traitements onco-oraux
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Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical."

Si chaque traitement pharmacologique oncologique vise à éradiquer les cellules cancéreuses, leurs effets indésirables ne doivent pas être sous-estimés, car ils peuvent nuire à l’observance et à la réponse au traitement.

Découvrez comment les pharmaciens peuvent accompagner les patients sous anticancéreux en gérant les effets secondaires pour améliorer l’observance et la qualité de vie.

Prévention des effets secondaires des traitements pharmacologiques oncologiques 

Prévention des effets secondaires des traitements oncologiques 

Derrière chaque acte réalisé en pharmacie, qu’il s’agisse d’un test de dépistage, d’une vaccination ou de la délivrance d’un médicament, se cache un enjeu souvent invisible mais essentiel : la gestion des déchets médicaux. Entre responsabilités environnementales et obligations réglementaires, les pharmaciens se trouvent au cœur d’un écosystème où rien ne doit être laissé au hasard. Comment trier, collecter et éliminer efficacement ces déchets tout en sensibilisant les patients ?
<ul>
 <li><a style="color:#000000;" href="#déchets">Les différentes catégories de déchets médicaux</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#obligations">Les obligations réglementaires des pharmaciens</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#pratiques">Les bonnes pratiques pour optimiser la gestion des déchets en officine</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="déchets">Les différentes catégories de déchets médicaux</h2>
<h3>Les déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI)&nbsp;</h3>
Les DASRI regroupent les déchets présentant un risque infectieux, comme les objets coupants ou piquants utilisés pour des soins. En officine, ces déchets proviennent de deux sources principales :
1. Les déchets infectieux générés par les patients eux-mêmes
Un exemple typique est celui du patient diabétique, qui utilise des aiguilles ou des stylos injecteurs. Ici, le pharmacien peut lui fournir une boîte DASRI adaptée et expliquer au patient comment la remplir en toute sécurité et où la déposer une fois pleine :&nbsp;
<ul>
 <li>La grande boîte à aiguilles : elle offre une capacité de stockage adaptée aux déchets de soins volumineux, limitant ainsi les déplacements vers les points de collecte. Elle est parfaitement adaptée aux besoins spécifiques tels que<ul>
 <li>les traitements prolongés ;</li>
 <li>la hauteur compatible avec tous les types de stylos injecteurs ;</li>
 <li>l’ouverture conçue pour accueillir les applicateurs de capteurs de glycémie en continu et autres dispositifs volumineux.</li>
 </ul>
 </li>
 <li>La petite boîte à aiguilles : pratique et compacte, elle est privilégiée dans les d’autres situations tels que l’usage d’autotests VIH, la mobilité accrue, les traitements de courte durée et l’utilisation par des enfants.</li>
 <li>La boîte violette : destinée aux dispositifs médicaux électroniques (capteurs de glucose, pompes patch...), elle garantit un recyclage adéquat des e-DASRI. Disponible dans toutes les pharmacies.</li>
</ul>
À ce sujet, il est important de noter que les circuits de collecte peuvent varier selon les régions. Le plus souvent on peut les rapporter en pharmacie, mais il est aussi possible de les déposer dans certaines déchèteries. Les pharmaciens doivent donc être informés des dispositifs locaux pour guider leurs patients.
2. Les déchets infectieux produits par la pharmacie
L’activité des officines génère également des DASRI, notamment à travers les tests de dépistage, les TRODs et les actes de vaccination. Ces déchets doivent être triés et stockés conformément aux réglementations en vigueur. La gestion des déchets TROD soulève parfois des questions spécifiques, notamment sur leur différenciation avec d’autres déchets infectieux. Une question qui n’est, à ce jour, pas encore tranchée par le gouvernement.&nbsp;
<div style="display:flex;justify-content:center;"><a class="flex items-center justify-center" style="margin-block:2em;text-decoration:none;" target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/officine/webinaire-trods-dix-questions" data-button-position="mid"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 text-white">
 Les TRODs en 10 questions
 </button>&nbsp;</a></div>
<h3>Les médicaments non utilisés (MNU)</h3>
Les médicaments non utilisés (MNU) représentent un autre type de déchet clé en pharmacie. En France, <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.cyclamed.org/filiere-7055/">la filière CYCLAMED</a> est dédiée à leur collecte, avec pour objectif principal de protéger la santé publique et l’environnement. Voici quelques points essentiels :
<ul>
 <li>Rôle de la pharmacie dans la collecte : Les pharmaciens doivent sensibiliser leurs patients et leurs proches (notamment les aides à domicile) à l’importance de rapporter les MNU et au tri sélectif. Seuls les médicaments sous blister vont dans le carton Cyclamed. Cela limite les risques de pollution de l’environnement et empêche les usages inappropriés en lien avec l’automédication.</li>
 <li>Réglementation stricte : Un pharmacien d’officine ne peut pas réintégrer un médicament délivré, même si l’emballage est intact. Ce principe vise à garantir la sécurité des patients.</li>
 <li>Non-redistribution des MNU : Certaines associations souhaitent redistribuer les MNU à des fins caritatives, mais la réglementation actuelle limite cette pratique en raison de préoccupations sanitaires. Pour rappel du CNOP : “Les MNU sont des médicaments à usage humain non utilisés après leur dispensation, qu’ils soient périmés ou non. Leur réutilisation, y compris à des fins humanitaires est interdite, sous peine de sanctions pénales”&nbsp;</li>
</ul>
<h3>Autres déchets spécifiques</h3>
