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Médecin

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    <strong>Le vertige est un motif de consultation fréquent en médecine générale, mais il reste un symptôme complexe qui exige rigueur diagnostique, prudence clinique et vigilance médico-légale. Derrière ce terme souvent utilisé à tort, se cachent des étiologies variées allant du vertige positionnels paroxystiques bénins (VPPB) à l’accident vasculaire cérébral (AVC), dont le pronostic vital et fonctionnel peut être engagé. L’enjeu pour le praticien est donc de savoir identifier rapidement les signes d’alerte et orienter à bon escient. Comment le différencier ? Quelles sont ces causes ?&nbsp;</strong>
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<ul>
<li><a href="#vertige" style="color:#000000">Qu’est-ce qu’un vertige ?</a></u></li>
<li><a href="#mécanismes" style="color:#000000">Quels sont les mécanismes physiologiques du vertige ?</a></li>
<li><a href="#causes" style="color:#000000">Quelles sont les causes ORL du vertige ?</a></li>
<li><a href="#neurologiques" style="color:#000000">Quelles sont les causes neurologiques du vertige ?</a></li>
<li><a href="#iatrogéniques" style="color:#000000">Quelles sont les causes iatrogéniques simulant des vertiges ?</a></li>
<li><a href="#stratégies" style="color:#000000">Quelles stratégies de prise en charge en cas de vertige au cabinet ?</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="vertige">Qu’est-ce qu’un vertige ?</h2>
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    Le vertige se définit comme une illusion de mouvement, souvent une impression de rotation, associée à un dysfonctionnement du système vestibulaire. On distingue essentiellement deux types :
</p>
<ul>
    <li>
        Le <strong>vertige périphérique</strong>, lié à une atteinte de l’oreille interne (labyrinthe, nerf vestibulaire) ou de ses connexions immédiates.
    </li>
    <li>
        Le <strong>vertige central</strong>, en rapport avec une atteinte cérébelleuse, du tronc cérébral ou des voies nerveuses centrales.
    </li>
</ul>
<h3>
    Les vertiges causés par un AVC
</h3>
<p>
    Les vertiges évoquant une origine neurologique grave, notamment un accident vasculaire ischémique dans le territoire vertébrobasilaire, sont à repérer très rapidement. Ils se reconnaissent souvent :
</p>
<ul>
    <li>
        Début brutal sans facteur déclenchant clair
    </li>
    <li>
        Céphalées inhabituelles, déficit focal associé et cervicalgies
    </li>
    <li>
        Nystagmus d’allure centrale
    </li>
    <li>
        Troubles de la parole, diplopie, dysphagie
    </li>
    <li>
        Ataxie avec syndrome vestibulaire dysharmonieux
    </li>
    <li>
        Facteurs de risque cardiovasculaires
    </li>
    <li>
        Head Impulse test normal
    </li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="mécanismes">Quels sont les mécanismes physiologiques du vertige ?</h2>
<p>
    Le système vestibulaire, situé dans l'oreille interne, <strong>intègre l’information de la position et du mouvement</strong> grâce aux canaux semi-circulaires, saccule, utricule, puis transmet cette donnée au cerveau via le nerf vestibulaire (VIIIe paire crânienne). Le tronc cérébral ajuste la posture, et le cervelet coordonne les mouvements, assurant ainsi l’équilibre. Toute perturbation de ce système, périphérique ou centrale, génère une sensation de vertige.
</p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="causes">Quelles sont les causes ORL du vertige ?</h2>
<h3>
    Maladie de Ménière
</h3>
<p>
    Cette maladie est caractérisée par des <strong>crises de vertiges prolongés</strong> (plusieurs heures), associées à une surdité unilatérale fluctuante et souvent des acouphènes. Le diagnostic repose sur l’histoire clinique et un examen spécialisé. Le traitement associe règles hygiénodiététiques, traitement de fond et parfois prise en charge spécialisée.
</p>
<h3>
    Névrite vestibulaire
</h3>
<p>
    Il s’agit de la <strong>survenue brutale d’un vertige rotatoire intense de quelques jours</strong>, souvent sans perte auditive et avec un syndrome végétatif marqué, due à une inflammation du nerf vestibulaire. Elle nécessite une prise en charge symptomatique avec traitement symptomatique et levé précoce afin de ne pas déshabituer le système vestibulaire.
</p>
<h3>
    Vertige paroxystique positionnels bénins (VPPB)&nbsp;
</h3>
<p>
    Il s’agit de <strong>crises répétées, mais brèves de quelques secondes déclenchées par les mouvements de la tête</strong>, causée par le déplacement de cristaux (otolithes) dans les canaux semi-circulaires. La manœuvre de Dix-Hallpike et le test positionnel rotatoire permettent le diagnostic, tandis que les manœuvres de repositionnement (Epley, Semont) constituent le traitement de choix.
</p>
<p>
    En cas de doute sur la cause des vertiges, des examens complémentaires permettent d’affiner le diagnostic. L’audiométrie permet d’évaluer la fonction auditive associée, souvent altérée dans la maladie de Ménière. Les tests vestibulaires (vidéonystagmographie, potentiels évoqués vestibulaires) aident au bilan.
</p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="neurologiques">Quelles sont les causes neurologiques du vertige ?</h2>
<h3>
    AVC
</h3>
<p>
    Souvent sans déficit moteur franc, mais avec nystagmus multidirectionnel, instabilité majeure à la station debout, ataxie, dysarthrie ou signes visuels associés. Un <strong>vertige isolé inaugural, voire transitoire (AIT), chez un patient à risque vasculaire</strong> (âge, HTA, diabète, tabac) doit systématiquement évoquer cette possibilité. En cas de doute, une IRM cérébrale avec séquences de diffusion doit être réalisée sans délais !
</p>
<h3>
    Sclérose en plaques
</h3>
<p>
    C’est une cause possible chez un sujet jeune, parfois révélée par une <strong>névrite vestibulaire atypique ou des troubles de l’équilibre fluctuants</strong>. L’IRM médullaire et cérébrale est alors clé pour orienter le diagnostic.
</p>
<h3>
    Migraines vestibulaires
</h3>
<p>
    Il s’agit de <strong>vertiges paroxystiques de plusieurs heures associés ou non à des céphalées, phonophobie ou vomissements</strong>. L’interrogatoire minutieux permet de faire le lien avec l’historique migraineux du patient.
</p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="iatrogéniques">Quelles sont les causes iatrogéniques simulant des vertiges ?</h2>
<p>
    Certains médicaments peuvent provoquer des sensations vertigineuses :
</p>
<ul>
    <li>
        Antihypertenseurs (hypotension orthostatique),
    </li>
    <li>
        Psychotropes (benzodiazépines, antidépresseurs),
    </li>
    <li>
        Anticonvulsivants, antihistaminiques, chimiothérapies neurotoxiques.
    </li>
</ul>
<p>
    Il est essentiel de revoir les prescriptions, d’interroger sur l’automédication, et de prendre en compte l’âge du patient (risque de déséquilibre iatrogène majoré chez les personnes âgées). L’arrêt ou l’adaptation des traitements iatrogènes peut résoudre les symptômes.
</p>
<p>
    Pour identifier au mieux les vertiges et leurs causes, la <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/medecin/vertige?">formation Vertiges en médecine générale</a> vous permet de renforcer vos compétences et de diagnostiquer rapidement et efficacement le degré d'urgence thérapeutique.&nbsp;
</p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="stratégies">Quelles stratégies de prise en charge en cas de vertige au cabinet ?</h2>
<p>
    L’examen doit porter sur la recherche d’une ataxie et d’un syndrome vestibulaire, la marche, la recherche d’un nystagmus central et signes neurologiques. Cet examen oriente vers une cause centrale ou périphérique.
</p>
<p>
    Tout d’abord, le médecin généraliste doit commencer par une anamnèse détaillée avec les questions suivantes :&nbsp;
</p>
<ul>
    <li>
        confirmer le vertige ;
    </li>
    <li>
        origine du vertige (centrale ou périphérique) ;
    </li>
    <li>
        durée, fréquence ;
    </li>
    <li>
        facteurs déclenchants (mouvements de la tête, posture) ;
    </li>
    <li>
        signes associés (audition, céphalée, troubles neurologiques).
    </li>
</ul>
<p>
    Ensuite, un examen physique est possible comme une évaluation ORL, neurologique (réflexes, coordination), des tests spécifiques de vertige positionnel (manœuvre de Dix-Hallpike) et des tests positionnels rotatoires, soit en cabinet soit en urgence.
</p>
<p>
    En cas de suspicion de VPPB, Ménière, névrite vestibulaire, ou vertige chronique d’origine, le médecin pourra soliciter un avis spécialisé. Si suspicion de cause centrale ou doute diagnostique, notamment chez un sujet à risque ou en cas de tableau atypique,"un transfert aux urgences sans délais pour une IRM est nécessaire. En cas suspicion d’AVC, ne laissez pas la place au doute et contactez directement le 15 pour une urgence directe.
</p>
<p>
    Ce parcours diagnostic permet d’optimiser la prise en charge médicale, d’éviter les complications graves et d’améliorer la qualité de vie des patients souffrant de vertiges.
</p>
<p>
    Le vertige est un symptôme banal dans son apparence, mais potentiellement révélateur d’une pathologie grave. L’AVC cérébelleux, en particulier, peut se présenter de façon trompeuse, sans déficit moteur, ce qui expose à des erreurs de diagnostic lourdes de conséquences. Une approche rigoureuse, systématique et prudente est donc essentielle en première ligne. En cas de doute : orienter rapidement. Mieux vaut un faux positif qu’un faux négatif.
</p>
<p>
    <i>Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.</i>
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Le vertige est un motif de consultation fréquent en médecine générale, mais il reste un symptôme complexe qui exige rigueur diagnostique, prudence clinique et vigilance médico-légale. Derrière ce terme souvent utilisé à tort, se cachent des étiologies variées allant du vertige positionnels paroxystiques bénins (VPPB) à l’accident vasculaire cérébral (AVC), dont le pronostic vital et fonctionnel peut être engagé.