La gestion de ces déchets dépend des initiatives des laboratoires. Ces déchets ne sont ni infectieux, ni des MNU, et le plus souvent, ils ne sont pas recyclables. Certaines entreprises mettent en place des filières de recyclage, et des innovations comme les stylos injecteurs réutilisables sont à l’étude. Par exemple :&nbsp;
<ul>
 <li>Novo Nordisk et son projet de développement de stylos injecteurs réutilisables en métal, qui réduiraient considérablement les déchets générés par les patients diabétiques. Chaque année en France, environ 25 millions de stylos injecteurs jetables Novo Nordisk sont utilisés par un million de patients*</li>
 <li>Sanofi propose dans certaines régions des boîtes spécifiques pour la collecte des stylos injecteurs usagés, qui sont ensuite récupérés pour un traitement sécurisé.</li>
</ul>
Déchets liés au préparatoire
Les produits chimiques et substances potentiellement dangereuses utilisés dans les préparations magistrales nécessitent des conditions de stockage et d'élimination spécifiques, définies par la réglementation. Les pharmaciens doivent respecter les bonnes pratiques (BP) de fabrication, qui incluent des consignes sur le stockage et l’élimination.
Exemple concret : manipulation de solvants courants comme l'éthanol
Lors de la préparation de médicaments nécessitant l’utilisation de solvants tels que l’éthanol, des précautions spécifiques s’imposent. Les résidus ou excédents doivent être soigneusement collectés et orientés vers des filières adaptées, conformément aux exigences réglementaires.
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="obligations">Les obligations réglementaires des pharmaciens</h2>
<h3>Les textes législatifs et normatifs</h3>
La gestion des déchets médicaux est encadrée par plusieurs textes législatifs, notamment <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006072665/LEGISCTA000006190977/">le Code de la santé publique</a> et des <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://sante.gouv.fr/soins-et-maladies/qualite-securite-et-pertinence-des-soins/securite-des-prises-en-charge/reglementation-de-securite-sanitaire-dans-les-etablissements-de-sante/article/elimination-des-dechets-d-activites-de-soins-a-risque-infectieux">décrets spécifiques sur les DASRI</a>. En tant que producteurs et collecteurs de déchets, les pharmaciens sont responsables de :&nbsp;
<ul>
 <li>leur tri ;</li>
 <li>leur stockage ;</li>
 <li>leur élimination.</li>
</ul>
<h3>Collecte et tri</h3>
Chaque type de déchet doit être trié selon des procédures strictes :
<ul>
 <li>DASRI : Utilisation de contenants homologués (boîtes jaunes pour les objets piquants, par exemple*).</li>
 <li>MNU : Remise à la filière CYCLAMED après collecte et passage chez les grossistes.</li>
 <li>Déchets chimiques : Stockage séparé et élimination via des prestataires spécialisés.</li>
</ul>
<h3>Stockage et élimination</h3>
Le stockage des déchets en officine est soumis à des contraintes réglementaires. Par exemple, les DASRI ne peuvent être conservés que pour une durée maximale d’un mois. Passé ce délai, ils doivent être remis à un prestataire agréé pour leur élimination. Une exception est tolérée pour les petites quantités de déchets (moins de 5 kg), où la durée peut être étendue à 3 mois.
Les pharmaciens doivent veiller à :
<ul>
 <li>Maintenir des conditions de stockage salubres, évitant tout risque de contamination.</li>
 <li>Éviter les confusions entre les médicaments rapportés par les patients et les médicaments en attente de rangement. La mise en place de procédures de qualité est essentielle pour limiter ces erreurs.</li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="pratiques">Les bonnes pratiques pour optimiser la gestion des déchets en officine</h2>
En 2023, près de 170 000 autotests VIH ont été vendus en France en pharmacie. Mais seulement 38 % des officinaux pensent à remettre aux acheteurs de ces tests une boîte jaune DASTRI afin d’éliminer l’autopiqueur, selon le baromètre IFOP-DASTRI 2024. Moins de quatre pharmaciens sur dix pensent à la boîte DASTRI !&nbsp;
Pour répondre aux exigences réglementaires tout en améliorant l’efficacité de leur gestion des déchets, les pharmaciens peuvent adopter plusieurs bonnes pratiques :
<ul>
 <li>Sensibiliser les équipes officinales et les patients : organiser des campagnes d’information sur le tri et la collecte des déchets médicaux avec des affiches DASRI bien faites et plastifiées.</li>
 <li>Mettre en place de procédures internes : documenter les étapes de gestion des déchets et former les équipes à leur respect.</li>
 <li>Collaborer avec des prestataires fiables : choisir des entreprises agréées pour la collecte et l’élimination des DASRI et autres déchets spécifiques.</li>
 <li>Suivre et tracer : tenir à jour un registre des déchets pour assurer leur traçabilité et faciliter les contrôles réglementaires.</li>
 <li>Innover : s’intéresser aux nouvelles solutions proposées par les laboratoires (recyclage des stylos injecteurs, conteneurs réutilisables, etc.).</li>
 <li>Mettre à jour des connaissances : la santé est un domaine en constante mutation, c’est pourquoi il est important pour les pharmaciens et préparateurs d’être à jour sur les nouveautés, notamment grâce à la formation continue en officine.</li>
</ul>
Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.
Source :&nbsp;
<ul>
 <li><a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.dastri.fr/patients/#:~:text=O%C3%B9%20trouver%20ma%20bo%C3%AEte%20violette%20e%2DDASRI%3F&amp;text=violettes%20e%2DDASTI-,Les%20bo%C3%AEtes%20violettes%20sont%20disponibles%20dans%20toutes%20les%20pharmacies%2C%20qui,ouvr%C3%A9s%2C%20avec%20les%20bo%C3%AEtes%20jaunes">Dastri.fr</a></li>
 <li><a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.novonordisk.fr/presse/actualites-de-novo-nordisk-france.html">Novonordisk</a></li>
 <li><a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.lequotidiendupharmacien.fr/exercice-pro/moins-de-quatre-pharmaciens-sur-dix-pensent-la-boite-dastri">Le Quotidien du pharmacien</a></li>
</ul>