Comment différencier les causes d'un vertige entre ORL, neurologiques et iatrogéniques ? Que peut faire le médecin généraliste et quand orienter vers un spécialiste ?

Vertige : différencier les causes ORL, neurologiques et iatrogéniques

Quatre experts de l'IFEP partagent leurs stratégies pour intégrer l'expérience patient au cœur du management hospitalier et transformer les établissements de santé.

Comment faire de l'expérience patient un levier stratégique ? Conseils d'experts pour impliquer la direction, co-construire et évaluer les démarches d'amélioration.

L’expérience patient, pilier stratégique de la transformation des établissements de santé

Expérience patient : pilier de la transformation hospitalière

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    <strong>La prévention des infections associées aux soins demeure un enjeu majeur de santé publique, touchant environ 5 à 6% des patients hospitalisés. L’éducation des patients sur les règles d’hygiène et la prévention des infections joue un rôle stratégique dans cette lutte. Elle vise à responsabiliser les patients, améliorer leur sécurité et réduire la transmission des agents infectieux. La Haute Autorité de Santé (HAS) souligne d’ailleurs cette exigence dans son référentiel de certification 2025, où la maîtrise des risques liés aux pratiques est un critère obligatoire. Alors comment éduquer les patients sur l’hygiène et le risque infectieux ?&nbsp;</strong>
</p>
<ul>
<li><a href="#patients" style="color:#000000">Pourquoi éduquer les patients sur l’hygiène et la prévention des infections ?</a></u></li>
<li><a href="#responsabilité" style="color:#000000">Quelle est la responsabilité du patient dans la prévention des infections ?</a></li>
<li><a href="#pratiques" style="color:#000000">Les bonnes pratiques à transmettre au patient</a></li>
<li><a href="#structurer" style="color:#000000">Comment structurer l’éducation des patients ?</a></li>
<li><a href="#bénéfices" style="color:#000000">Les bénéfices d’une éducation bien menée</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="patients">Pourquoi éduquer les patients sur l’hygiène et la prévention des infections ?</h2>
<p>
    L’éducation des patients contribue à <strong>diminuer la morbidité et la mortalité liées aux infections nosocomiales et infections associées aux soins</strong>. En comprenant les risques et les moyens de s’en protéger, les patients deviennent acteurs de leur sécurité. Ils sont incités notamment à respecter l’<a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/media/article/etab-hygiene-main-hospitaliers">hygiène des mains</a>, le port du masque si nécessaire, à éviter les comportements à risque, et à participer activement au suivi des recommandations médicales.
</p>
<p>
    Le <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2025-01/fiche_pedagogique_6e_cycle_prevention_ias.pdf">référentiel de la HAS</a> (critères 2.2-06, 2.2-08, 2.2-09, 2.2-10), publié en janvier 2025, exige que les établissements de santé mettent en œuvre des <strong>dispositifs d’éducation à la prévention des infections pour les patients</strong>, en phase avec la certification des pratiques et la sécurité des soins. Cette formation prépare également les professionnels à répondre aux exigences du critère 2.2, qui porte sur la maîtrise des risques liés aux pratiques professionnelles et la prévention des infections « associées aux soins ».
</p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="responsabilité">Quelle est la responsabilité du patient dans la prévention des infections ?</h2>
<p>
    Si la responsabilité principale de la prévention incombe aux équipes soignantes, l’implication du patient est essentielle. Ce dernier doit :
</p>
<ul>
    <li>
        <strong>être informé sur les bonnes pratiques hygiéniques à adopter ; </strong>
    </li>
    <li>
        <strong>comprendre la nécessité de ces mesures ; </strong>
    </li>
    <li>
        <strong>reconnaître son rôle dans la réduction du </strong><a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/pro-de-sante/prevention-risque-infectieux?"><strong>risque infectieux</strong></a><strong>.</strong>
    </li>
</ul>
<p>
    Par exemple, le patient doit être encouragé à pratiquer une hygiène régulière des mains, signaler toute anomalie liée à son état infectieux, et limiter les contacts à risque avec son entourage ou les visiteurs symptomatiques.
</p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="pratiques">Les bonnes pratiques à transmettre au patient</h2>
<p>
    Les messages clés à transmettre au patient incluent :
</p>
<ul>
    <li>
        <strong>L’importance de l’hygiène des mains</strong>, par lavage à l’eau et au savon ou par friction avec une solution hydro-alcoolique.
    </li>
    <li>
        <strong>Le port correct du masque</strong> en cas de symptômes respiratoires ou de fragilité.
    </li>
    <li>
        <strong>Le respect des consignes de prise en charge</strong>, notamment éviter de toucher ses pansements ou manipuler les dispositifs invasifs.
    </li>
    <li>
        <strong>La nécessité d’une hygiène corporelle adaptée</strong> et le port de vêtements propres.
    </li>
    <li>
        <strong>La gestion des visites</strong> : ne pas recevoir de visiteurs malades, et s’assurer que ceux-ci pratiquent une désinfection des mains avant et après la visite.
    </li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="structurer">Comment structurer l’éducation des patients ?</h2>
<p>
    L’éducation doit<strong> être progressive</strong>, adaptée au contexte de soins, au profil du patient et à sa capacité de compréhension. Il est essentiel d’utiliser des supports pédagogiques clairs et de répéter les messages lors des différents temps de soins. Le <strong>dialogue</strong> est primordial pour identifier les croyances et éventuelles résistances, apporter des conseils personnalisés et encourager le rôle actif du patient dans sa prévention. L’éducation peut intégrer des ateliers, des démonstrations pratiques (par exemple, sur le lavage des mains), et des documents écrits ou vidéo.
</p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="bénéfices">Les bénéfices d’une éducation bien menée</h2>
<p>
    <strong>Pour le patient</strong>, cela améliore la sécurité, réduit la survenue d’infections, et favorise une meilleure compréhension de son parcours de soins.
</p>
<p>
    &nbsp;<strong>Pour l’établissement</strong>, cela contribue à la qualité des soins, à la maîtrise des risques infectieux, et à la conformité aux exigences HAS.&nbsp;
</p>
<p>
    <strong>Pour les soignants</strong>, l’éducation facilite la collaboration avec le patient, réduit les contaminations croisées, et améliore l’environnement de travail global.
</p>
<p>
    Cet engagement commun entre patients, équipes soignantes et établissements est un levier essentiel pour prévenir efficacement les infections. La mise en place d’une stratégie d’éducation à l’hygiène et à la prévention des infections nécessite rigueur, adaptabilité et cohérence avec les orientations nationales et les recommandations professionnelles.
</p>
<p>
    <i>Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.</i>
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La prévention des infections associées aux soins demeure un enjeu majeur de santé publique, touchant environ 5 à 6% des patients hospitalisés. L’éducation des patients sur les règles d’hygiène et la prévention des infections joue un rôle stratégique dans cette lutte. Elle vise à responsabiliser les patients, améliorer leur sécurité et réduire la transmission des agents infectieux.

Découvrez comment accompagner et éduquer vos patients à l'hygiène pour prévenir les risques infectieux. Quel est le rôle d'un établissement de santé dans cette éducation ?

Éducation des patients sur l'hygiène et la prévention des infections

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    Les douleurs latérales de hanche sont un motif fréquent de consultation en médecine générale. Si l’arthrose ou les douleurs projetées du rachis lombaire sont souvent évoquées, la tendinite des muscles abducteurs, notamment du moyen fessier, est encore trop souvent sous-estimée. Alors, comment la diagnostiquer et quelle prise en charge est nécessaire ?&nbsp;
</p>
<ul>
<li><a href="#muscles" style="color:#000000">Tendinite des muscles abducteurs : quels muscles sont concernés ?</a></u></li>
<li><a href="#tendinite" style="color:#000000">L’étiologie de la tendinite des muscles abducteurs</a></li>
<li><a href="#moyens" style="color:#000000">Quels sont les symptômes d’une tendinite des moyens fessiers ?</a></li>
<li><a href="#diagnostiquer" style="color:#000000">Comment diagnostiquer la tendinite des moyens fessiers ?</a></li>
<li><a href="#traitements" style="color:#000000">Quels traitements pour la tendinite des muscles abducteurs ?</a></li>
<li><a href="#retour" style="color:#000000">Réhabilitation et retour à l’activité</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="muscles">Tendinite des muscles abducteurs : quels muscles sont concernés ?</h2>
<p>
    Les muscles abducteurs de la hanche jouent un rôle clé dans la stabilité pelvienne, notamment lors de la marche ou de la course. Parmi eux, le <strong>moyen fessier</strong> est le plus fréquemment impliqué dans les douleurs latérales de hanche. Situé entre le bord externe de l’os iliaque et le fémur, il s’insère sur la face latérale du bassin et se termine sur le grand trochanter. Le <strong>petit fessier</strong>, plus profond, et le tenseur du fascia lata peuvent également être concernés. Ces muscles sont essentiels à l’abduction et à la stabilisation du bassin lors de l’appui unipodal.
</p>
<h3>
    Le rôle des muscles abducteurs dans le mouvement
</h3>
<p>
    Les muscles abducteurs assurent <strong>l’équilibre pelvien lors de la marche</strong>, notamment lors de la phase d’appui. Un déficit ou une atteinte de ces muscles entraîne une instabilité pelvienne, avec boiterie, douleur, voire un signe de Trendelenburg positif (si rupture du tendon du moyen fessier). Au repos, ils participent à l’alignement correct du bassin et à la protection des structures articulaires de la hanche.
</p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="tendinite">L’étiologie de la tendinite des muscles abducteurs</h2>
<p>
    La tendinite des muscles abducteurs est souvent liée à une <strong>surutilisation</strong>. Les activités sportives avec mouvements répétitifs d’abduction ou d’appui unilatéral prolongé, comme la course à pied, la randonnée ou certaines pratiques de danse, sont particulièrement concernées. Par ailleurs, elle peut aussi être due à des déséquilibres musculaires chez les personnes plus sédentaires. Un geste technique mal maîtrisé, un changement brutal d’intensité ou de fréquence d’activité, ou encore un défaut d’équipement (chaussures inadaptées) peuvent favoriser l’apparition de microtraumatismes répétés sur les insertions tendineuses.
</p>
<p>
    Les <strong>facteurs biomécaniques</strong> jouent également un rôle important :&nbsp;
</p>
<ul>
    <li>
        Déséquilibres musculaires (notamment entre abducteurs et adducteurs)
    </li>
    <li>
        Troubles de la statique pelvienne
    </li>
    <li>
        Inégalité de longueur des membres inférieurs
    </li>
    <li>
        Troubles posturaux chroniques
    </li>
</ul>
<p>
    Avec <strong>l’âge</strong>, la qualité tendineuse diminue, rendant les structures plus vulnérables. Le <strong>surpoids</strong>, sans être une cause directe, accroît les contraintes mécaniques sur l’articulation.
</p>
<p>
    Attention cependant à bien distinguer cette pathologie des atteintes dégénératives articulaires comme l’arthrose de hanche, les entésopathie dans les spondylarthrites ankylosantes et la pseudopolyarthrite rhizomélique. Les douleurs sont de topographie, de rythme et de mécanisme différents, et peuvent coexister, mais ne doivent pas être confondues.
</p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="moyens">Quels sont les symptômes d’une tendinite des moyens fessiers ?</h2>
<p>
    Le tableau clinique associe une <strong>douleur localisée à la face latérale de la hanche</strong>, majorée à la palpation du grand trochanter, lors de la montée des escaliers, de la position debout prolongée ou de la marche rapide. La douleur peut irradier à la face latérale de la cuisse, ce qui en fait un diagnostic différentiel des radiculalgies L4/L5.&nbsp;
</p>
<p>
    Les patients évoquent souvent une <strong>gêne lors du passage de la position assise à la station debout</strong>. L’amplitude passive est en général conservée, mais la mise en tension des abducteurs ou leur contraction contre résistance déclenche la douleur.&nbsp;
</p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="diagnostiquer">Comment diagnostiquer la tendinite des moyens fessiers ?</h2>
<p>
    L’anamnèse doit interroger <strong>la fréquence, l’intensité et le contexte d’apparition des douleurs</strong>, en explorant les habitudes sportives et les facteurs mécaniques. L’examen physique recherche une douleur à la palpation trochantérienne, un déficit en abduction active, et, dans certains cas, une boiterie. Des tests tendineux peuvent être effectués pour confirmer le diagnostic.&nbsp;
</p>
<p>
    L’imagerie complète l’évaluation : la radiographie permet une recherche d’arthrose et de calcification en première intention. En seconde intention, vous pouvez envisager une ’échographie pour visualiser les tendinopathies et les bursites, tandis que l’IRM permet une analyse plus fine, notamment en cas de suspicion de rupture tendineuse partielle ou d’association à une bursite.
</p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="traitements">Quels traitements pour la tendinite des muscles abducteurs ?</h2>
<h3>
    Le traitement conservateur
</h3>
<p>
    La première mesure repose sur <strong>la réduction ou l’adaptation des activités déclenchantes</strong>. Le repos relatif est préférable à l’arrêt complet : il s’agit d’éviter les mouvements douloureux tout en maintenant une activité physique douce. Une question fréquente concerne les sports à maintenir ou à éviter. Les pratiques à faible impact comme la natation (hors brasse) ou la marche douce sont généralement bien tolérées. À l’inverse, la course à pied, les sports avec sauts ou changements de direction rapides doivent être temporairement arrêtés. La <strong>kinésithérapie</strong> joue aussi un rôle fondamental :&nbsp;
</p>
<ul>
    <li>
        renforcement des abducteurs ; 
    </li>
    <li>
        étirements ciblés ;
    </li>
    <li>
        correction des déséquilibres posturaux ;
    </li>
    <li>
        thérapie manuelle en cas de tensions associées.
    </li>
</ul>
<p>
    Le <strong>traitement médicamenteux</strong> repose sur les antalgiques et les anti-inflammatoires non stéroïdiens en phase aiguë.
</p>
<h3>
    Traitements et techniques complémentaires
</h3>
<p>
    En cas de douleurs persistantes malgré le traitement conservateur, une infiltration de corticoïdes au contact de l’insertion tendineuse peut être envisagée, après confirmation diagnostique par imagerie.
</p>
<h3>
    Éducation du patient&nbsp;
</h3>
<p>
    L’information du patient sur la <strong>nature bénigne mais souvent prolongée</strong> de la tendinite est essentielle. Il convient de lui rappeler l’importance d’un retour progressif aux activités, de bonnes chaussures, d’un échauffement adapté et d’un travail régulier du gainage et de la posture pour prévenir les récidives. En cas de surpoids et d’<a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/media/article/med-reparage-precoce-obesite">obésité</a>, il convient de rappeler, avec bienveillance, les bénéfices pour votre patient à perdre du poids pour éviter une récidive de la tendinite.&nbsp;
</p>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="retour">Réhabilitation et retour à l’activité</h2>
<p>
    Le protocole de réhabilitation comprend d’abord un <strong>travail isométrique sans douleur</strong>, suivi de mobilisations actives et de renforcement progressif. Des exercices fonctionnels, intégrant l’équilibre et la proprioception, favorisent le retour à une gestuelle harmonieuse.
</p>
<p>
    Le suivi médical permet d’<strong>ajuster les étapes de la rééducation</strong> selon la tolérance du patient. Une évolution favorable est généralement observée en quelques semaines, mais certains cas chroniques nécessitent un accompagnement prolongé.
</p>
<p>
    La tendinite des moyens fessiers, souvent méconnue, est une cause fréquente de douleurs latérales de hanche en médecine générale. Un diagnostic précis, basé sur l’examen clinique et confirmé au besoin par imagerie, permet d’instaurer une prise en charge efficace, centrée sur le repos adapté, la rééducation et l’éducation du patient. À l’écoute des plaintes fonctionnelles et attentif aux facteurs de risque, le médecin généraliste occupe une position centrale dans l’accompagnement de ces patients vers la guérison.
</p>
<p>
    <i>Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.</i>
</p>