Derrière chaque acte réalisé en pharmacie, qu’il s’agisse d’un test de dépistage, d’une vaccination ou de la délivrance d’un médicament, se cache un enjeu souvent invisible mais essentiel : la gestion des déchets médicaux.

Découvrez quelles sont les obligations derrière la gestion des déchets médicaux en pharmacie. Comment jeter selon les catégories de médicaments ? 

La gestion des déchets médicaux en pharmacie : quelles obligations ?

La gestion des déchets médicaux en pharmacie

Les maladies chroniques concernent aujourd’hui 80% des patients qui consultent en ambulatoire. Avec l’augmentation de l'espérance de vie, et selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le nombre de personnes concernées par une maladie chronique va continuer d’augmenter. Ces maladies de longue durée, sont souvent évolutives avec un retentissement sur la vie quotidienne des patients et des familles.&nbsp;Il est primordial de&nbsp;former les professionnels de santé en matière d’aide et d’accompagnement des patients dans des parcours de soins souvent longs et fastidieux.&nbsp;
Mais la question est :&nbsp;Qui former? Quel est le professionnel de santé le plus apte à accompagner le patient dans la découverte de sa maladie et donc de son nouveau mode de vie ? Nous avons posé directement la question à des pharmaciens d’officine :&nbsp;“On collabore avec les médecins pour que le patient ait l’essentiel de l’information qui lui permet de devenir acteur de sa propre santé et de prendre cette dernière en main.” Alors&nbsp;oui, les pharmaciens ont un rôle tout aussi important que les médecins dans l’éducation thérapeutique des patients.&nbsp;Mais pourquoi?&nbsp;
En effet, beaucoup de patients voient encore la pharmacie comme un commerce, et donc le pharmacien comme un commerçant. Pourtant, 100% des pharmaciens interrogés considèrent avoir un impact important sur l’éducation thérapeutique de leurs patients. Avec ou sans ordonnance, la pharmacie est le seul lieu habilité à vendre et distribuer des médicaments. Jusqu’à la fin des années 70, les missions les plus fréquentes du pharmacien étaient principalement la production et la dispensation du médicament. Petit à petit, le pharmacien, diplômé et responsable d’une officine, a été pensé, à travers sa formation initiale, à l’image du médecin, c’est-à-dire en allié du patient par opposition aux industries pharmaceutiques, économistes et assureurs qui développent des objectifs purement productifs sur le court terme.&nbsp;Il s’agit de passer, pour le pharmacien, d’une pratique tournée vers le médicament à une pratique tournée vers le patient.
<h2>En quoi l’éducation du patient au sujet de sa maladie et son traitement est primordial ?</h2>
L'observance thérapeutique se réfère à la mesure dans laquelle les patients suivent les recommandations médicales en matière de prise de médicaments mais également de régime alimentaire ou de changements de mode de vie dans le cadre de maladies chroniques. En accompagnant les malades chroniques, le médecin voit son rôle évoluer passant de prescripteur de médicament à prescripteur de comportements de vie. Les taux d'observance varient considérablement en fonction des maladies, mais en moyenne, ils se situent autour de 40 à 50%.&nbsp;Ce taux actuel démontre que le patient conserve inévitablement la liberté de choix dans ses actes de suivi de traitement. La non-observance entraîne une perte de chance pour le patient (en cas de maladies cardiovasculaires, l’observance réduit, par exemple, de moitié le taux de mortalité) et une perte de 9,3 milliards d’euros de dépenses qui pourraient être évitées pour la France.
Pour faire évoluer ces chiffres à la hausse, il est primordial d’agir le plus en amont possible de la chaîne des soins en mettant en place une collaboration interdisciplinaire autour, mais surtout, avec le patient.
<img src="https://lh7-rt.googleusercontent.com/docsz/AD_4nXcu2u6GEqCRXs9JTlx_LzBE6ueXfDffS3cOlsyVwPROsrYKiyczuv2tUdqwj3S9WP-O2Ac_YXt7ACpXp5iE1gof_aoC9oTMF5H1XA5O9oGuWjgALH9-PTjEkeW1tGWuN_9WfP1phJ0BoN01TrluwUxt-5j4?key=QM3aMmzezAqZNPuwNRT3mQ" width="360" height="246">
L’éducation thérapeutique du patient (ETP) permet un équilibrage entre le niveau maximum de pouvoir et de liberté du patient (automédication) et de celui de l’éducateur (observance). Il s’agit d’une démarche d’instruction du patient vis-à-vis de sa santé, sa maladie et ses traitements mais également d’éducation en lui donnant des outils, des compétences et des mécanismes dans une logique d’autonomie, d’autosoin et d’adaptation contrôlée. Le patient n’est plus observateur mais acteur de sa maladie. On parle&nbsp;d’alliance thérapeutique.