Les douleurs latérales de hanche sont un motif fréquent de consultation en médecine générale. Si l’arthrose ou les douleurs projetées du rachis lombaire sont souvent évoquées, la tendinite des muscles abducteurs, notamment du moyen fessier, est encore trop souvent sous-estimée. Alors, comment la diagnostiquer et quelle prise en charge est nécessaire ?

Découvrez comment diagnostiquer la tendinite des moyens fessiers en tant que médecin généraliste. Rappelle des symptômes et de l'étiologie de la pathologie.

Tendinite des moyens fessiers : diagnostic et prise en charge

<p>
    <strong>Il n’est pas rare de rencontrer certains patients qui présentent les symptômes suivants : fatigue qui s’installe, désengagement, irritabilité… Derrière ces signes, souvent banalisés, se cache parfois le syndrome d’épuisement professionnel, ou burn-out, véritable enjeu de santé publique. Repérer cette spirale délétère, c’est offrir une prévention adaptée et une prise en charge sans jugement, à travers l’écoute et l’accompagnement. Ce syndrome multifactoriel demande au médecin généraliste à la fois vigilance et discernement, tant il relève d’une combinaison précise de facteurs personnels, organisationnels et sociétaux.</strong>
</p>
<ul>
    <li>
        <a style="color:#000000;" href="#syndrome">Qu’est-ce que le syndrome d’épuisement professionnel ou burn-out ?</a>
    </li>
    <li>
        <a style="color:#000000;" href="#facteurs">Quels sont les facteurs de risque du syndrome d'épuisement professionnel ?</a>
    </li>
    <li>
        <a style="color:#000000;" href="#alerte">Quels sont les signaux d'alerte du burn-out ?</a>
    </li>
    <li>
        <a style="color:#000000;" href="#agir">Comment agir pour prévenir le syndrome d’épuisement professionnel ?</a>
    </li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="syndrome">
    Qu’est-ce que le syndrome d’épuisement professionnel ou burn-out ?
</h2>
<p>
    Selon l’Organisation mondiale de la Santé, le syndrome d’épuisement professionnel, ou burn-out, se définit comme « <i>un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail </i>». Il émerge chez des personnes <strong>confrontées au stress chronique dans le cadre professionnel</strong>, parfois insidieusement, et se manifeste à travers :
</p>
<ul>
    <li>
        <strong>Une fatigue persistante</strong> : souvent non soulagée par le repos, elle s’accompagne de troubles du sommeil ou de douleurs physiques non spécifiques ainsi que des troubles fonctionnels (tensions, céphalées, troubles digestifs).
    </li>
    <li>
        <strong>Un émoussement affectif ou une indifférence émotionnelle </strong>: le patient se replie sur lui-même, développe une vision négative du travail, de ses collègues ou de sa mission. La distance critique devient parfois une carapace défensive, mais aussi un signal d’alarme.
    </li>
    <li>
        <strong>Une diminution de l’efficacité professionnelle </strong>: difficultés de concentration et de mémoire, sentiment de dévalorisation, perte de confiance, erreurs répétées ou sentiment de ne plus être à la hauteur.
    </li>
</ul>
<p>
    À côté de ces symptômes majeurs, le burn-out s’exprime aussi par une <strong>souffrance psychique</strong> : humeur triste, irritabilité, anxiété, voire idées noires. À ce moment, le médecin généraliste peut d’ailleurs dépister un trouble dépressif ou anxieux. Sur le <strong>plan comportemental</strong>, des conduites d’évitement, un isolement social, une agressivité ou l’apparition de <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/media/article/med-addictions-comportementales">troubles addictifs</a> peuvent compléter le tableau.
</p>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="facteurs">
    Quels sont les facteurs de risque du syndrome d’épuisement professionnel ?
</h2>
<p>
    La prévalence du burn-out varie selon les études et la population considérée. Elle est estimée <strong>entre 3 et 10 % dans la population générale</strong>, mais ce taux grimpe nettement chez les professionnels de santé, et particulièrement <strong>les soignants, où il peut concerner un tiers des effectifs dans certaines spécialités</strong>. Les métiers de responsabilité, confrontés à l’intensité émotionnelle, à la charge de travail et à une exigence de résultats élevée, sont les plus exposés. D’où l’importance particulière pour les médecins généralistes d’être vigilants à ces signes, tant pour leurs patients que pour eux-mêmes.
</p>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="facteurs">
    Quels sont les facteurs de risque du syndrome d’épuisement professionnel ?
</h2>
<h3>
    Les facteurs individuels
</h3>
<p>
    Certains traits de personnalité constituent un terreau favorable au burn-out :
</p>
<ul>
    <li>
        Le <strong>perfectionnisme</strong>, l’exigence envers soi-même, le besoin de contrôle ou la difficulté à déléguer exposent à la sur-implication, à la frustration et à l’épuisement.
    </li>
    <li>
        Une <strong>vulnérabilité émotionnelle</strong> ou un manque d’estime de soi facilitent la remise en question et la dévalorisation chronique.
    </li>
</ul>
<p>
    Par ailleurs, des <strong>antécédents personnels</strong> doivent attirer l’attention : expériences de stress prolongé, trouble anxieux, antécédents dépressifs, addictions ou contexte familial difficile peuvent amplifier la vulnérabilité au burn-out.
</p>
<h3>
    Les facteurs organisationnels
</h3>
<p>
    L’organisation du travail pèse lourd dans la balance des risques :
</p>
<ul>
    <li>
        <strong>Conditions de travail difficiles</strong> : surcharge, manque de moyens, pression temporelle, horaires imprévisibles, tâches inadaptées ou mal définies augmentent l’épuisement.
    </li>
    <li>
        <strong>Relations interpersonnelles</strong> : conflits persistants, absence de soutien ou reconnaissance, manque d’équité ou d’écoute de la part de la hiérarchie constituent des facteurs aggravants majeurs.
    </li>
</ul>
<p>
    La conjugaison de ces éléments crée un climat susceptible de générer de la frustration, un sentiment de perte de contrôle et, à terme, une désaffection du travail.
</p>
<h3>
    Les facteurs socioculturels
</h3>
<p>