<h2>Quel est le rôle du pharmacien dans l’éducation thérapeutique du patient?</h2>
Actuellement, dans la plupart des programmes interdisciplinaires encourageant la promotion de l’ETP,&nbsp;l’implication du pharmacien d’officine est rarement évoquée. Pourtant, en plus d'être le professionnel de santé le plus accessible pour le public, il se situe à l’interface entre le patient et le médecin.&nbsp;
La pharmacie, quant à elle, représente une étape clef dans la décision du patient puisque ce dernier choisit en toute conscience d’aller chercher ses médicaments après l’étape de la prescription. Il s’agit d’une résolution déterminante pour l’adhérence à son traitement. On parle&nbsp;d’observance primaire. Se joue alors une interaction cruciale entre le patient et le pharmacien. Il s’agit pour le professionnel de reconnaître le caractère chronique et souvent silencieux de la maladie et de parvenir à une intégration harmonieuse d’un traitement souvent contraignant.&nbsp;Le pharmacien c’est, en quelque sorte, le rugbyman de l’équipe de professionnels de santé qui transforme l’essai.
“En tant que pharmacien, je commence déjà par analyser l’ordonnance du patient et à lui poser plusieurs questions afin de connaître ses besoins : lui demander s’il s’agit de son premier traitement, si sa maladie est nouvelle ou plutôt ancienne, s'il a déjà changé de traitement. J’essaie également de comprendre son mode de vie (activité physique, alimentation, environnement de travail) afin d’adapter le traitement…”
Voici quelques idées issues d’un modèle compréhensif des comportements de santé (Health Beliefs Model) que vous pouvez utiliser comme ligne directive lors de l’interrogatoire que vous faites à votre patient afin de bien comprendre les enjeux spécifiques de son adhésion au projet thérapeutique :
<ul>
 <li>L’intégration psychique : le patient se perçoit-il réellement malade ?&nbsp;</li>
 <li>L’anticipation des conséquences morbides et bénéfiques de la maladie et d’une prise en charge : comment perçoit-il les risques de cette maladie ?&nbsp;</li>
 <li>La compréhension des enjeux et des décisions thérapeutiques : comment perçoit-il l’intérêt du traitement proposé ?&nbsp;</li>
 <li>La volonté de participation et d’autonomie&nbsp;: comment perçoit-il les inconvénients et les bénéfices du traitement proposé ?&nbsp;</li>
</ul>
Le pharmacien se place du côté du traitement tandis que le médecin, lui, se place du côté de la maladie. Il peut apporter un éclairage différent et particulièrement dynamique en se plaçant dans un rôle de médiateur, aidant le patient à reformuler ses impressions, à analyser son expérience thérapeutique afin qu’il puisse transmettre son vécu au médecin et donc adapter son traitement et permettre une&nbsp;observance thérapeutique optimale.&nbsp;
Il est primordial, dans ce cadre, de revoir l’agencement des officines pour favoriser les échanges confidentiels (aménagement de coins conseils) afin de mettre en place une première étape de communication qui aura par la suite des conséquences sur le processus d’acceptation de la maladie et du traitement.
“Le pharmacien a une grande responsabilité en terme de bonne compréhension de la maladie et de ses enjeux. Il faut remettre en question la posologie, le dosage, la durée du traitement, vérifier les effets indésirables ou les aggravations des symptômes. En bref, il faut vérifier la cohérence des prescriptions médicales avec la maladie.”
Lorsque le patient adhère à son traitement, le pharmacien a alors un rôle d’accompagnateur en matière d’organisation pratique (plan thérapeutique détaillé adapté au patient), d’aide à la performance et à la manipulation des produits (apprentissage et familiarisation des produits), d’aide à l'adaptation (gestion des situations exceptionnelles) et enfin, il se positionne comme soutien lors de situation de crise, de rechute ou d’effets secondaires (désobstruction du SAMU et des urgences). Dans ce cadre, il est primordial pour le pharmacien d’être toujours à la pointe des nouveaux traitements et fonctionnements de dispositifs médicaux.&nbsp;
Ne laissez pas passer l'occasion de vous engager dans une formation continue enrichissante. Plongez-vous dans les domaines avant-gardistes des sciences pharmaceutiques pour développer une expertise de premier plan. À mesure que les maladies chroniques se multiplient, la montée des "patients experts" devient incontournable et avec eux, un nouveau paradigme : l’éducation du professionnel de santé par son patient.

“On collabore avec les médecins pour que le patient ait l’essentiel de l’information qui lui permet de devenir acteur de sa propre santé et de prendre cette dernière en main.” Alors oui, les pharmaciens ont un rôle tout aussi important que les médecins dans l’éducation thérapeutique des patients. Mais pourquoi? 

Éducation thérapeutique du patient : Le rôle du pharmacien | Santé Académie

Éducation thérapeutique à l'officine

Éducation thérapeutique du patient : Le rôle du pharmacien

Délivrance d’antibiotiques après la réalisation d’un test rapide d’orientation diagnostique (TROD) cystite ou angine, prescription vaccinale sans ordonnance ou encore entretien court de la femme enceinte… Depuis quelques mois, les missions du pharmacien évoluent et se diversifient de manière significative. Et oui, le rôle du pharmacien s’étend bien au-delà de la simple délivrance des médicaments. Ces nouvelles responsabilités impliquent des changements dans l'exercice quotidien des pharmacies et demandent une vraie montée en compétences de l’équipe officinale.
Les pharmacies doivent désormais assurer une prise en charge plus étendue des patients, en mettant un accent particulier sur la prévention et les soins, afin de mieux répondre aux besoins de santé publique. C’est devenu un réel défi pour les pharmaciens d’officine de se positionner comme professionnel de santé de premier recours et répondre aux nouvelles attentes des patients : accompagnement, conseil, suivi et prévention.
<h2>Vers une santé plus accessible</h2>
Le décret sur la prescription vaccinale paru en août dernier et celui sur les TRODs paru en juin 2024 ont permis d’instaurer de nouvelles missions à l’officine, qui sont des avancées considérables pour la Santé Publique.&nbsp;
Dans un contexte où les médecins généralistes sont surchargés, où les patients sont dans l’obligation d’<a target="_blank" href="https://www.santeacademie.com/media/article/med-manque-specialiste">attendre quelques semaines pour obtenir un rendez-vous</a>, il est urgent de donner accès à la santé plus simplement à la population.
Une prise en charge plus globale du patient à l’officine permet de :&nbsp;
<ul>
 <li>Désengorger les cabinets médicaux</li>
 <li>Poser un diagnostic et prendre en charge plus rapidement le patient</li>
 <li>Valoriser les métiers de l’officine</li>
</ul>
En 2024, l'importance de la prévention et des soins en pharmacie est plus marquée que jamais. Les patients bénéficient désormais de dépistages rapides, comme les tests TRODs pour la cystite et l’angine, directement en officine. Cette approche proactive permet de détecter rapidement les infections et de délivrer les médicaments nécessaires sans délai. Les pharmaciens jouent également un rôle clé dans la prescription vaccinale, offrant une protection accrue à la population et contribuent ainsi à la lutter contre la propagation de la maladie. En collaboration avec les entreprises pharmaceutiques, les pharmaciens s'assurent que les traitements et les médicaments sont disponibles et adaptés à chaque patient.
La mise en place de ces actions renforcent la position du pharmacien comme acteur central de la santé publique, capable de fournir des soins immédiats et de contribuer efficacement à la prévention des maladies. En revanche, ces nouvelles responsabilités nécessitent de mettre en place des stratégies de coordination entre les différents soignants&nbsp;impliqués (médecin, infirmier, sage-femme, aide-soignant…) pour assurer une bonne prise en charge du patient tout au long du parcours de soin.
<h2>Réalisation des TRODs Angine et cystite et la délivrance des antibiotiques</h2>
Depuis 2016, les pharmaciens peuvent réaliser un test rapide d’orientation diagnostique (TROD) pour l’angine. En 2023, ils ont pu réaliser le TROD cystite à l’officine. À présent, le décret paru le 17 juin 2024 permet aux pharmaciens la dispensation d'antibiotiques nécessaires après un test de dépistage de la cystite ou angine positif. Une <a target="_blank" href="https://www.santeacademie.com/formation/officine/antibiotique">formation pour la délivrance d'antibiotiques</a> est obligatoire dans le cadre de ce décret.
Pour exercer les TRODs à l’officine, il vous faut avoir déjà été formés au geste TROD Angine, nous proposons donc deux formations :
<ul>
 <li>Formation 1 : 8h sur les TRODs et la délivrance des antibiotiques, pour les pharmaciens ayant déjà été formés au geste TROD Angine</li>
 <li>Formation 2 : 8h sur les TRODs et la délivrance des antibiotiques + 1h de classe virtuelle pour se former au geste TROD Angine, pour les pharmaciens n’ayant jamais été formés au geste TROD Angine</li>
</ul>
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/officine/pha-ville-webinaire-trods-decret-04072024" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="mid"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white ">Regarder le webinaire sur les nouveautés du dernier décret TROD</button></a>