    Les pressions sociétales et la culture du travail intensif jouent un rôle qui n’est pas à diminuer. L’idéalisation du travail, l’omniprésence des technologies, les attentes élevées en matière de performance et la valorisation du dépassement de soi alimentent le phénomène. Dans certains contextes socio-économiques, <strong>l’insécurité de l’emploi ou le sentiment de ne pas avoir d’alternative</strong> aggravent l’exposition au stress chronique.
</p>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="alerte">
    Quels sont les signaux d'alerte du burn-out ?
</h2>
<h3>
    Les signes précoces à surveiller chez les patients
</h3>
<p>
    Le repérage précoce repose sur l’attention portée à des changements discrets mais significatifs :
</p>
<ul>
    <li>
        <strong>Changement de comportement</strong> : isolement, irritabilité inhabituelle, retrait social, manque d’intérêt ou d’initiative.
    </li>
    <li>
        <strong>Baisse de motivation </strong>: désengagement progressif, diminution de la satisfaction au travail, dévalorisation, erreurs ou oublis professionnels répétés.
    </li>
    <li>
        <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/medecin/sommeil?"><strong>Troubles du sommeil</strong></a><strong> </strong>: plaintes d’insomnie, de réveils nocturnes, ou hypersomnie, souvent associées à une fatigue persistante et inexpliquée.
    </li>
    <li>
        <strong>Douleurs aspécifiques et troubles fonctionnels</strong> : digestifs, neurologiques, rhumatologiques…&nbsp;
    </li>
</ul>
<p>
    L’apparition de ces signaux, surtout s’ils se cumulent dans le temps, doit inciter le médecin à explorer la sphère professionnelle lors de l’entretien clinique. Ouvrir l’espace à une parole libre et bienveillante est alors de prime.&nbsp;
</p>
<p>
    De nombreux patients hésitent à exprimer leur souffrance par peur du jugement ou de la stigmatisation. Il importe donc de favoriser un dialogue ouvert, d’aborder le travail comme un déterminant de santé à part entière, et d’encourager la verbalisation des difficultés sans minimiser ni culpabiliser.
</p>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="agir">
    Comment agir pour prévenir le syndrome d’épuisement professionnel ?
</h2>
<p>
    Le rôle du médecin généraliste consiste avant tout à :
</p>
<ul>
    <li>
        Réaliser une évaluation régulière du stress professionnel et des facteurs de risque individuels.
    </li>
    <li>
        Questionner systématiquement sur la charge de travail, les conditions d’exercice, la satisfaction professionnelle, mais aussi sur les ressources de soutien disponibles.
    </li>
    <li>
        Sensibiliser les patients à l’importance de l’équilibre entre travail et vie personnelle. Promouvoir des stratégies d’autosoins : gestion du temps, repos, soutien social, activités extraprofessionnelles, etc.
    </li>
</ul>
<p>
    Le praticien doit également <strong>rester vigilant à ses propres risques d’épuisement </strong>: l’écoute de soi, le soutien entre pairs et la limitation de la surcharge deviennent autant de leviers de prévention.
</p>
<p>
    En cas de signes d’alerte ou de situation avérée, il est essentiel d’<strong>orienter le patient vers un professionnel de la santé mentale</strong> : psychologue, psychiatre ou dispositifs spécialisés dans la souffrance au travail. Cette prise en charge pluridisciplinaire favorise une récupération plus complète et limite les complications (dépression, addictions, somatisation chronique…)
</p>
<p>
    L’épuisement professionnel, loin d’être une fatalité, reste un phénomène évitable dès lors que les signaux précoces sont repérés et que la parole se libère. Le médecin généraliste, par sa position privilégiée et son écoute, peut jouer un rôle tant dans la prévention que dans l’accompagnement des patients en difficulté. Face à ce syndrome en constante progression, l’enjeu est double : protéger la santé individuelle, mais également agir sur les facteurs structurels et collectifs pour préserver l’équilibre de tous au travail.
</p>
<p>
    <i>Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.</i><br>
    <i>&nbsp;</i>
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Il n’est pas rare de rencontrer certains patients qui présentent les symptômes suivants : fatigue qui s’installe, désengagement, irritabilité… Derrière ces signes, souvent banalisés, se cache parfois le syndrome d’épuisement professionnel, ou burn-out, véritable enjeu de santé publique. Repérer cette spirale délétère, c’est offrir une prévention adaptée et une prise en charge sans jugement, à travers l’écoute et l’accompagnement.

Découvrez comment les médecins généralistes peuvent repérer et comprendre le syndrome d'épuisement professionnel au cabinet. Quels sont les signes ? Comment agir ?

Syndrome d’épuisement professionnel : quels facteurs de risque surveiller ?

Syndrome d’épuisement professionnel : les facteurs

<p><strong>M&eacute;decins Solidaires est un collectif de m&eacute;decins g&eacute;n&eacute;ralistes qui propose une solution &agrave; la probl&eacute;matique des d&eacute;serts m&eacute;dicaux : le temps partag&eacute; solidaire. Quesaco ? Le collectif compte directement sur le roulement de m&eacute;decins volontaires dans les centres de soins isol&eacute;s ! Ces m&eacute;decins consacrent une ou deux heures par semaine, par an, afin d&rsquo;assurer la permanence m&eacute;dicale et redonner du temps &agrave; des patients en rupture de soins depuis de nombreuses ann&eacute;es. Rencontre avec son cofondateur, Dr Martial Jardel.</strong></p>
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/catalogue-de-formations-dpc-medecin" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="top"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white"><span class="px-1">Télécharger le catalogue de formations médecin</span></button></a>
<h2>Combien de m&eacute;decins solidaires d&eacute;nombre-t-on aujourd&rsquo;hui ?</h2>

<p><strong>Une centaine</strong> dont quarante sont inscrits sur notre planning et dix-huit ont pour l&rsquo;heure consult&eacute; &agrave; Ajain, dans notre premier centre. Nous esp&eacute;rons en ouvrir cinq nouveaux avant la fin de l&rsquo;ann&eacute;e.</p>

<h2>Quel est le profil des professionnels qui s&rsquo;engagent aupr&egrave;s de M&eacute;decins Solidaires&thinsp;?</h2>