<h2>La vaccination</h2>
Depuis le décret paru le 8 août 2023, les pharmaciens peuvent désormais prescrire l’ensemble des vaccins du calendrier vaccinal, pour tous les patients âgés de plus de 11 ans hors immunodéprimés, sous réserve d’une <a target="_blank" href="https://www.santeacademie.com/formation/officine/prescription-vaccinale-pharmacie">formation prescription vaccinale</a> obligatoire de 10h30, dans le cadre du décret.
Pour les préparateurs en pharmacie, nous avons réalisé la formation sur la maîtrise du calendrier vaccinal, afin que toute l’équipe officinale soit capable d'orienter et conseiller le patient sur les possibilités de vaccination par le pharmacien.
<h2>L’entretien court des femmes enceintes à l’officine</h2>
Depuis 2022, la convention pharmaceutique a instauré l’entretien court, d’une durée de 5 minutes à l’occasion de la venue d’une femme enceinte à la pharmacie. Cet entretien permet d’aborder plusieurs sujets dans le cadre de la grossesse : risques médicamenteux principalement, vaccination (vaccins : Covid - 19, Coqueluche et Grippe saisonnière), traitements chroniques et ponctuels, automédication, ainsi que l’aromathérapie ou encore les compléments alimentaires.
Il permet ainsi d’accompagner la femme enceinte tout au long de sa grossesse ainsi qu’au retour à domicile. Pour proposer cet entretien à l’officine, il est conseillé de se former au suivi de la femme enceinte et aux risques médicamenteux, afin d’assurer un suivi complet et sécurisé durant la grossesse.&nbsp;
Pour les préparateurs en pharmacie, qui ne peuvent exercer cet entretien court, nous proposons aussi la formation grossesse, périnatalité et risques médicamenteux. Cette formation reprend les spécificités du parcours de soins dans son intégralité en passant par les impacts physiologique et les besoins particulier de la femme enceinte, et vous donnera les clés pour une communication efficace et le conseil adaptés.
<h2>Ce que les pharmaciens gagnent à s’investir dans ces nouvelles missions</h2>
Proposer ces nouvelles missions à l’officine implique de mettre quelques processus en place : formations, aménagements de l’officine, mise en place de nouvelles gammes… Mais il y a une vraie plus-value pour l’officine :
<ul>
 <li>Diversification des activités et des revenus</li>
 <li>Proposer un meilleur accompagnement et service pour vos patients</li>
 <li>Renforcer les compétences des équipes officinales</li>
 <li>Améliorer la coordination entre les professionnels de santé</li>
 <li>Renforcer l’image du pharmacien en tant que professionnel de santé de 1er recours</li>
</ul>
Proposer des entretiens courts (grossesse) ou entretiens longs (allaitement, micronutrition, cancer du sein…), réaliser le dépistage rapide comme les TRODs et&nbsp;contrôler la dispensation des médicaments adéquats, ou encore réaliser la prescription vaccinale, renforce la relation que vous avez avec vos patients et les fidélisent. Vous garantissez un accès aux soins plus facile pour votre patientèle.
En vous investissant dans ces nouvelles missions, les patients bénéficient d’un meilleur accompagnement et le pharmacien devient le soignant de référence de la famille pour les maux du quotidien. En plus d'améliorer la qualité des soins prodigués, vous améliorez aussi l’image de votre pharmacie.
<h2>Ce que les patients y gagnent&nbsp;</h2>
Pour le patient, privilégier une pharmacie qui propose des services de soins avancés, c’est aussi un choix gagnant pour :
<ul>
 <li>l’accès rapide aux soins : Grâce aux dépistages TROD pour des infections comme la cystite et l’angine, les patients peuvent recevoir un diagnostic rapide et les médicaments nécessaires sans attendre un rendez-vous médical. Cela facilite un traitement immédiat et efficace.</li>
 <li>les conseils personnalisés et suivis : Les entretiens pharmaceutiques permettent d'adapter les conseils et le suivi médicamenteux aux besoins spécifiques de chaque patient. Cela inclut des conseils sur la prise de médicaments, la gestion des traitements chroniques, et des recommandations pour une meilleure santé globale.</li>
 <li>le renforcement de la relation de confiance : En offrant des services variés comme le dépistage TROD, la vaccination et les entretiens, les pharmaciens renforcent leur rôle de professionnels de santé de proximité. Les patients se sentent écoutés, respectés et pris en charge de manière complète.</li>
 <li>l’autonomie accrue dans la gestion de leur santé : En étant mieux informés sur leur état de santé grâce aux conseils et aux entretiens avec les pharmaciens, les patients deviennent plus autonomes et proactifs dans la gestion de leur santé et de leurs traitements.</li>
</ul>

Les missions du pharmacien évoluent et se diversifient de manière significative. Le rôle du pharmacien s’étend bien au-delà de la simple délivrance des médicaments. Ces nouvelles responsabilités impliquent des changements dans l’exercice quotidien des pharmacies et demandent une vraie montée en compétences de l’équipe officinale.

TRODs, Prescription vaccinale... Découvrez les nouvelles missions du pharmacien et les bénéficent qu'elles peuvent apporter à l'officine.

Nouvelles missions du pharmacien 2024 | Santé Académie

Missions du pharmacien 2024

Nouvelles missions du pharmacien en 2024

La santé est la&nbsp;<a target="_blank" href="https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2023/05/119689-Rapport-SR-N224.pdf">préoccupation première des Français selon une étude publiée par l’IFOP</a> en août 2023, et cela, devant l’inflation, la lutte contre la délinquance et l’éducation. Pénurie de médecins, déserts médicaux, santé publique, pénurie de médicaments…&nbsp;Quelles sont les réponses des quatre grands partis qui se présentent aux élections législatives de ce dimanche ? Santé Académie décrypte les grandes propositions pour la santé qui ont été intégrées dans leurs programmes.
<h2>LUTTER CONTRE LES DÉSERTS MÉDICAUX</h2>
Six millions de Français n’ont pas de médecin traitant, 10% d'entre eux souffrent d’une affection longue durée. Cette désertification médicale est la conséquence de plusieurs décennies de politiques de santé défaillantes notamment en termes de pilotage de l’offre de soins. De plus, les territoires avec la démographie de médecin la plus faible sont également ceux avec les médecins les plus âgés.&nbsp;
L’alliance des gauches propose de&nbsp;réguler l’installation des médecins dans les déserts médicaux. Le Nouveau Front Populaire n’a pas expliqué plus précisément dans son programme quel était son plan d’action pour mettre en place cette mesure, mais l’été dernier, Guillaume Garot, membre du Parti Socialiste avait tenté de modifier la loi Valletoux, sans succès, afin de conditionner l’installation des médecins dans les zones bien dotées à une autorisation de l’Agence régionale de Santé (ARS) en mettant donc fin à la liberté d’installation. Dans son programme, le Nouveau Front Populaire parle également de rétablir une permanence des soins en conditionnant l’ouverture des cliniques privées à la participation à la permanence des soins avec un reste à charge à zéro&nbsp;ainsi que rétablir cette dernière pour&nbsp;les médecins libéraux exerçant en centre de santé.
L’alliance des gauches souhaite également engager un&nbsp;plan pluriannuel de recrutement des professionnels du soin et du médico-social (médecins, infirmiers, aides soignants, personnels administratifs) et de&nbsp;revalorisation des salaires et des métiers. Le but étant de symboliser le retour du service public via le rattrapage des postes manquants de fonctionnaires notamment à l’hôpital public, dans le soin et le médico-social.
Le Rassemblement National dit lui aussi vouloir réduire les déserts médicaux notamment en augmentant le nombre d’étudiants en médecine. Pour ce faire, il propose de &nbsp;supprimer la numerus apertus en modifiant l’article L.631-1 pour élargir la capacité d’accueil des universités, leur donnant des moyens d’accueillir chaque année un nombre d’étudiants sur la base des besoins des territoires. Le Rassemblement national souhaite inciter les jeunes médecins à s’installer dans des zones désertées grâce à une rémunération basée sur des critères de pénibilité, de responsabilité et de besoin des territoires. Il souhaite également&nbsp;alléger les dispositifs de cumul emploi retraite pour les médecins et les infirmières et&nbsp;supprimer l’impôt sur le revenu d’activité des médecins et des infirmières retraités&nbsp;qui reprendraient du service.
Ensemble, le parti de la majorité présidentielle, propose de simplifier drastiquement l’accès à la santé pour libérer 20 millions de rendez-vous médicaux par an. Pour cela, le parti souhaite&nbsp;permettre aux pharmaciens, sages-femmes, infirmiers, opticiens et orthophonistes de réaliser une vingtaine d’actes médicaux du quotidien tels que la vaccination en pharmacie ou l’adaptation de la prescription de lunettes par les opticiens. Ensemble compte également&nbsp;élargir le système de gardes en ambulatoire à d’autres professions de santé afin de renforcer l'accès aux soins en dehors des heures normales de fonctionnement des services de santé, comme les soirs, les week-ends et les jours fériés.
<h2>SANTÉ PUBLIQUE</h2>
La majorité présidentielle promet&nbsp;une mutuelle à 1 euro par jour pour les 3 millions de Français qui n’auraient pas les moyens de se payer une complémentaire santé. Ils souhaitent également, d’ici la fin de l’année, mettre en place le&nbsp;remboursement intégral des fauteuils roulants, électriques et manuels, pour nos compatriotes en situation de handicap moteur. Ils seront pris en charge par l’assurance maladie et les complémentaires santé. Le parti Ensemble souhaite protéger la santé des femmes en développant des consultations de prévention de la ménopause, de l’infertilité et de prise en charge de l’endométriose.&nbsp;
Le Rassemblement National propose&nbsp;la suppression de l’Aide Médicale d'État&nbsp;(AME) pour les étrangers en situation régulière qui serait remplacée par une aide d’urgence. En 2022, l’AME représentait 0,968 milliard d’euros, soit 0,5% des dépenses de santé en France. Il souhaite également renforcer le&nbsp;soutien aux proches-aidants, donner plus de place à la prévention grâce aux&nbsp;visites médicales scolaires qui deviendront systématique et enfin reconnaître&nbsp;l’endométriose comme affection longue durée.&nbsp;