<p><strong>Ils sont &agrave; l&rsquo;image de la m&eacute;decine lib&eacute;rale</strong> <strong>: difficiles &agrave; mettre dans des cases</strong>. Nous avons v&eacute;ritablement besoin de libert&eacute; d&rsquo;expression si nous souhaitons exercer notre m&eacute;tier de fa&ccedil;on optimale et modeler notre activit&eacute; en fonction de nos envies et aspirations. Ceci &eacute;tant, nous comptons dans nos rangs <strong>plus de jeunes m&eacute;decins</strong> que de soignants en fin de carri&egrave;re, souvent des rempla&ccedil;ants, qui peuvent am&eacute;nager leur emploi du temps plus facilement que des professionnels install&eacute;s, bien que certains nous aient &eacute;galement rejoints.</p>
<div class="om-embedded-campaign" data-campaign-id="6"></div>
<h2>Quels constats faites-vous apr&egrave;s ces premiers mois d&rsquo;activit&eacute;&thinsp;? Du point de vue des pathologies rencontr&eacute;es d&rsquo;une part, et de l&rsquo;activit&eacute; des m&eacute;decins de l&rsquo;autre</h2>

<p>Nous sommes <strong>face &agrave; un drame humain</strong>. Nous rencontrons des gens qui sont en <strong>rupture totale de suivi depuis parfois plus de deux ans</strong> et qui ont des <strong>pathologies chroniques extr&ecirc;mement graves</strong>, telles que le <strong>diab&egrave;te</strong> ou <strong>l&rsquo;hypertension</strong>, alors que la m&eacute;decine sait les traiter. Je crois que notre &eacute;quipe est boulevers&eacute;e par cette situation et prend sa mission tr&egrave;s &agrave; c&oelig;ur. Je suis saisi par la qualit&eacute; des dossiers m&eacute;dicaux&thinsp;! On pourrait l&eacute;gitimement se poser la question de la continuit&eacute; des soins dans la mesure o&ugrave; cinquante-deux m&eacute;decins se succ&egrave;deront dans un centre donn&eacute; par an. Or, je me rends compte que <strong>chacun s&rsquo;investit pleinement</strong>. Et puis il y a ce c&ocirc;t&eacute; vertueux de la<strong> coll&eacute;gialit&eacute;</strong>. Voir ce &agrave; quoi un confr&egrave;re a pens&eacute;, cela fait toujours r&eacute;fl&eacute;chir.</p>

<h2>&Agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du territoire, ce type de formation &laquo;&thinsp;organique&thinsp;&raquo; et coll&eacute;giale pourrait-il &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute; comme un moyen de pallier le manque de sp&eacute;cialistes&thinsp;?</h2>

<p><strong>Un m&eacute;decin qui vous dit qu&rsquo;il a fini d&rsquo;apprendre est un m&eacute;decin dangereux</strong>&thinsp;! C&rsquo;est l&rsquo;une de nos valeurs communes fortes. Nous apprenons toute notre vie et <strong>nous nous devons d&rsquo;&ecirc;tre curieux</strong>, &agrave; l&rsquo;aff&ucirc;t des avanc&eacute;es technologiques et de l&rsquo;&eacute;volution de notre corpus de connaissances. L&rsquo;avantage majeur de M&eacute;decins Solidaires est cette capacit&eacute; &agrave; puiser dans les pratiques des uns et des autres les moyens d&rsquo;optimiser le traitement des patients. Certains confr&egrave;res font beaucoup de consultations gyn&eacute;cologiques, d&rsquo;autres jamais. Certains sont vers&eacute;s dans la pratique des frottis cervico-vaginal, savent poser des implants contraceptifs, d&rsquo;autres font des points de suture tous les jours quand certains n&rsquo;ont pas vu une aiguille depuis plus de vingt ans. Cela nous permet de<strong> proposer une prise en charge &eacute;largie</strong> &agrave; notre patient&egrave;le. On fr&ocirc;le le sujet, sinon de la sp&eacute;cialisation, du moins de la <strong>r&eacute;organisation de la m&eacute;decine g&eacute;n&eacute;rale</strong>.</p>

<h2>Comment filtrez-vous les candidats &agrave; M&eacute;decins Solidaires ?</h2>

<p><strong>Nous v&eacute;rifions les dipl&ocirc;mes des candidats</strong>, &eacute;changeons avec nos confr&egrave;res volontaires par visioconf&eacute;rence afin de nous assurer de la compatibilit&eacute; de leur profil avec notre mission d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral, et nous nous assurons de ce que certains crit&egrave;res pratiques soient respect&eacute;s. Par exemple, <strong>un m&eacute;decin retrait&eacute; ne peut pas nous rejoindre s&rsquo;il n&rsquo;a pas exerc&eacute; depuis plus d&rsquo;un an</strong>.</p>

<h2>Le mot de la fin&thinsp;?</h2>

<p>M&eacute;decins Solidaires veut faire <strong>bouger les lignes</strong>, laisser les d&eacute;bats soci&eacute;taux et les &laquo;&thinsp;&agrave; qui la faute&thinsp;&raquo; de c&ocirc;t&eacute; pour <strong>se concentrer sur la beaut&eacute; de notre mission</strong>, dont nous sommes et devons &ecirc;tre fiers. Nous avons aujourd&rsquo;hui une opportunit&eacute; unique en son genre d&rsquo;<strong>am&eacute;liorer ensemble l&rsquo;acc&egrave;s aux soins des Fran&ccedil;ais</strong>. Ensemble, nous pouvons beaucoup ! Confr&egrave;res M&eacute;decins, rejoignez-nous&thinsp;!</p>


Médecins Solidaires est un collectif de médecins généralistes qui propose une solution à la problématique des déserts médicaux : le temps partagé solidaire. Quesaco ? Le collectif compte directement sur le roulement de médecins volontaires dans les centres de soins isolés ! Rencontre avec son cofondateur, Dr Martial Jardel.

La solution de Médecins Solidaires aux déserts médicaux : le temps partagé solidaire. Découvrez notre entretien avec son cofondateur, Dr Martial Jardel.

Médecins Solidaires : lutter contre les déserts médicaux | Santé Académie

Médecins Solidaires

Médecins Solidaires : ces médecins-héros qui entendent lutter contre les déserts médicaux

<p><strong>Qui sont les m&eacute;decins g&eacute;n&eacute;ralistes aujourd&rsquo;hui ? Comment expliquer le d&eacute;samour de la profession ? Comment les pratiques des derni&egrave;res ann&eacute;es ont-elles &eacute;volu&eacute;, et quels sont les grands d&eacute;fis de demain ? Nous avons &eacute;t&eacute; &agrave; la rencontre de Benjamin Derbez, sociologue et ma&icirc;tre de conf&eacute;rence de l&rsquo;Universit&eacute; de Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, et co-auteur de l&rsquo;ouvrage &ldquo;Introduction &agrave; la sociologie de la sant&eacute;&rdquo; (2019).</strong></p>
<h2>Qui sont vraiment les m&eacute;decins g&eacute;n&eacute;ralistes en France aujourd&rsquo;hui ? Quels sont leurs profils ?</h2>

<p>Une des premi&egrave;res &eacute;volutions sociologiques chez les g&eacute;n&eacute;ralistes est la <strong>f&eacute;minisation du m&eacute;tier</strong> : 70% des &eacute;tudiants en m&eacute;decine en premi&egrave;re ann&eacute;e, et 60% en deuxi&egrave;me ann&eacute;e, sont des femmes. Aujourd&rsquo;hui, chez les m&eacute;decins g&eacute;n&eacute;ralistes de moins de 30 ans qui commencent &agrave; exercer, on compte 65% de femmes.&nbsp;</p>

<p>Quant &agrave; la <strong>moyenne d&rsquo;&acirc;ge</strong>, elle est encore <strong>relativement &eacute;lev&eacute;e</strong> (l&eacute;g&egrave;rement plus que 50 ans) : il y a une part significative de m&eacute;decins g&eacute;n&eacute;ralistes en activit&eacute; qui va bient&ocirc;t partir &agrave; la retraite. Compte tenu de la f&eacute;minisation en cours, la moyenne d&rsquo;&acirc;ge des femmes est plus basse (47 ans) que celle de leurs confr&egrave;res masculins (54 ans).&nbsp;</p>

<h2>Quelles sont les raisons premi&egrave;res qui poussent les m&eacute;decins g&eacute;n&eacute;ralistes &agrave; choisir cette sp&eacute;cialit&eacute; ?</h2>

<p>Le choix de la sp&eacute;cialit&eacute; est particulier en m&eacute;decine car il d&eacute;pend de multiples facteurs, dont le classement de l&rsquo;&eacute;tudiant en sixi&egrave;me ann&eacute;e. On observe que la m&eacute;decine g&eacute;n&eacute;rale est <strong>plut&ocirc;t choisie apr&egrave;s les autres sp&eacute;cialit&eacute;s</strong>, parfois jug&eacute;es plus &ldquo;socialement prestigieuses&rdquo; : la cardiologie, l&#39;ophtalmologie, les maladies infectieuses, etc. <strong>Elle arrivait au 39&egrave;me rang sur 44</strong> dans le choix des sp&eacute;cialit&eacute;s <strong>en 2020</strong>.&nbsp;</p>

<p>Cependant, on sait que <strong>des &eacute;tudiants bien class&eacute;s choisissent aussi cette sp&eacute;cialit&eacute;, majoritairement des femmes</strong>. Leurs <strong>motivations</strong> sont multiples. Parmi elles, <strong>le lieu de l&rsquo;internat</strong>. Des &eacute;tudes sociologiques ont montr&eacute; que les &eacute;tudiantes vont prendre davantage en compte que leurs confr&egrave;res masculins leur situation de couple au moment du choix de leur sp&eacute;cialit&eacute;. Par ailleurs, la <strong>libert&eacute; d&#39;installation</strong> que conf&egrave;re la m&eacute;decine g&eacute;n&eacute;rale est tr&egrave;s bien per&ccedil;ue : les &eacute;tudiants savent qu&rsquo;ils vont pouvoir rapidement s&rsquo;installer tout en ayant une <strong>grande vari&eacute;t&eacute; de &ldquo;missions&rdquo;</strong> dans la journ&eacute;e. L&rsquo;omnipratique - prise en charge du patient dans sa globalit&eacute; - qui accompagne la m&eacute;decine g&eacute;n&eacute;rale est valoris&eacute;e.</p>
<div class="om-embedded-campaign" data-campaign-id="6"></div>
<h2>Certains parlent du m&eacute;decin g&eacute;n&eacute;raliste comme d&rsquo;un &ldquo;pivot&rdquo; dans le syst&egrave;me de sant&eacute;. Concr&egrave;tement, comment ont &eacute;volu&eacute; les missions du m&eacute;decin g&eacute;n&eacute;raliste dans le temps ?</h2>

<p>Depuis 2004, avec la r&eacute;forme du m&eacute;decin traitant, <strong>les m&eacute;decins g&eacute;n&eacute;ralistes sont au c&oelig;ur du syst&egrave;me de sant&eacute; et sont consid&eacute;r&eacute;s comme les portes d&rsquo;entr&eacute;e de ce syst&egrave;me</strong>. Cette r&eacute;forme s&rsquo;inscrit en effet dans un contexte plus global : celui du <strong>&ldquo;virage ambulatoire&rdquo;</strong>, qui a consist&eacute; &agrave; d&eacute;placer le centre de gravit&eacute; du syst&egrave;me de sant&eacute; de l&rsquo;h&ocirc;pital vers la ville.&nbsp;</p>

<p>Les m&eacute;decins se sont retrouv&eacute;s, dans les m&ecirc;mes ann&eacute;es, <strong>&ldquo;missionn&eacute;s&rdquo;</strong> <strong>pour coordonner les parcours de soins</strong> des patients. Mais avec la p&eacute;nurie actuelle de m&eacute;decins g&eacute;n&eacute;ralistes, de plus en plus de patients n&rsquo;ont plus de m&eacute;decin traitant, et donc ne peuvent plus rentrer dans le syst&egrave;me de sant&eacute; !</p>

<p>Les m&eacute;decins g&eacute;n&eacute;ralistes ont aussi int&eacute;gr&eacute; des <strong>missions de pr&eacute;vention depuis une quinzaine d&rsquo;ann&eacute;es</strong>. Une ROSP (r&eacute;mun&eacute;ration sur objectif de sant&eacute; publique) est venue compl&eacute;ter la r&eacute;mun&eacute;ration &agrave; l&rsquo;acte, et a conduit les m&eacute;decins g&eacute;n&eacute;ralistes &agrave; int&eacute;grer des missions in&eacute;dites : d&eacute;pistages, entretiens de pr&eacute;vention, etc. <strong>Cependant, ces objectifs de sant&eacute; publique sont encore en demi-teinte : les m&eacute;decins n&rsquo;ont pas suffisamment le temps de prendre en charge de telles missions ou ne sont pas suffisamment form&eacute;s.</strong> La pr&eacute;vention reste encore le parent pauvre de la formation m&eacute;dicale !</p>

<h2>Quelles sont les attentes des m&eacute;decins g&eacute;n&eacute;ralistes dans le futur, concernant l&rsquo;organisation de leur travail et leur qualit&eacute; de vie ?</h2>

<p><strong>L&rsquo;&eacute;thos professionnel du m&eacute;decin</strong>, qui a longtemps &eacute;t&eacute; celui de la <strong>disponibilit&eacute; permanente</strong> pour ses patients, <strong>est en d&eacute;clin</strong>. Les m&eacute;decins d&rsquo;aujourd&rsquo;hui, notamment du fait de la f&eacute;minisation de la profession - malheureusement, ce sont encore les femmes qui g&egrave;rent majoritairement la gestion des t&acirc;ches domestiques - aspirent &agrave; <strong>mieux articuler vie professionnelle et vie personnelle</strong> et sont en recherche d&rsquo;une <strong>nouvelle organisation du travail</strong>.&nbsp;</p>

<p>Les modes d&rsquo;exercice &eacute;voluent : les <strong>m&eacute;decins se tournent de plus en plus vers l&rsquo;exercice mixte</strong> avec une part de salariat, mais aussi vers l&rsquo;exercice en groupe ou en maison de sant&eacute; pluriprofessionnelle. Les jeunes m&eacute;decins <strong>ne souhaitent plus exercer de mani&egrave;re isol&eacute;e</strong> mais en coordination avec d&rsquo;autres confr&egrave;res, consoeurs. Cet exercice collectif est d&rsquo;ailleurs largement promu, au m&ecirc;me titre que la pr&eacute;vention, par les ARS qui donnent les moyens aux m&eacute;decins de monter ce type de structures, notamment dans les zones rurales.</p>

<h2>La formation continue peut-elle permettre de mieux accompagner les m&eacute;decins g&eacute;n&eacute;ralistes dans leur quotidien? Expriment-ils le souhait d&rsquo;&ecirc;tre mieux form&eacute;s tout au long de leur carri&egrave;re ?</h2>