En termes de santé publique, le Nouveau Front Populaire souhaite augmenter les moyens de la Mission interministérielle de la vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) et&nbsp;élargir son domaine d'intervention à la santé publique. En effet, dans son rapport d’activité 2021, la Miviludes se dit préoccupée par les agissements de certains praticiens animés par un refus de la médecine conventionnelle. Le parti souhaite également&nbsp;lutter contre la transphobie en augmentant les moyens dans la santé pour les transitions. Enfin, il souhaite développer des&nbsp;maisons de Sport-Santé dans tout le pays et rembourser le sport sur ordonnance.&nbsp;
Le parti Les Républicains propose de&nbsp;doubler, par redéploiement de dépenses actuellement inutiles, le budget de l’Union européenne consacré à la recherche et à l’innovation pour la période 2024-2027 tout en fixant l’objectif de 4% du PIB européen consacré à la recherche et à l’innovation (publiques et privées) d’ici à 2030. Le but est d’augmenter l’espérance de vie des Français en bonne santé en trouvant des traitements efficaces contre le cancer, les maladies liées au vieillissement, le diabète, l’endométriose et les maladies mentales.
<h2>SAUVER L’HÔPITAL PUBLIC</h2>
Le Rassemblement National dit vouloir soutenir l'hôpital public. Dans ses mesures, il explique vouloir&nbsp;limiter la bureaucratie à l'hôpital en proposant de plafonner à 10% la part des postes administratifs et de&nbsp;supprimer les Agences Régionales de Santé (ARS). Le parti souhaite que les préfets coordonnent l’action en santé en lien directement avec un préfet délégué à la santé issu du terrain.
Les Républicains souhaitent développer un&nbsp;réseau d'hôpitaux européens de haut niveau dans un cadre transfrontalier afin d’améliorer la coopération en matière de soins de santé entre les pays européens, de lutter contre les déserts médicaux et de mutualiser l'excellence médicale européenne.
Pour le parti présidentiel, une facture informative sera envoyée aux Français à&nbsp;chaque passage à l’hôpital ou en médecine de ville à partir de 2025. Cela vise à favoriser la transparence pour que chaque Français connaisse le coût des soins et contribue à mieux repérer les cas de fraude.
<h2>PÉNURIE DE MÉDICAMENTS</h2>
Selon une étude réalisée par France Assos Santé en mars 2023, 37% des Français ont été confrontés à des pénuries en pharmacie et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a reçu plus de 3700 signalements de ruptures de stock et déclarations de risque de rupture en 2022. Cela représente une hausse de 73% en un an. Aujourd’hui, la France dépend à hauteur de 60 à 80% des importations, notamment de la Chine, pour la production de médicaments dits matures.
Le Front de gauche ainsi que le parti républicain souhaitent&nbsp;mettre fin à la dépendance de la France et de l’Europe dans des domaines stratégiques comme celui des médicaments. Le parti des républicains a étayé son propos, il veut constituer des stocks stratégiques européens de produits pharmaceutiques, d’équipements médicaux et de vaccins, déployer une politique de relocalisation de l’industrie pharmaceutique en Europe et assurer notre autonomie stratégique dans le domaine de la santé.
Pour contrer la pénurie de médicaments, le Rassemblement National souhaite lancer un plan d’autonomie stratégique pour les médicaments et mettre en place, à l’horizon 2026,&nbsp;la vente de médicaments à l’unité pour lutter contre les pénuries et le gaspillage.
Pour ce qui est du parti présidentiel, Emmanuel Macron a présenté au début du mois un plan de relocalisation d’une cinquantaine de médicaments dit essentiels. Ces huit nouveaux projets de relocalisation représentent un investissement de plus de 160 millions d’euros, soutenus par l’Etat.
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/catalogue-de-formations-dpc-medecin" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="bottom"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white ">Téléchargez notre catalogue de formations pour médecin généraliste</button></a>
Pour en savoir plus, vous trouverez ci-dessous les différents programmes majoritaires pour les élections de ce dimanche :&nbsp;
Programme <a target="_blank" href="https://republicains.fr/wp-content/uploads/2024/05/2024-05-14-lR-elections-europeennes-programme.pdf">"Maitriser notre destin”</a> - Les Républicains :&nbsp;
Programme <a target="_blank" href="https://doc.ensemble-2024.fr/programme-legislatives-24.pdf">“Ensemble”</a> - majorité présidentielle :
Programme du <a target="_blank" href="https://assets.nationbuilder.com/nouveaufrontpopulaire/pages/1/attachments/original/1718371078/Programme-nouveaufrontpopulaire.pdf?1718371078">Nouveau Front Populaire</a>
Programme <a target="_blank" href="https://rassemblementnational.fr/documents/202406-programme.pdf">”Temps de l’urgence”</a> - Rassemblement National

La santé est la préoccupation première des Français selon une étude publiée par l’IFOP le lundi 29 août, et cela, devant l’inflation, la lutte contre la délinquance et l’éducation. Pénurie de médecins, désert médicaux, santé publique, pénurie de médicaments… Quelles sont les réponses des quatre grands partis qui se présentent aux élections législatives de ce dimanche ?

La santé est la préoccupation première des Français. Quelles sont les réponses des partis qui se présentent aux élections législatives de ce dimanche ?

Décryptage des programmes Santé aux législatives | Santé Académie 

Décryptage santé des programmes aux législatives

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