<p><strong>L&rsquo;omnipratique li&eacute;e &agrave; l&rsquo;activit&eacute; m&ecirc;me des m&eacute;decins g&eacute;n&eacute;ralistes implique de rester toujours &agrave; la page en mati&egrave;re de connaissances, concernant les pathologies ou l&rsquo;&eacute;volution des traitements</strong>. Cette dimension attire autant qu&rsquo;elle ne peut r&eacute;fr&eacute;ner certains jeunes talents. Les m&eacute;decins g&eacute;n&eacute;ralistes aiment leur profession pour cet aspect complet dans l&rsquo;accompagnement du patient et cherchent &agrave; se former r&eacute;guli&egrave;rement. Ce sont l&agrave; encore les femmes qui expriment davantage d&rsquo;app&eacute;tence pour la formation, et qui ont la volont&eacute; de diversifier leurs activit&eacute;s au quotidien.<strong> La <a href="https://www.santeacademie.com/formation/medecin-liberal" target="_blank">formation continue&nbsp;des m&eacute;decins g&eacute;n&eacute;ralistes</a>&nbsp;est donc per&ccedil;ue comme une r&eacute;elle n&eacute;cessit&eacute; par la profession.</strong></p>
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/catalogue-de-formations-dpc-medecin" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="bottom"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white"><span class="px-1">Télécharger le catalogue de formations médecin</span></button></a>



Qui sont les médecins généralistes aujourd’hui ? Comment expliquer le désamour de la profession ? Comment les pratiques des dernières années ont-elle évolué, et quels sont les grands défis de demain ? Nous avons été à la rencontre de Benjamin Derbez, sociologue et co-auteur de l’ouvrage “Introduction à la sociologie de la santé” (2019).

Qui sont les médecins généralistes ? Découvrez leur portrait par Benjamin Derbez, sociologue et maître de conférence de l’Université de Paris 8.

Qui sont les médecins généralistes ? - Interview | Santé Académie

Qui sont les médecins généralistes ?

Médecins généralistes : “L’omnipratique liée à leur activité implique de rester toujours à la page”

<p><strong>Manque de sp&eacute;cialistes, population vieillissante, croissance des maladies chroniques et des &laquo; nouvelles pathologies &raquo;, l&rsquo;&eacute;quation qu&rsquo;il revient aux m&eacute;decins g&eacute;n&eacute;ralistes de solutionner se complexifie.</strong></p>
<h2><strong>M&eacute;decine g&eacute;n&eacute;rale &laquo; sp&eacute;cialis&eacute;e &raquo;</strong></h2>

<p>La m&eacute;decine g&eacute;n&eacute;rale ne peut pas tout. Ses praticiens accueillent, diagnostiquent et soignent, <strong>apportant une solution curative &agrave; 70 % des motifs de consultation</strong>. Mais pour combien de temps encore&thinsp;? Depuis une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es, leur <strong>noble mission n&rsquo;a de cesse de s&rsquo;&eacute;toffer</strong>, int&eacute;grant d&rsquo;une part des <strong>actions de sant&eacute; publique</strong> telles que la veille &eacute;pid&eacute;miologique, la pr&eacute;vention des risques sanitaires et l&rsquo;&eacute;ducation &agrave; la sant&eacute;, tendant d&rsquo;autre part &agrave; s&rsquo;orienter vers une <strong>multidisciplinarit&eacute;</strong>, que des patients sans autre recours apportent malgr&eacute; eux dans leur bagage sanitaire. En 2022, on d&eacute;nombrait moins de trois gyn&eacute;cologues pour 100&thinsp;000 femmes et un p&eacute;diatre pour 100&thinsp;000 habitants en France. Le num&eacute;rateur se compte bien souvent sur les doigts de la main pour les autres sp&eacute;cialit&eacute;s et les besoins de la population remplissent en un &eacute;clair l&rsquo;agenda des &eacute;pars et nouveaux sp&eacute;cialistes. &Agrave; d&eacute;faut de pouvoir compter sur un endocrinologue, un rhumatologue ou un dermatologue sur leur territoire, les patients remplissent l&rsquo;agenda de leurs m&eacute;decins de ville.</p>

<h2><strong>Le paradoxe des m&eacute;decins g&eacute;n&eacute;ralistes</strong></h2>

<p>La bonne foi et l&rsquo;envie d&rsquo;aider poussent les m&eacute;decins &agrave; chercher des solutions par eux-m&ecirc;mes, sans devoir r&eacute;orienter leur patient&egrave;le vers leurs confr&egrave;res sp&eacute;cialistes. <strong>Cependant, ils ne sont pas forc&eacute;ment &eacute;quip&eacute;s pour mener leur diagnostic &agrave; terme</strong>. Les statistiques le confirment par ailleurs, nombre de nouvelles pathologies sont psychosomatiques et la croissance des maladies chroniques est de 2 % par an. Les experts convergent en outre sur une certitude : la pand&eacute;mie de COVID-19 n&rsquo;est que la premi&egrave;re d&rsquo;une longue s&eacute;rie du m&ecirc;me acabit, &agrave; fr&eacute;quence d&rsquo;apparition de plus en plus courte. Ajoutons &agrave; cela l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration de l&rsquo;obsolescence programm&eacute;e des connaissances des soignants &mdash; estim&eacute;e &agrave; sept ans mais qui diminue &agrave; grande vitesse gr&acirc;ce aux avanc&eacute;es de la science &ndash; et la r&eacute;alit&eacute; devient frustrante. D&rsquo;autant plus que <strong>la m&eacute;decine sait traiter la majorit&eacute; des pathologies concern&eacute;es</strong>. Un cancer colorectal d&eacute;tect&eacute; &agrave; temps peut &ecirc;tre gu&eacute;ri neuf fois sur dix. Selon une &eacute;tude de la Drees, 25 % &agrave; 30 % des patients de m&eacute;decins g&eacute;n&eacute;ralistes souffriraient de troubles psychiatriques ou relatifs &agrave; la sant&eacute; mentale, une sp&eacute;cialit&eacute; &agrave; laquelle les m&eacute;decins g&eacute;n&eacute;ralistes sont peu pr&eacute;par&eacute;s. M&ecirc;me constat pour l&rsquo;endom&eacute;triose, dont l&rsquo;INSERM estime qu&rsquo;une femme sur dix en souffrirait aujourd&rsquo;hui en France, et dont la d&eacute;tection pr&eacute;coce peut &eacute;viter bien des souffrances aux patientes.</p>
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<h2><strong>Formation et r&eacute;organisation</strong></h2>

<p><strong>Pourvu qu&rsquo;ils aient le temps de se former, les m&eacute;decins peuvent anticiper les fausses impasses th&eacute;rapeutiques.</strong> Aussi, le recours aux <a href="https://www.santeacademie.com/formation/medecin-liberal" target="_blank">formations en ligne&nbsp;pour m&eacute;decins</a>, asynchrones notamment, joue d&eacute;sormais un r&ocirc;le pr&eacute;pond&eacute;rant et permet aux soignants de compl&eacute;ter ou de mettre &agrave; jour leurs connaissances sur des sujets et des sp&eacute;cialit&eacute;s pr&eacute;cises. Simplifier les modalit&eacute;s de cr&eacute;ation des structures de coop&eacute;ration m&eacute;dicale et encourager l&rsquo;&eacute;mergence de ces derni&egrave;res est &eacute;galement une voie qui commence &agrave; porter ses fruits. Les maisons de sant&eacute; multiprofessionnelles et les communaut&eacute;s professionnelles territoriales de sant&eacute; sont en effet des mod&egrave;les propices au partage et &agrave; la compl&eacute;mentarit&eacute; des connaissances.</p>
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/catalogue-de-formations-dpc-medecin" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="bottom"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white"><span class="px-1">Télécharger le catalogue de formations médecin</span></button></a>



Manque de spécialistes, population vieillissante, croissance des maladies chroniques et des « nouvelles pathologies », l’équation qu’il revient aux médecins généralistes de solutionner se complexifie.

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